Martin Heidegger dans ses Cahiers noirs (cf. Peter Trawny, Martin Heidegger et l'antisémitisme - Sur les "Cahiers noirs", Seuil, 2014) :
- "Par leur don particulièrement accentué pour le calcul, les Juifs 'vivent' depuis le plus longtemps déjà d'après le principe racial, raison pour laquelle ils se défendent aussi violemment contre son application illimitée. La mise en place de l'élevage racial ne provient pas de la 'vie' elle-même, mais dans la subjugation de la vie par la machination. Ce que celle-ci manigance à travers une telle planification est une déracialisation complète des peuples à travers la fixation dans l'installation uniformément bâtie et découpée de tout étant. Avec la déracialisation va de pair une auto-aliénation des peuples - la perte de l'histoire -, i. e. des domaines de décision en direction de l'estre."
- "Même l'idée d'une entente avec l'Angleterre, au sens d'un partage entre impérialismes 'légitimes', ne touche pas l'essence du processus historique que maintenant porte à sa fin l'Angleterre, au sein de l'américanisme et du bolchévisme, c'est-à-dire la juiverie mondiale. La question du rôle de la juiverie mondiale n'est pas raciale, c'est la question métaphysique portant sur la facture du type d'humanité qui, de façon absolument déliée de toute attache, peut assumer comme 'tâche', au niveau de l'histoire mondiale, le déracinement de tout étant hors de l'être."
À g. Heidegger, à dr. son ami et disciple Jean Beaufret qui fut aussi le professeur de philo d'un certain Faurisson |
"Heidegger ne s'est jamais prononcé
publiquement sur la Shoah" (Peter Trawny)