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samedi 18 juillet 2020

Bas les masques ! Réflexions estivales de Paul-Éric Blanrue.

Ah, ces benêts qui juraient leurs grands dieux qu'une fois l'épidémie finie tout redeviendrait comme avant, "à la normale" ! Les voici dans les choux, dépassés, démentis par les faits. Ils sont d'autant moins excusables qu'il n'y a pas de secret : une fois qu'un État a mis la population au pas, il n'a nulle intention de lâcher la bride. Grâce à la Sainte Trouille l'esclavage est de plus en plus volontaire : ça aide. On incendie sur les réseaux ceux qui veulent sortir du rang. On les dénonce à la vindicte populaire comme au bon vieux temps du confinement. Le pli est pris. Pourquoi l'État se gênerait-il ? Qui va s'opposer à ses directives sanctifiées par l'Église de la Trouille et une partie du populo abusé ? Il ne faut point admettre que l'épidémie est derrière nous : songez à la deuxième vague, malheureux ! Angoissez-vous pour la troisième, méditez sur la quatrième, tremblez pour la quinzième !
Masques obligatoires en lieux clos ? Oh, pas pour vous, bonnes gens, non, du tout, mais pour "les autres", bien sûr ! Les autres, les autres ! Point d'égoïsme : de l'altruisme pur sucre. 
Ah oui ?
Axel Kahn et autres professionnels de l'éthique d'État sont de dangereux farceurs. Protégez les autres, mes frères ! Tant que l'un de vos comportements sera jugé à risque par Kahn et les moralistes institués, abstenez-vous ! Telle est la thèse. Ils savent mieux que vous ce qui est bon pour vous. L'Éthique, c'est leur truc. Leur dada. Ils maîtrisent la chose (on ne sait pas comment mais c'est ainsi, ils ont la légitimité infuse), pas comme vous, bétail humain que vous êtes. Comme tout comportement, marcher, rouler, jouer, marcher, baiser et même parler, est potentiellement nuisible à autrui, ne faites plus rien ! Mettez tous des masques sous peine d'amendes. Et taisez-vous.
Si vous voulez rire, demandez tout de même un peu à vos décideurs en vertu de quelle étude randomisée, l'État a pris cette décision. La norme obligée pour HCQ ne l'est soudainement plus pour les masques. Les masques sont tellement nécessaires à la santé publique que l'État a attendu la fin de l'épidémie pour les rendre obligatoires. Mystère la foi étatique.
Le chantage affectif au nom de l'altruisme est vieux comme le clergé. Pour être qualifié de moral un acte ne peut être que volontaire. L'éthique coercitive d'État n'est d'aucune valeur en la circonstance. Exiger le sacrifice de votre liberté est l'ordre d'un maître pour son esclave. Rien de vertueux là-dedans, c'est un déploiement de force pure qui s'abat sur l'homme. Le communisme a fait 100 millions de morts au nom de la défense du prolétariat, les malheureux, les damnés, le sel de la terre. L'écologisme veut écraser vos vies au nom de la défense des vers de terre, des pistes cyclables, des éoliennes et d'un réchauffement dont il est interdit de douter. C'est le même impératif clérical, interdisant d'entretenir une pensée propre et d'exercer nos droits naturels fondamentaux, qui n'ont rien de théorèmes bassement égoïstes puisqu'ils sont au fondement de toute civilisation.
Que celui qui veut porter un masque en porte un. C'est son choix. Il est impératif qu'ils soient disponibles. L'État, tout de suite, sans constituer de stock, aurait dû ouvrir le marché pour que la population puisse s'en procurer (les pharmaciens ont leurs réseaux). Il importe toutefois de se rappeler que ne pas porter de masque ne nuit en rien à la liberté de ceux qui veulent en porter un s'ils le désirent.
On aura remarqué au cours de cette épidémie, et aujourd'hui encore, qu'aucun parti politique n'a réclamé plus de liberté pour le peuple. Tous ont demandé davantage de coercition. La liberté est le danger majeur pour ces brigands qui vivent de l'aliénation générale pour pérenniser leurs méfaits.
Au lieu de faire tremper les gens dans un bain de terreur et les contraindre de sortir avec des masques comme si la peste noire régnait sur le monde au risque de décimer la moitié de la population, offrez-leur donc la liberté thérapeutique afin qu'ils se soignent avec les traitements qu'ils jugent efficaces !
Quand l'État supprime votre liberté et vous confine, c'est vous qui êtes prisonnier. Pas lui. Quand l'État vous interdit de vous soigner avec un traitement efficace c'est vous qui mourrez. Pas lui. Quand l'État vous contraint de vous conduire en esclave, c'est lui le maître. Et si vous ne laissiez pas l'État contrôler vos vies ? On peut y songer, non ?

Paul-Éric Blanrue