1) "Seulement la parole ne s'est pas libérée à l'endroit de toute les
communautés à égalité. L'avez-vous fortuitement noté ? L'une d'entre
elles résiste à la critique et y riposte avec une brutalité inouïe. Les
plus gros scandales ayant éclaboussé Jean-Marie Le Pen, les affaires qui
le marquent comme un galérien et le tiennent
à l'écart de la respectabilité républicaine, lui interdisant de facto
toute possibilité d'alliance avec les autres partis, ne sont pas nées de
ces plaisanteries acerbes sur les Arabes ou les Roms, mais celles
concernant d'abord et avant tout ses déclarations plus ou moins
bienséantes sur les juifs. De ce côté-là, rien ne lui est pardonné. Dès
qu'il commet un faux pas, on sonne le schofar. A la moindre esclandre
avec la communauté organisée, le malaise devient universel et les
punitions réclamées ne sont loin d'être dignes d'un régicide. Dès que le
FN approche des 20 où d'intention de vote, une affaire de ce genre est
jetée dans les jambes de Le Pen. Alors on le tance, fustige, condamne
avec une rigueur particulière, l'excluant avec une férocité sans nom,
mais au nom, tout de même, des Six Millions - basse continue jouée par
la nouvelle cléricature composée de tyranneaux inaccessibles à
l'objection, en proie à une compulsion de répétition qui confine à la
culture de mort." (Jean-Marie, Marine et les juifs).
2) "En 2006, Patrick Gaubert prit part à la réunion des parlementaires juifs qui se tint à Jérusalem et dénonça les réunions internationales consacrées à
la lutte contre le racisme, le colonialisme et les discriminations qui,
selon lui, étaient « désormais l'occasion d'attaques systématiques
contre Israël et les Juifs » : « Je ne veux plus d'autre Durban, [la
conférence de l'ONU, en septembre 2001
où les pays ont accusé Israël de toutes les turpitudes», affirma-t-il.
Il se désola qu'en France la presse écrite fût laminée et écrasée par
internet, sur lequel « tout peut circuler librement». Il craignait
qu'Israël ne fût anéantie et les juifs exterminés par le « Goliath» des
temps présents (oubliant quelque peu que « David » était la quatrième
puissance militaire mondiale). Il s'étonnait encore que la communauté
africaine qui « veut que l'on parle de l'esclavage comme on parle de la
Shoah» et qui, faute de pouvoir établir des équivalences crédibles, «
accuse les Juifs d'avoir exagéré l'ampleur de l'entreprise
d'extermination des Juifs d'Europe». (Sarkozy, Israël et les juifs).
3) "Pour Sarkozy, Israël n'était pas à confondre avec ses gouvernements. Loin d'être une prise de distance avec ses amis lobbyistes, le président tenait là un discours parfaitement sioniste: dans cette optique, l'entité Israël se tient, en effet, au-dessus des contingences politiciennes et doit être défendue coûte que coûte, au besoin contre ses gouvernants s'ils dépassent les bornes ou donnent une mauvaise image de leur pays." (Sarkozy, Israël et les juifs)
4) "Carla, elle, a conservé et cultivé son sens du nomadisme, cher à
Jacques Attali, apôtre de la citoyenneté mondiale, du métissage et de
la fraternité entre les peuples, qui rêve"d'une Terre hospitalière à
tous les voyageurs de la vie"(L'Homme nomade, Fayard, 2003).
"Seriez-vous patriote ?", lui demande Philippe Broussard pour Le Monde
en 2003: "Non, répond-elle. Mon parcours personnel m'a poussé au
décloisonnement. je n'accorde aucune importance aux questions de
nationalité ou de langue". (Carla et Nicolas, Chronique d'une
liaison dangereuse)
5) "De par leurs origines et leurs conditions, ils appartiennent
corps et âme à une super-classe transnationale qui a a depuis longtemps
appliqué le mot d'ordre antiraciste du mélange des sangs et des
héritages, se comportant comme l'avant-garde d'un "monde métisse, qui va
se métissant plus encore" (Carla et Nicolas, Chronique d'une
liaison dangereuse)