"Ah non, je ne parle pas anglais, moi. Je suis française !" a crânement déclaré
Marine Le Pen à la soirée du Time. Elle n'a pas ajouté, fort heureusement : "J'y parle mieux français que toi et j'y t'emmirde !" Mais ne disait-elle pas récemment :
"À Rome fais comme les Romains" ? Faire passer sa méconnaissance des
langues pour du patriotisme, il fallait y penser. C'est culotté. Sur le marché du travail, ce handicap le fait moins, mais comme elle n'y a jamais mis les pieds puisqu'elle a passé sa vie à se faire pistonner, notre fille à papa ne peut guère le savoir. J'attends de voir si
elle jouera de l'accordéon lorsqu'elle ira se prosterner à Yad Vashem. En attendant les nouveaux immigrés auront retenu la leçon : que chacun parle sa langue maternelle, les cochons seront bien gardés ! (1)
À ce propos, j'ai lu quelque part que l'immonde robe bleue-marine (ô subtilité ! )
portée par l'idole des jeunes était une façon très intelligente de se
distinguer des autres invités, au sein de cette réunion de l'hyper-système,
et prouver ainsi que, contrairement à Florian Philippot par exemple, elle n'en
était pas. La prochaine fois, elle devrait, dit-on, enfiler un short et
se déplacer en tongs sur le tapis rouge pour draguer les suffrages des
campings. Une question lancinante se pose : le populisme implique-t-il d'arborer le look des Bidochon ? On espère quand même que le futur couple présidentiel n'a pas vidé le mini-bar.
Paul-Éric Blanrue
(1) Je viens de lire un article de Mohamed Sifaoui dans le Huffington Post, intitulé "Les 'Arabes' ne visitent pas Auschwitz" et dans lequel le journaliste franco-algérien s'exclame : "J'ai honte pour ces sociétés abreuvées par la culture de l'indifférence
quand elles ne sont pas nourries à la mamelle de la haine antisémite". Nourries à la mamelle de la haine ? En voilà du grand
style ! Oui à Sifaoui à l'Académie française pour étoffer notre langue
désuète de mamelles d'amour, de pis d'altruisme, de mamelons d'humanité
et de tétasses de vivre-ensemble!