Ce matin j'ai appris avec une grande tristesse le décès d'une amie, Béatrice Pignède.
Je pense à elle, à ses enfants, à Francesco. Et à cet après-midi sous le soleil, après
un tournage, à causer en terrasse d'un petit Café du XVIIe arrondissement : du sionisme et ses diktats, de la Sérénissime, du président Chavez, du philosophe
Paul Ricoeur qu'elle avait bien connu et filmé, de l'insondable bêtise des
antifas qui la qualifiaient de fasciste alors qu'elle venait de la
gauche radicale. Travaillant pour la télé officielle (France 3, Arte, Arrêt sur images...), elle avait eu le
tort de se rebeller pour se mettre à son compte et dire ce qu'elle pensait, et, en bonne journaliste, ce
qu'elle voyait. Pour son documentaire "Main basse sur la mémoire. Les
pièges de la loi Gayssot", je lui avais fourni quelques documents et adresses utiles.
Elle avait eu le courage d'interviewer le professeur Faurisson, chose devenue presque
banale aujourd'hui dans la "dissidence", mais pionnière à l'époque. Elle
venait de participer au film de Maria Poumier contre la théorie du genre, "Le Fruit de nos entrailles".
Paul-Éric Blanrue