BLOG DES AMIS DE PAUL-ÉRIC BLANRUE --- ARCHIVES, ACTUALITÉS, PROSPECTIVES --- DÉMYSTIFICATION ET CONTRE-HISTOIRE

jeudi 25 avril 2019

Hoppe vous présente le génial Rothbard !


"Rothbard balaya l'idée d'un État protecteur "limité" comme étant auto-contradictoire et incompatible avec la promotion d'une utilité sociale.
Une administration limitée a toujours la tendance inhérente à devenir une administration illimitée (totalitaire). Selon le principe bureaucratique - monopole judiciaire et pouvoir de taxer - toute notion de restriction du pouvoir de l'administration, et ainsi protéger vie et propriété des individus, est illusoire. 
Sous des conditions monopolistiques, le prix de la justice et de la protection augmentera et la qualité de la justice et de la protection diminuera. 
Une agence de protection financée par les impôts est une contradiction en soi - un protecteur de propriété expropriant la propriété - et conduira à plus de taxes et moins de protection."


Hans-Hermann Hoppe

Ce n'est pas dans les médias que vous allez entendre de telles paroles, agrémentées de leurs démonstrations exigeantes ! Il faut diffuser l'excellence, les pépites perdues dans le gros tas d'ordures qui tient lieu d'idéologie officielle. 
Pour en savoir plus, lire l'indispensable : Murray N. Rothbard : économie, science et liberté, par Hans-Hermann Hoppe, en vente sur Amazon depuis mars 2019 à cette ADRESSE.



mardi 23 avril 2019

Comment, depuis la Révolution, l'État nous a réduits en esclavage.


"Les hommes qui se trouvèrent portés par le flot des événements à la tête de notre Révolution, étaient, par une suite nécessaire de l'éducation qu'ils avaient reçue, imbus des opinions antiques, et devenues fausses, qu'avaient mises en honneur les philosophes dont j'ai parlé. 
La métaphysique de Rousseau, au milieu de laquelle paraissaient tout à coup comme des éclairs des vérités sublimes et des passages d'une éloquence entraînante, l'austérité de Mably, son intolérance, sa haine contre toutes les passions humaines, son avidité de les asservir toutes, ses principes exagérés sur la compétence de la loi, la différence de ce qu'il recommandait et de ce qui avait existé, ses déclamations contre les richesses et même contre la propriété; toutes ces choses devaient charmer des hommes échauffés par une victoire récente, et qui, conquérants de la puissance légale, étaient bien aises d'étendre cette puissance sur tous les objets....
Ils voulurent donc exercer la force publique comme ils avaient appris de leurs guides qu'elle avait été jadis exercée dans les états libres. Ils crurent que tout devait encore céder devant la volonté collective et que toutes les restrictions aux droits individuels seraient amplement compensées par la participation au pouvoir social.
Vous savez, Messieurs, ce qui en est résulté."


Benjamin Constant



"Les princes et les rois étaient des dirigeants plutôt dilettantes, et avaient généralement une bonne dose d’instruction digne d’élites naturelles, et un système de valeur les faisant agir assez souvent comme un simple bon père de famille le ferait. Les politiciens démocratiques, par contre, sont et doivent être des démagogues professionnels, devant être constamment attrayant même aux plus sordides — et ce sont typiquement des instincts égalitaires — car chaque vote est évidemment aussi bon qu’un autre. Et parce que les politiciens élus publiquement ne sont jamais tenus personnellement responsables des services publics officiels, ils sont bien plus dangereux, du point de vue de ceux voulant que leur propriété soit protégée et souhaitant de la sécurité, qu’aucun roi ne l’a jamais été."

Hans-Hermann Hoppe



"L’État, supposé nous protéger, nous a rendu, en réalité, totalement impuissants. Il vole ses sujets de plus de la moitié de leurs revenus, pour les répartir selon les sentiments du public plutôt que selon les principes de la justice. Il soumet notre propriété à des milliers de réglementations arbitraires et envahissantes. 
On ne peut plus librement engager et licencier qui l’on veut, quelle que soit la raison qu’on juge bonne et nécessaire. On ne peut acheter ni vendre ce qu’on veut, à qui l’on veut et où l’on veut. On ne peut pas fixer les prix librement comme on souhaite, on ne peut pas s’associer et se dissocier, se séparer de qui on veut ou de qui on ne veut pas.
Au lieu de nous protéger, donc, l’État nous a livrés, ainsi que nos biens, à la foule et à ses instincts primaires. Au lieu de nous protéger, il nous appauvrit, il détruit nos familles, nos organisations locales, nos fondations privées, nos clubs et nos associations, en les attirant tous toujours plus dans sa propre orbite. 
Et en conséquence de tout cela, l’État a perverti le sens public de la justice et de la responsabilité personnelle et a engendré et attiré un nombre croissant de monstres et de monstruosités morales et économiques."


Hans-Hermann Hoppe



"La vision égalitaire de la gauche n’est pas seulement incompatible avec le libertarisme. Elle est si déconnectée de la réalité qu’on doit se demander comment on peut la prendre au sérieux. L’homme de la rue ne croit certainement pas à l’égalité de tous les hommes. Le simple bon sens fait obstacle à cela. Et je suis assuré que personne parmi les vrais partisans de la doctrine égalitaire ne croit vraiment, au fond, à ce qu’il proclame. Mais comment, alors, la vision de gauche du monde a-t-elle pu devenir l’idéologie dominante de notre époque? Pour un libertarien, la réponse devrait être évidente : la doctrine égalitaire a atteint ce statut non pas parce qu’elle est vraie, mais parce qu’elle fournit la parfaite couverture intellectuelle qui permet le contrôle social totalitaire par une élite dirigeante."

Hans-Hermann Hoppe



dimanche 7 avril 2019

Nietzsche contre le socialisme.



"Le socialisme est le fantastique frère cadet du despotisme presque défunt, dont il veut recueillir l’héritage (...) Il désire une plénitude de puissance de l’État telle que le despotisme seul ne l’a jamais eue, il dépasse même tout ce que montre le passé, car il travaille à l’anéantissement formel de l’individu : c’est que celui-ci lui apparaît comme un luxe injustifiable de la nature, qui doit être par lui corrigé en un organe utile de la communauté."

Nietzsche

Frédéric Bastiat, notre ami !


"Quel est le cri universel dans tous les rangs, dans toutes les classes ? "Tous pour chacun". 
En prononçant le mot "chacun", nous pensons à nous, et ce que nous demandons c’est de prendre une part imméritée dans le travail de tous. 
En d’autres termes, nous systématisons la spoliation. 
Sans doute, la spoliation naïve et directe est tellement injuste qu’elle nous répugne ; mais, grâce à la maxime "tous pour chacun", nous apaisons les scrupules de notre conscience. Nous plaçons dans les autres le devoir de travailler pour nous, puis nous mettons en nous le droit de jouir du travail des autres ; nous sommons l’État, la loi d’imposer le prétendu devoir, de protéger le prétendu droit, et nous arrivons à ce résultat bizarre de nous dépouiller mutuellement au nom de la fraternité. 

Nous vivons aux dépens d’autrui, et c’est à ce titre que nous nous attribuons l’héroïsme du sacrifice. 
Ô bizarrerie de l’esprit humain ! Ô subtilité de la convoitise ! Ce n’est pas assez que chacun de nous s’efforce de grossir sa part aux dépens de celle des autres, ce n’est pas assez de vouloir profiter d’un travail que nous n’avons pas fait, nous nous persuadons encore que par là nous nous montrons sublimes dans la pratique du dévouement ; peu s’en faut que nous ne comparions à Jésus-Christ, et nous nous aveuglons au point de ne pas voir que ces sacrifices, qui nous font pleurer d’admiration en nous contemplant nous-mêmes, nous ne les faisons pas, mais nous les exigeons."


Bastiat




"Le peu qu’on gagne, il faut le partager avec le fisc. Pour vous arracher le fruit de vos sueurs, ce qu’on nomme l’État vous enlace d’une multitude d’entraves. Il intervient dans tous vos actes, il se mêle de toutes vos transactions ; il régente votre intelligence et votre foi ; il déplace tous les intérêts, et met chacun dans une position artificielle et précaire ; il énerve l’activité et l’énergie individuelle en s’emparant de la direction de toutes choses ; il fait retomber la responsabilité des actions sur ceux à qui elle ne revient pas, en sorte que, peu à peu, la notion du juste et de l’injuste s’efface ; il engage la nation, par sa diplomatie, dans toutes les querelles du monde, et puis il y fait intervenir la marine et l’armée ; il fausse autant qu’il est en lui l’intelligence des masses sur les questions économiques, car il a besoin de leur faire croire que ses folles dépenses, ses injustes agressions, ses conquêtes, ses colonies, sont pour elles une source de richesses."

Bastiat





"L'intervention de la force dans les transactions humaines est accompagnée de maux sans nombre.
L’accroissement même de cette force est déjà un premier mal ; or il est bien évident que l’État ne peut faire des conquêtes, retenir sous sa domination des pays lointains, détourner le cours naturel du commerce par l’action des douanes, sans multiplier beaucoup le nombre de ses agents.
La déviation de la force publique est un mal plus grand encore que son accroissement. Sa mission rationnelle était de protéger toutes les libertés et toutes les propriétés, et la voilà appliquée à violer elle-même la liberté et la propriété des citoyens. Ainsi les gouvernements semblent prendre à tâche d’effacer des intelligences toutes les notions et tous les principes. Dès qu’il est admis que l’oppression et la spoliation sont légitimes pourvu qu’elles soient légales, pourvu qu’elles ne s’exercent entre citoyens que par l’intermédiaire de la loi ou de la force publique, on voit peu à peu chaque classe venir demander de lui sacrifier toutes les autres."

Bastiat


"Il y a des vérités qui ne peuvent être dites qu'à l'oreille ; on ne les entend pas quand on les proclame bruyamment."
Nietzsche

mercredi 3 avril 2019

Vous avez dit mutliculturalisme?




"Contrairement au multiculturalisme en vogue à l'heure actuelle, on peut souligner ici qu'aucune société multiculturelle — et surtout aucune société démocratique — n'a jamais jamais fonctionné de manière pacifique pendant très longtemps. Peter Brimelow, Alien Nation : Common Sense About America's Immigration Disaster (New York : Random House, 1995, p. 124-27), a fourni des preuves récentes à cet égard. 
En remontant dans le passé, examinons le bilan : l'Érythrée, dirigée par l'Éthiopie depuis 1952, se sépare en 1993 ; la Tchécoslovaquie, fondée en 1918, se sépare en composantes ethniques tchèque et slovaque en 1993 ; l'Union soviétique, se sépare en composantes ethniques multiples en 1991, et nombre de ces composantes sont menacées de fragmentation ethnique supplémentaire ; la Yougoslavie, fondée en 1918, se sépare en plusieurs composantes ethniques en 1991, et une nouvelle dissolution est toujours en cours ; Le Liban, fondé en 1920, partage effectif des chrétiens et des musulmans (sous domination syrienne) depuis 1975 ; Chypre, indépendant depuis 1960, partage effectif des territoires grecs et turcs en 1974 ; le Pakistan, indépendant depuis 1947, le Bangladesh ethniquement distinct se sépare en 1971 ; la Malaisie, indépendante depuis 1963, Singapour sous domination chinoise est expulsée en 1965. 
La liste se poursuit avec des cas qui n'ont pas encore été résolus : l'Inde et les Sikhs et Cachemiris ; le Sri Lanka et les Tamouls ; la Turquie, l'Irak, l'Iran et les Kurdes ; le Soudan, le Tchad et les Arabes contre les Noirs ; le Nigeria et l'Ibos ; l'Ulster et les catholiques contre les protestants ; la Belgique et les Flamands contre les Wallons ; l'Italie et les Tyroliens du Sud parlant allemand ; le Canada et les Français contre l'anglais."


Hans-Hermann Hoppe

"La Loi, c’est l’organisation du Droit naturel de légitime défense" (Bastiat).



"La loi pervertie ! La loi — et à sa suite toutes les forces collectives de la nation, — la Loi, dis-je, non seulement détournée de son but, mais appliquée à poursuivre un but directement contraire ! La Loi devenue l’instrument de toutes les cupidités, au lieu d’en être le frein ! La Loi accomplissant elle-même l’iniquité qu’elle avait pour mission de punir ! (...)
Le Droit collectif a donc son principe, sa raison d’être, sa légitimité dans le Droit individuel ; et la Force commune ne peut avoir rationnellement d’autre but, d’autre mission que les forces isolées auxquelles elle se substitue.
Ainsi, comme la Force d’un individu ne peut légitimement attenter à la Personne, à la Liberté, à la Propriété d’un autre individu, par la même raison la Force commune ne peut être légitimement appliquée à détruire la Personne, la Liberté, la Propriété des individus ou des classes. (...) 
S’il est une chose évidente, c’est celle-ci : La Loi, c’est l’organisation du Droit naturel de légitime défense ; c’est la substitution de la force collective aux forces individuelles, pour agir dans le cercle où celles-ci ont le droit d’agir, pour faire ce que celles-ci ont le droit de faire, pour garantir les Personnes, les Libertés, les Propriétés, pour maintenir chacun dans son Droit, pour faire régner entre tous la Justice. "


Frédéric Bastiat

"Soyons de bonne humeur ! La tristesse, quelle qu'elle soit, ne trouve sa récompense ni au ciel ni sur terre !" Nietzsche.


"J'ai atteint une sorte d'état alcyonien, qui ne doit pas être défavorable à l'émergence d'une philosophie... J'ai jeté un coup d'oeil à ma gauche : mer bleue, plus haut une chaîne de montagnes et tout près, quelques eucalyptus. Ciel lumineux."

Nietzsche 


"Faire vivre la Venise de 1770, la ville la plus gaie, la plus aimée et la plus amoureuse du XVIIIe siècle".

Nietzsche



"Nul n’a le droit de nous imposer une façon de voir le monde. Nul ne peut moralement exiger que nous fassions le contraire de ce que nous voulons. Nul ne peut avoir la prétention de savoir mieux que nous ce que nous désirons. Il est déjà si difficile de le savoir soi-même qu’il est impossible à d’autres d’y parvenir !
À cet effet, il faut nous efforcer de trouver un axe intérieur, sentir la force intime qui émane de notre être, chercher un point d’appui en nous-mêmes, le lieu de notre conscience non altérée, détecter notre Centre et nous y relier avec constance."


Blanrue, Sécession.

lundi 1 avril 2019

L'art des "convives de pierre".




"Seul compte, aujourd’hui, le travail de ceux qui savent se tenir sur les lignes de crête : fermes sur les principes ; inaccessibles à tout compromis ; indifférents devant les fièvres, les convulsions, les superstitions et les prostitutions sur le rythme desquelles dansent les dernières générations.
Seule compte la résistance silencieuse d’un petit nombre, dont la présence impassible de “convives de pierre” sert à créer de nouveaux rapports, de nouvelles distances, de nouvelles valeurs, à construire un pôle qui, s’il n’empêchera certes pas ce monde d’égarés et d’agités d’être ce qu’il est, permettra cependant de transmettre à certains la sensation de la vérité – sensation qui sera peut-être aussi le déclic de quelque crise libératrice."


Julius Evola

Hoppe et la démocratie.



"La débâcle actuelle est elle aussi le produit des idées. Elle est le résultat d'une acceptation massive, par l'opinion publique, de l'idée de la démocratie. Aussi longtemps que cette adhésion est dominante, la catastrophe est inévitable ; et il n'y aura pas d'espoir d'amélioration même après qu'elle sera arrivée. En revanche, si on reconnaît que l'idée démocratique est fausse et perverse —et les idées, en principe, on peut en changer instantanément—, la catastrophe peut être évitée.
La tâche essentielle qui attend ceux qui veulent renverser la vapeur et empêcher la destruction complète de la civilisation est de dé-légitimer l'idée de la démocratie, c'est-à-dire de démontrer que la démocratie est la cause fondamentale de la situation actuelle de dé-civilisation rampante. Dans ce but, il faut d'abord faire remarquer qu'il est difficile de trouver beaucoup de partisans de la démocratie dans l'histoire de la théorie politique. Presque tous les grands penseurs n'avaient que mépris pour la démocratie. Même les Pères fondateurs de la Constitution américaine, que l'on considère aujourd'hui —à tort— comme des défenseurs de la démocratie, y étaient strictement opposés. Sans aucune exception, ils étaient d'accord avec Aristote pour reconnaître que la démocratie n'est rien d'autre que le règne de la canaille. Ils entretenaient plutôt, comme Jefferson, l'idée d'une "aristocratie naturelle" dont ils pensaient faire partie, et prônaient en conséquence une république aristocratique.
Même parmi le petit nombre de défenseurs théoriques de la démocratie dans l'histoire de la pensée politique, comme Rousseau, il est presque impossible de trouver qui que ce soit pour prôner la démocratie ailleurs que dans de toutes petites communautés. En fait, dans les villages et dans les villes où tout le monde connaît personnellement tous les autres, pratiquement personne ne peut manquer d'admettre que la position des "possédants" a forcément quelque chose à voir avec des capacités supérieures, de même que la situation des "déshérités" est liée à une infériorité, à des déficiences personnelles. Dans ces conditions-là, il est beaucoup plus difficile de faire passer l'idée de piller les autres et leur propriété à des fins personnelles. A l'inverse marqué, dans de vastes territoires comprenant des millions voire des centaines de millions de personnes, où les candidats au pillage ne connaissent pas leurs victimes et vice-versa, le désir humain de s'enrichir aux dépens des autres n'est plus soumis à aucune gêne.
Plus important encore, il faut souligner que la démocratie est immorale en plus d'être anti-économique. Pour ce qui est du statut moral de la règle majoritaire, il faut faire remarquer qu'elle permet que Dupond et Durand s'acoquinent pour voler Duschmolle ; de même, que Duschmolle et Dupond s'entendent pour voler Durand, et encore que Durand et Duschmolle complotent contre Dupond. Ce n'est pas de la "justice", mais une infamie, et bien loin de traiter avec respect les démocrates et la démocratie, il faudrait les juger avec mépris et les bafouer pour leur escroquerie intellectuelle et morale.
En ce qui concerne les propriétés économiques de la démocratie, il faut rappeler sans relâche que ce n'est pas la démocratie mais la propriété privée, la production et l'échange volontaire qui sont les véritables sources de la civilisation et de la prospérité humaines."

Hans-Hermann Hoppe