Qu'est-ce que le sécessionnisme a à dire dans la crise actuelle ?
1. Le terrorisme intérieur qui s'en prend aux populations civiles, quelles que soient ses revendications, où qu'il frappe, est une monstruosité qu'il faut se donner les moyens de combattre avec la plus extrême vigueur. Puisque les États sont incapables d'y remédier et que les populations sont souvent laissées à l'abandon face à des agresseurs anonymes, c'est aux citoyens en état de légitime défense de prendre à leur niveau la relève des forces de l'ordre lorsqu'elles sont défaillantes.
2. Si le terrorisme groupusculaire doit être combattu avec la dernière énergie, le terrorisme des États doit l'être aussi pour les mêmes raisons. Si l'on considère à juste titre qu'il est monstrueux que des populations civiles soient massacrées par des terroristes, il faut également dénoncer sur le même ton et sans faillir le massacre de populations civiles innocentes par les forces armées des États, quels qu'ils soient, quelle que soit leur justification, où que cela se passe, et ce d'autant plus que les États ont des moyens de nuisance incomparablement supérieurs à tout groupuscule. Le terrorisme d'État est illégitime dans tous les cas. Loin de résoudre les problèmes de sécurité, il ne fait qu'en créer de nouveaux, s'additionnant aux précédents dans une spirale infernale de massacres indéfendables, et finit toujours par menacer l'équilibre des régions où il frappe, encourageant injustices et ressentiments et mettant en péril la paix dans le monde.
Dans tous les cas, la solution ne viendra pas d'en-haut. L'État n'est pas la solution. Plus que jamais la sécession est à l'ordre du jour.
Paul-Éric Blanrue