dimanche 24 septembre 2023
"L'existence du monde et la vérité des principes fondamentaux de la logique ne peuvent pas faire l'objet d'une vérification scientifique expérimentale."
samedi 23 septembre 2023
La question de l'immigration est résolue depuis longtemps par les principes simples du droit naturel !
"Un individu a-t-il le droit moral de quitter son pays et de migrer ? Oui, bien sûr. Il ne viendrait à l’idée de personne de légitimer l’enfermement de quiconque dans une contrée, comme cela se passe en Corée du Nord. Tout individu a également le droit d’offrir ses services à l’étranger. Ce même individu a-t-il toutefois le droit moral d’obliger les gens du pays où il veut se rendre de l’accueillir, de l’engager et de les contraindre à pourvoir à ses besoins ? Bien sûr que non. On a le droit absolu de choisir avec qui l’on veut cohabiter sur sa propriété. La liberté de se mouvoir d’un migrant ne peut en aucun cas être supérieure à la liberté qu’a l’autochtone de consentir à l’accueillir et à couvrir ses frais...
En vertu du droit naturel une aide doit être un acte bénévole, consenti, volontaire, et certainement pas une obligation imposée par l’État ou un lobby. Si je veux contribuer à aider certaines personnes en difficulté, j’ai le droit de les choisir et non de les subir. Ce n’est pas à l’État de me dire qui je dois soutenir. Dans le cas des migrations actuelles, mon aide est rendue obligatoire par le seul fait que les immigrés bénéficient de l’argent public et d’infrastructures provenant de l’argent public qui n’est rien d’autre que l’argent de tous les contribuables privés, distribué sans leur consentement. ll convient ainsi de supprimer toutes les aides publiques aux clandestins...
Si l’on entend défendre la liberté dans un sens (celui du migrant dans son pays de départ), il faut accepter la liberté dans l’autre sens (celui de l’autochtone dans le pays d’arrivée). Les dépenses publiques n’étant rien d’autre que l’argent des contribuables, c’est aux contribuables de décider où va leur obole. C’est à la charité privée et aux associations humanitaires de s’occuper des clandestins avant leur rapatriement... Le problème de la migration est donc en premier lieu celui de l’État-providence, qu’il faut abolir, sinon les migrants se rendraient en Algérie, en Tunisie ou au Maroc.
La liberté de migrer n’est pas négociable, mais la liberté d’accueillir ou pas les migrants non plus. Quand on évoque le principe de liberté il faut tout prendre - ou rien. C’est un bloc. Il faut accepter les conséquences pratiques de la théorie : le libre choix. Dans les deux sens. Un sécessionniste cohérent ne s’opposera pas, ainsi, à ce qu’un particulier, embauche un étranger, le paye, lui trouve un logement et l’entretienne sur ses propres fonds, que l’État soit d’accord ou pas. C’est le principe de la liberté et de la propriété. La discrimination, tant décriée par les belles âmes, est non seulement un acte naturel (nul n’est obligé d’aimer les blondes ou les parfums capiteux) mais elle est vertueuse. Elle permet d’exclure qui nous semble devoir l’être (pour des raisons que personne n’a à expliquer) mais aussi d’accueillir qui nous voulons (pour des raisons ne nécessitant pas davantage d’explication) du moment que nous prenons cette personne entièrement à notre charge et qu’elle reste dans les limites de notre propriété."
Paul-Éric Blanrue, Sécession.
"Laissez venir à moi les petits migrants !" : qui sont les auteurs de la néo-morale de l'Église de Rome ?
jeudi 21 septembre 2023
Crise migratoire : quelles leçons tirer de la chute de l’Empire romain ? Par Chantal Delsol.
mardi 19 septembre 2023
Bêtise d'Auguste Comte (et du culte de l'humanité).
"L’immense majorité des hommes adorent un Dieu, cause, origine de toutes choses. M. Auguste Comte ne veut pas entendre parler de ce Dieu-là, parce qu’il n’admet point que l’humanité se préoccupe des causes. L’humanité ! voilà le Grand-Être à qui doivent s’adresser désormais nos adorations. Or, de bonne foi, nous serait-il bien possible d’adorer l’humanité ? Encore si c’était un être abstrait, un mythe ! mais l’humanité n’a rien d’abstrait ni de mythique. C’est tout bonnement une collection d’êtres réels, en chair et en os, qu’on voit s’agiter, geindre et bourdonner incessamment pour satisfaire aux communes nécessités de la vie. Des laboureurs, des vignerons, des charpentiers, des rouliers, des épiciers, des portiers, des hommes politiques, des gendarmes, des argousins, des voleurs, des blanchisseuses, des couturières, des vivandières, des filles publiques, etc., etc., voilà l’humanité ! Certes, j’aime beaucoup tout ce monde-là, quoi qu’il soit bien un peu mêlé ; j’échange volontiers mes services contre les siens, pour parler le langage de notre ami Bastiat ; je suis disposé même à lui en rendre quelques- uns gratis ; mais, en vérité, je ne me sens aucune envie de l’adorer. J’aimerais autant m’agenouiller devant les carottes, les panais et les oignons de mon jardin, comme faisaient les Égyptiens ; ou bien encore devant le bœuf Apis ! Au moins, c’était une bonne bête ce bœuf Apis, c’était un honnête, un excellent animal de bœuf, qui mangeait paisiblement son foin, son trèfle ou sa luzerne, ruminait, se promenait de l’écurie au pré, et du pré à l’écurie, sans songer oncques à nuire à son prochain. Mais cette cohue bigarrée d’honnêtes gens et de fripons, de maîtres orgueilleux et de valets rampants, de consciences incertaines et de vertus biseautées qui s’appelle l’humanité ; non ! je ne puis l’adorer. Je l’aime : Homo sunc ; nil humani a me alienum puto. Mais par-delà, loin par-delà l’humanité, mon âme cherche un idéal, un type éternel du bon et du beau devant lequel elle puisse s’incliner et s’humilier, faible, imparfaite qu’elle est. C’est l’inconnu, me dit M. Auguste Comte. Eh ! que m’importe ! si mon âme a soif de l’inconnu ! si cet horizon connu et cadastré où vous voulez l’enfermer, l’étouffe... Pourquoi d’ailleurs, voulez-vous que mes aspirations et mes espérances ne dépassent point ce que mon intelligence peut connaître ? Parce que je suis incapable d’embrasser l’ensemble de ce vaste univers, et de remonter à sa cause ; parce que ma courte vue s’arrête aux limites de ce banc de sable où la Providence m’a jeté dans un coin perdu de la création, ne dois-je m’incliner que devant ce que je vois et ce que je conçois ? Parce que Dieu m’échappe, dois-je me faire mon propre Dieu ? Non ! mon âme ne cédera point à cet aveugle et misérable orgueil de s’adorer elle- même dans l’humanité, sous le prétexte que la science ne peut lui faire connaître un autre Dieu. Elle se dérobera à votre science ; elle ira chercher dans l’immense inconnu que vous n’avez pu pénétrer, et que l’intelligence humaine ne pénétrera jamais, l’auteur des êtres, le créateur des mondes et des hommes, et elle s’inclinera devant lui. Eh bien ! cette aspiration incessante et irrésistible de l’âme vers le type éternel du bon et du beau, vers l’idéal, vers l’infini, vers Dieu, le christianisme, même dans ses sectes les plus retardées, la satisfait. Votre religion, au contraire, la méconnaît et la repousse. Laissez-nous donc le christianisme, puisque vous n’avez à nous offrir qu’un culte plus grossier, plus étroit et plus bas !"
Gustave de Molinari.
Pierre Dupont de Nemours : "Le hasard, c’est un mot imaginé pour voiler l’ignorance."
« Qu’il y ait des êtres intelligents qui éprouvent des sensations, font des raisonnements, ont des volontés ; et qu’il y ait aussi des choses inintelligentes, uniquement soumises aux lois de la physique, de la chimie et de la mécanique, cela est évident pour nous comme notre propre existence.
« Que des êtres intelligents aient pu être produits par une cause inintelligente, cela est absurde ; par hasard, c’est un mot imaginé pour voiler l’ignorance.
« Que tous les êtres intelligents aient le pouvoir plus ou moins étendu, non pas de dénaturer mais d’arranger, de combiner, de modifier les choses inintelligentes ; c’est ce que prouvent tous nos travaux et ceux des animaux nos frères.
« Les êtres intelligents sont doués d’une volonté qui nous est manifeste ; et d’une force que nous ne pouvons nier, pour agir sur les corps, même en apparence contre les lois de la statique, de la gravitation et de la mécanique. C’est contre toutes ces lois connues que ma volonté, qui n’est point un corps et qui n’a aucun poids, gonfle et raccourcit mes muscles, au point de lever mon bras qui pèse dix livres et avec mon bras un fardeau d’un quintal. Nous renouvelons à tous moments cette expérience incompréhensible, et nous ne pouvons dire autre chose là-dessus, sinon : Mens agitat molem.
« Mais il est impossible de nous dissimuler que notre intelligence et nos forces, très éminentes en comparaison de celles d’une cigale, sont néanmoins extrêmement bornées. Et l’arrangement de l’univers, ses lois astronomiques, physiques, chimiques, anatomiques ; le développement, l’emploi tant de notre propre intelligence que de celle des autres animaux, nous montrent clairement qu’il y a quelque intelligence supérieure qui a pris plaisir à disposer le tout et les détails avec beaucoup de science et de sagesse ; qui est au moins à la collection des mondes ce que je suis à l’assemblage de ressorts, de roues, de pignons, que j’ai fabriqués de cuivre et d’acier, dans les proportions qui m’ont paru convenables, pour faire marquer à une aiguille l’heure qu’elle me dit avec une grande exactitude.
« Si je suis horloger, moi, avec le peu que j’ai d’esprit, l’immense horloge de l’univers a aussi un horloger.
« Qu’est-il ? Je n’en sais rien. Mais je connais de prime abord deux de ses propriétés : Il est intelligent et moteur.
« Et de quoi l’est-il ? De ce qui est mu et dénué d’intelligence.
« Il ne serait pas moteur s’il n’y avait pas quelque chose de mobile et de mu.
« Nous sommes donc conduits par des pas assez sûrs à une grande pensée, qui doit être l’expression d’une grande et fondamentale vérité : c’est que la masse entière de l’univers est composée de deux êtres : la matière insensible, involontaire et qui ne peut se mettre en mouvement par elle-même, mais qui peut y être mise ; l’intelligence qui a des volontés et des desseins, un pouvoir actif, celui de combiner, de modifier, d’arranger, de régir les éléments indestructibles de la matière.
« Homme ! Oses-tu comparer la distance effrayante que tu reconnais entre toi et Dieu avec celle si petite qui m’a fait hésiter entre toi et la fourmi ? Cet espace immense est-il vide ?
« Il ne l’est pas, car il ne peut pas l’être ; l’univers est sans lacune.
« S’il est rempli, par qui l’est-il ? Nous ne pouvons le savoir. Mais puisque la place existe, il s’y trouve quelqu’un et quelque chose.
« Pourquoi n’avons-nous aucune connaissance évidente de ces êtres dont la convenance, l’analogie, la nécessité dans l’univers frappent la réflexion, qui peut seule nous les indiquer ? De ces êtres qui doivent nous surpasser en perfection, en facultés, en puissance, autant que nous surpassons les animaux de la dernière classe et les plantes ? Qui doivent avoir entre eux une hiérarchie aussi variée, aussi graduée que celle que nous admirons entre les autres êtres vivants et intelligents, que nous primons et qui nous sont subordonnés ? dont plusieurs ordres peuvent être nos compagnons sur la terre comme nous sommes ceux des animaux qui, privés de vue, d’ouïe, d’odorat, de pieds, de mains, ne savent qui nous sommes ni si nous sommes, au moment même où nous en faisons le bonheur ou le malheur ? dont quelques autres peut-être voyagent de globe en globe, ou, plus relevés encore, d’un système solaire à l’autre, plus aisément que nous n’allons de Brest à Madagascar ?
« C’est que nous n’avons pas les organes et les sens qu’il nous faudrait pour que notre intelligence communiquât avec eux ; quoiqu’ils puissent très bien avoir et que nous devons songer qu’ils ont des sens et des organes propres à nous discerner et à influer sur nous, de même que nous discernons et que nous régissons des races entières d’animaux qui nous ignorent et qui ne sont nos inférieurs que d’un très petit nombre de sens.
« Quelle pauvreté de n’en avoir que cinq ou six et de n’être que des hommes ? On peut en avoir dix, on peut en avoir cent, on peut en avoir mille, on peut en avoir un million...
« Quand le limaçon fut créé pour lui-même, le sylphe et l’archange ne l’ont pas été pour les humains. Toute espèce, tout individu vit pour soi.
« Ces intelligences ne sont au-dessus de nous et hors de la portée de nos sens que parce qu’elles sont dotées d’un plus grand nombre de sens et d’une vie plus développée et plus active. Ce sont des êtres qui valent mieux que nous et qui ont beaucoup plus d’organes et de facultés. Ils doivent donc, en déployant leurs facultés disponibles suivant leur volonté, de même que selon notre volonté, nous employons les nôtres, pouvoir disposer, travailler, manœuvrer la matière inanimée et agir aussi, tant entre eux que sur les êtres intelligents qui leur sont inférieurs, avec beaucoup plus d’énergie, de rapidité, de lumières et de sagesse que nous ne le faisons, nous qui cependant le faisons pour les bêtes qui nous sont subordonnées. Il est donc conforme à la marche et aux lois de la nature que les intelligences supérieures puissent ainsi, quand il leur plaît, nous rendre les services à la fois les plus importants et les plus ignorés.
« Vous ne pourriez m’affirmer que cela n’est pas qu’en prétendant que tout ce que vous ne pouvez voir physiquement n’existe point et soutenant que vous êtes les premiers des êtres après Dieu. Et je peux vous affirmer que cela est, appuyé sur toutes les lois d’analogie qu’il nous est donné de reconnaître dans l’univers.
« Si cela n’était pas, l’univers serait incomplet. Sa partie inférieure serait régulièrement ordonnée avec les gradations les mieux nuancées et les plus parfaites ; sa partie supérieure ne serait qu’un vaste désert.»
Pierre Dupont de Nemours.
Gustave de Molinari et Dieu.
Gustave de Molinari.