15 janvier 2015 :
Bravo à Jean-Pierre Gorges, seul député à avoir voté contre la poursuite de la guerre en Irak !
Les films hollywoodiens, les comics, les jeux vidéo, et, il est vrai, une tradition mythologique qui passe par la chevalerie médiévale, nous ont appris que la virilité équivalait à faire la guerre. Beaucoup d'entre nous y ont cru et y croient encore. Les pacifistes des années 60, avec leurs fleurs exotiques dans les cheveux et leur joint de marijuana au bec, n'avaient rien de folichons pour des âmes comme les nôtres qui avaient soif d'aventure. Il est vrai que la guerre a revêtu un tel aspect dans les combats anciens où primait la lutte d'homme à homme ; il y avait en effet du courage à se battre quand l'épée de l'ennemi vous coupait la moustache et que sa lance se tenait à une distance respectable de votre coeur ; il fallait être brave et résolu lorsque les souffles des combattants se mêlaient sur le champ de bataille.
Mais cette guerre-là, celle de Bayard, de Du Guesclin, deLa Rochejaquelein est morte et bien morte. Elle a disparu quand le monde traditionnel s'est écroulé ; au XXe siècle, il y eut encore quelques perles disséminées de cet antique collier, et puis ce fut fini.
Dans une époque où elle équivaut à une boucherie télécommandée, la guerre a perdu toute valeur ; quand l'on massacre à tout-va en mâchant du chewing-gum à l'autre bout de la planète, on n'est pas un homme mais une sombre merde ne méritant pas de porter une paire de couilles ; quand l'on zigouille tout ce qui bouge pour aller plus vite on mérite le mépris universel. Notre époque a complètement oublié que l'un des autres aspects de la virilité se trouve dans la capacité de retenue, dans la force de résistance à la sensiblerie et à l'esprit moutonnier. C'est pourquoi, en la circonstance, et contrairement à ce que Hollywood voudrait nous faire croire pour la plus grande gloire du complexe militaro-industriel, il est extrêmement viril d'être contre la guerre moderne. Ceux qui fantasment sur la puissance d'un armement qui leur permettrait d'abattre tous leurs ennemis en se tirant sur le joystick magique peuvent en conséquence être qualifiés de petites fiottasses.
Sortir par le haut de la situation actuelle ? Revenir à la notion de diplomatie équilibrée au Proche-Orient. Retournement de notre politique extérieure en faveur des victimes de l'impérialisme. S'allier avec les pays qui partagent notre vision du monde (Iran, Syrie, pays d'Amérique du Sud et d'Afrique du Nord) et couper les ponts avec les autres (États-Unis, Israël, Grande-Bretagne). Départ de l'OTAN. Ne jamais céder aux diktats d'Israël. Hâter la transformation de l'État juif en un seul État binational. Décapiter les États qui arment, financent ou soutiennent les terroristes (Israël, Qatar, Arabie Saoudite, etc). Dissolution du CRIF et de la LICRA. Interdiction d'avoir la possibilité de faire son service militaire dans Tsahal. Remigration des sayanim. Abrogation de la loi Gayssot. Voici quelques idées en vrac que j'entends rarement développées dans les partis politiques majoritaires.
Paul-Éric Blanrue
19 janvier 2015 :
Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu compare Netanyahu aux terroristes de Paris : "Comme les terroristes qui ont perpétré les massacres de Paris, Netanyahu a commis des crimes contre l'humanité à la tête d'un gouvernement qui a massacré des enfants qui jouaient sur les plages de Gaza", a-t-il déclaré avant une visite à Bruxelles." Il a raison ce brave moustachu d'homme, mais peut-être faudrait-il qu'il fasse de son côté un effort de sécurité à l'aéroport d'Istanbul, parce que les moines-soldats de Daech ne passent pas par le Groenland ni La Terre-Adélie pour se rendre sur le théâtre des opérations.
Réfléchissons deux minutes. L'idée qui consiste à aller traquer les djihadistes dans les zones de conflit où ils se trouvent me remet en mémoire celle développée dans les années 1950 et 1960 par ceux qui voulaient à tout prix mener la guerre "fraîche et joyeuse" dans les régions où un régime de type communiste risquait de s'instaurer. Les "démocraties populaires" nouvellement mises en place étaient censés cultiver l'ambition, comme les takfiristes d'aujourd'hui, de conquérir la planète entière pour la soumettre à leur idéologie mortifère. Quel fut le bilan de ces opérations ? Des millions des morts, des familles ravagées, des pays ensanglantés, mais qui in fine résistèrent avec courage à l'invasion occidentale et entraînèrent des reculs américains dans à peu près toutes les zones de conflit où ceux-ci s'étaient avancés. La stratégie adoptée par les anticommunistes de choc n'eut qu'un impact très limité sur la fin de l'histoire du communisme ; en outre elle n'a pas empêché que de violents attentats soient menés en Europe, sous faux drapeaux, téléguidés par le KGB et la CIA. La fin officielle de l'histoire du communisme d'État a été plus simple que prévue : elle est provenue de l'effondrement interne de l'URSS, la maison-mère qui encourageait et finançait les guerres révolutionnaires à l'extérieur. Le lancement du programme Guerre des Etoiles de Ronald Reagan - que l'on avait pris pour un imbécile qu'il n'était qu'à moitié - a sonné le glas de la puissance militaire soviétique, qui n'est point parvenue à suivre celle de son meilleur ennemi sur son terrain et a englouti des sommes astronomiques dans son budget militaire tandis que le peuple crevait de faim et battait le pavé en quête d'un avenir plus rose. Une pichenette a suffi pour que que l'étoile rouge pâlisse et que la pyramide s'effondre sur sa base, emportant dans sa chute la momie de Lénine et de ses idées.
Les ressemblances entre le communisme et le takfirisme devraient nous inciter à nous poser de sérieuses questions sur la stratégie suivie aujourd'hui contre Daech et à revoir de près les anciennes cartes militaires. La conclusion qu'on devrait en tirer est celle-ci : il est inutile de se lancer à la poursuite des djihadistes disséminés dans chacune des parties du monde où ils se tapissent car 1° une telle multiplication des fronts est délicate sinon impossible vu l'état déliquescent de nos forces armées, et 2° cette course-poursuite finira par renforcer et légitimer le discours djihadiste anti-occidental. Il s'agirait d'être plus direct, de mettre en accusation et de frapper ceux qui ont apporté et apportent leur soutien financier et logistique au takfirisme mondial. On doit commencer par la France, en convoquant l'ex-président Sarkozy et le philosophe décolleté BHL, alliés des djihadistes libyens avec qui ils ont coopéré pour éliminer le régime de Kadhafi et massacrer la population du pays. Il faut auditionner le président Hollande, qui a fait distribuer des armes aux rebelles en Syrie et a tenu, avec Laurent Fabius et quelques autres pingouins de la même banquise, des discours insensés soutenant la révolution et appelant au renversement du président Bachar el-Assad. On passera ensuite au cas du sénateur McCain, qui se pique d'entretenir d'excellentes relations avec les révoltés du Sham. On dirigera aussi les investigations vers d'autres États au premier rang desquels on peut d'ores et déjà placer Israël, qui a soigné des djihadistes sur son sol, et dont les intérêts stratégiques correspondent trait pour trait à ceux de Daech : semer le chaos au Proche-Orient et l'exporter au reste du monde. Last but not least, il faudra adopter les mesures qui conviennent à l’encontre de l'Arabie saoudite et du Qatar, qui ont fait parvenir des armes aux islamo-nihilistes dès les premiers temps de la révolution syrienne.
Bref, au lieu de faire la guerre au monde entier pour des nèfles, avec un risque maximumde backlash fatal, il importerait de concentrer nos actions sur les hommes, les groupes et les pays qui soutiennent d'une manière ou d'une autre les takfiristes pour des intérêts qu'il importera de mettre en lumière.
Seul problème : je ne vois pas un seul parti politique français emprunter ce sentier qui n'est autre que celui du bon sens et de l'histoire contemporaine bien comprise. Historia, la plus vieille revue d'histoire française où j'ai longtemps travaillé, a pour devise : "Le passé éclaire le présent". À quoi il faut ajouter cette phrase tirée du 1984 du révisionnisteGeorge Orwell : "Qui contrôle le passé, contrôle le futur ; qui contrôle le présent, contrôle le passé".
Paul-Éric Blanrue
24 janvier 2015 :
"Le Qatar ne finance pas le terrorisme", a affirmé Laurent Fabius sur RTL. "Nous avons fait faire par nos services des enquêtes précises qui disent que ce n'est pas exact !", martèle le ministre des Affaires étrangères. Sont-ce ces mêmes services qui ont fait relâcher Amedy Coulibaly le 30 décembre dernier lors d'un contrôle de routine alors qu'il était fiché PJ02, une indication signifiant que l'individu est considéré comme "dangereux et appartenant à la mouvance islamiste" ? Selon Le Canard Enchaîné, les forces de l'ordre avaient informé leur hiérarchie mais les services de l'antiterrorisme n'avaient point réagi. Pourquoi ? Y aura-t-il des sanctions ? Circulez.
Pour lutter, dit-il, contre le terrorisme, Manuel Valls, français depuis 1982, vient d'annoncer en grande pompe qu'une mesure d'indignité nationale ainsi que des mesures de déchéances de la nationalité française pour les bi-nationaux sont en projet. Au-delà de la lutte contre les djihadistes, sur lesquels Laurent Fabius, jadis, ne tarissait pas d'éloges, il n'est guère difficile de percevoir qui le ministre de l'Intérieur menace en particulier par ces fulgurantes annonces. Non, ce ne sont pas les bi-nationaux Goldnadel et Habib. Je vous le garantis.
Valls aux lycéens : "Habituez-vous à vivre avec la menace terroriste". J'ai l'impression que de son côté Valls va devoir s'habituer dans pas longtemps à se faire emmouscailler par la multitude.
Il est l'un de ceux qu'on voit le plus s'agiter en ce moment à propos la lutte contre le djihadisme. Pour cause : il a été chargé par Bernard Cazeneuve du projet anti-terrorisme. Contrairement à ce que son nom laisse supposer, Sébastien Pietrasanta n'est pas un garde suisse en poste au Vatican. Mère juive, ancien de SOS Racisme et de la FIDL, Pietrasanta est aussi un proche de Julien Dray. Or en 2010 ce député des Hauts-de-Seine et maire d'Asnières avait embauché un proche de Coulibaly aujourd'hui suspecté de soutien logistique dans l'attentat contre l'Hyper Casher de la Porte de Vincennes : un certain Mickaël A. qui (mais oui) habitait la même rue que lui. Après Coulibaly reçu par Sarkozy en 2009 et un des frère Kouachi en contrat d'insertion à la mairie de Paris de 2007 à 2008,on est en droit de se dire que, décidément, le monde est petit, vraiment tout petit. Et que la sécurité des Français est entre de bonnes mains.
PS/ On apprend ce jour que Julien Dray a déclaré devant Zemmour et le zozo Naulleau : "Monsieur Coulibaly, je l'ai rencontré bien avant vous... C'était un bon élément dans la salle de boxe thaï que je finançais !" Bravo, messieurs.
Paul-Éric Blanrue
PAS UNE VIRGULE À CHANGER !