Le diable est dans les détails. Pour remettre les pendules à l'heure, Jean-Marie Le Pen rappelle aujourd'hui sur son site quelle fut sa ligne de défense en 1987 en citant un article
qui ne m'avait pas échappé et dont j'ai fourni des extraits dans Jean-Marie, Marine et les juifs (Oser dire, 2014) :
J'ai longuement expliqué dans mon livre que la fumeuse affaire du "détail" qui coûta cher sur le plan pécuniaire (plus d'un million de FF) et politique au Menhir était le résultat de la contre-offensive des sionistes de gauche qui voulaient à tout prix s'opposer à la montée fulgurante dans les sondages de Le Pen, lequel, en vue de la présidentielle de 1988, était allé rendre visite discrètement, quelque temps plus tôt, aux États-Unis à Edgar Bronfman et au Congrès juif mondial. Un voyage en Israël était prévu, de même qu'une rencontre avec Ariel Sharon, pour que l'alliance fût effective et connue de tous. Les diktats du CRIF, dirigé à l'époque par celui que Libération nommait un "gauchiste", Théo Klein, en réalité proche du président Mitterrand, eussent été brisés dans l'oeuf. Il fallait saboter la stratégie lepeniste de contournement.
"Dans mon esprit, et d'ailleurs dans les dictionnaires, « détail » signifie « partie d'un tout ». Or, la Seconde Guerre mondiale dura six ans, elle mit aux prises des
centaines de millions d'hommes et fit plus de 50 millions de morts dont
35 millions d'Européens, laissant depuis la moitié de l'Europe sous la
botte soviétique. Chacun de ces éléments, si meurtrier, si atroce, qu'il
ait été, fut un élément de cette immense tragédie humaine. Les camps de
concentration où moururent par millions juifs, tziganes,
chrétiens et patriotes de toute l'Europe et les méthodes employées pour
mettre à mort les détenus : pendaisons, fusillades, piqûres, chambres à
gaz, traitements inhumains, privations, constituèrent un chapitre, une
partie, un détail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale, comme en
témoignent d'ailleurs tous les ouvrages généraux qui y furent
consacrés."
J'ai longuement expliqué dans mon livre que la fumeuse affaire du "détail" qui coûta cher sur le plan pécuniaire (plus d'un million de FF) et politique au Menhir était le résultat de la contre-offensive des sionistes de gauche qui voulaient à tout prix s'opposer à la montée fulgurante dans les sondages de Le Pen, lequel, en vue de la présidentielle de 1988, était allé rendre visite discrètement, quelque temps plus tôt, aux États-Unis à Edgar Bronfman et au Congrès juif mondial. Un voyage en Israël était prévu, de même qu'une rencontre avec Ariel Sharon, pour que l'alliance fût effective et connue de tous. Les diktats du CRIF, dirigé à l'époque par celui que Libération nommait un "gauchiste", Théo Klein, en réalité proche du président Mitterrand, eussent été brisés dans l'oeuf. Il fallait saboter la stratégie lepeniste de contournement.
Telle est la
véritable histoire de ce vrai-faux scandale monté de toutes pièces par
un collaborateur du journal mitterrandiste Globe (j'en donne le nom dans mon livre),
financé par Pierre Bergé et dirigé par Georges-Marc Benamou.
N'en déplaise à ses plus acharnés contempteurs ou à ses thuriféraires béats, le fondateur du FN n'a jamais fait en public profession de foi de révisionnisme.
Paul-Éric Blanrue