BLOG DES AMIS DE PAUL-ÉRIC BLANRUE --- ARCHIVES, ACTUALITÉS, PROSPECTIVES --- DÉMYSTIFICATION ET CONTRE-HISTOIRE

vendredi 27 novembre 2015

Malgré ses défauts, qui nous intéressent de moins en moins, Michel Onfray est l'un des intellectuels français qui a le mieux évolué ces dernières années. Il commence enfin à voir clairement la couleur du principal problème, qu'il va bien lui falloir définir. S'il étudie les maîtres de la sophia perennis, il peut devenir le plus grand philosophe de sa génération ! Au travail, Michel !

"La France maçonnique" : un extrait qui démontre la richesse des archives secrètes et explosives d'Emmanuel Ratier sur le phénomène inquiétant des Fraternelles.



Attentats terroristes : Blanrue avait raison. Et à l'heure juste ! Archives du Clan.

15 janvier 2015 :

Bravo à Jean-Pierre Gorges, seul député à avoir voté contre la poursuite de la guerre en Irak ! 
Les films hollywoodiens, les comics, les jeux vidéo, et, il est vrai, une tradition mythologique qui passe par la chevalerie médiévale, nous ont appris que la virilité équivalait à faire la guerre. Beaucoup d'entre nous y ont cru et y croient encore. Les pacifistes des années 60, avec leurs fleurs exotiques dans les cheveux et leur joint de marijuana au bec, n'avaient rien de folichons pour des âmes comme les nôtres qui avaient soif d'aventure. Il est vrai que la guerre a revêtu un tel aspect dans les combats anciens où primait la lutte d'homme à homme ; il y avait en effet du courage à se battre quand l'épée de l'ennemi vous coupait la moustache et que sa lance se tenait à une distance respectable de votre coeur ; il fallait être brave et résolu lorsque les souffles des combattants se mêlaient sur le champ de bataille. 
Mais cette guerre-là, celle de Bayard, de Du Guesclin, deLa Rochejaquelein est morte et bien morte. Elle a disparu quand le monde traditionnel s'est écroulé ; au XXe siècle, il y eut encore quelques perles disséminées de cet antique collier, et puis ce fut fini. 
Dans une époque où elle équivaut à une boucherie télécommandée, la guerre a perdu toute valeur ; quand l'on massacre à tout-va en mâchant du chewing-gum à l'autre bout de la planète, on n'est pas un homme mais une sombre merde ne méritant pas de porter une paire de couilles ; quand l'on zigouille tout ce qui bouge pour aller plus vite on mérite le mépris universel. Notre époque a complètement oublié que l'un des autres aspects de la virilité se trouve dans la capacité de retenue, dans la force de résistance à la sensiblerie et à l'esprit moutonnier. C'est pourquoi, en la circonstance, et contrairement à ce que Hollywood voudrait nous faire croire pour la plus grande gloire du complexe militaro-industriel, il est extrêmement viril d'être contre la guerre moderne. Ceux qui fantasment sur la puissance d'un armement qui leur permettrait d'abattre tous leurs ennemis en se tirant sur le joystick magique peuvent en conséquence être qualifiés de petites fiottasses.
Sortir par le haut de la situation actuelle ? Revenir à la notion de diplomatie équilibrée au Proche-Orient. Retournement de notre politique extérieure en faveur des victimes de l'impérialisme. S'allier avec les pays qui partagent notre vision du monde (Iran, Syrie, pays d'Amérique du Sud et d'Afrique du Nord) et couper les ponts avec les autres (États-Unis, Israël, Grande-Bretagne). Départ de l'OTAN. Ne jamais céder aux diktats d'Israël. Hâter la transformation de l'État juif en un seul État binational. Décapiter les États qui arment, financent ou soutiennent les terroristes (Israël, Qatar, Arabie Saoudite, etc). Dissolution du CRIF et de la LICRA. Interdiction d'avoir la possibilité de faire son service militaire dans Tsahal. Remigration des sayanim. Abrogation de la loi Gayssot. Voici quelques idées en vrac que j'entends rarement développées dans les partis politiques majoritaires.

Paul-Éric Blanrue



19 janvier 2015 :

Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu compare Netanyahu aux terroristes de Paris : "Comme les terroristes qui ont perpétré les massacres de Paris, Netanyahu a commis des crimes contre l'humanité à la tête d'un gouvernement qui a massacré des enfants qui jouaient sur les plages de Gaza", a-t-il déclaré avant une visite à Bruxelles." Il a raison ce brave moustachu d'homme, mais peut-être faudrait-il qu'il fasse de son côté un effort de sécurité à l'aéroport d'Istanbul, parce que les moines-soldats de Daech ne passent pas par le Groenland ni La Terre-Adélie pour se rendre sur le théâtre des opérations.
Réfléchissons deux minutes. L'idée qui consiste à aller traquer les djihadistes dans les zones de conflit où ils se trouvent me remet en mémoire celle développée dans les années 1950 et 1960 par ceux qui voulaient à tout prix mener la guerre "fraîche et joyeuse" dans les régions où un régime de type communiste risquait de s'instaurer. Les "démocraties populaires" nouvellement mises en place étaient censés cultiver l'ambition, comme les takfiristes d'aujourd'hui, de conquérir la planète entière pour la soumettre à leur idéologie mortifère. Quel fut le bilan de ces opérations ? Des millions des morts, des familles ravagées, des pays ensanglantés, mais qui in fine résistèrent avec courage à l'invasion occidentale et entraînèrent des reculs américains dans à peu près toutes les zones de conflit où ceux-ci s'étaient avancés. La stratégie adoptée par les anticommunistes de choc n'eut qu'un impact très limité sur la fin de l'histoire du communisme ; en outre elle n'a pas empêché que de violents attentats soient menés en Europe, sous faux drapeaux, téléguidés par le KGB et la CIA. La fin officielle de l'histoire du communisme d'État a été plus simple que prévue : elle est provenue de l'effondrement interne de l'URSS, la maison-mère qui encourageait et finançait les guerres révolutionnaires à l'extérieur. Le lancement du programme Guerre des Etoiles de Ronald Reagan - que l'on avait pris pour un imbécile qu'il n'était qu'à moitié - a sonné le glas de la puissance militaire soviétique, qui n'est point parvenue à suivre celle de son meilleur ennemi sur son terrain et a englouti des sommes astronomiques dans son budget militaire tandis que le peuple crevait de faim et battait le pavé en quête d'un avenir plus rose. Une pichenette a suffi pour que que l'étoile rouge pâlisse et que la pyramide s'effondre sur sa base, emportant dans sa chute la momie de Lénine et de ses idées. 
Les ressemblances entre le communisme et le takfirisme devraient nous inciter à nous poser de sérieuses questions sur la stratégie suivie aujourd'hui contre Daech et à revoir de près les anciennes cartes militaires. La conclusion qu'on devrait en tirer est celle-ci : il est inutile de se lancer à la poursuite des djihadistes disséminés dans chacune des parties du monde où ils se tapissent car 1° une telle multiplication des fronts est délicate sinon impossible vu l'état déliquescent de nos forces armées, et 2° cette course-poursuite finira par  renforcer et légitimer le discours djihadiste anti-occidental. Il s'agirait d'être plus direct, de mettre en accusation et de frapper ceux qui ont apporté et apportent leur soutien financier et logistique au takfirisme mondial. On doit commencer par la France, en convoquant l'ex-président Sarkozy et le philosophe décolleté BHL, alliés des djihadistes libyens avec qui ils ont coopéré pour éliminer le régime de Kadhafi et massacrer la population du pays. Il faut auditionner le président Hollande, qui a fait distribuer des armes aux rebelles en Syrie et a tenu, avec Laurent Fabius et quelques autres pingouins de la même banquise, des discours insensés soutenant la révolution et appelant au renversement du président Bachar el-Assad. On passera ensuite au cas du sénateur McCain, qui se pique d'entretenir d'excellentes relations avec les révoltés du Sham. On dirigera aussi les investigations vers d'autres États au premier rang desquels on peut d'ores et déjà placer Israël, qui a soigné des djihadistes sur son sol, et dont les intérêts stratégiques correspondent trait pour trait à ceux de Daech : semer le chaos au Proche-Orient et l'exporter au reste du monde. Last but not least, il faudra adopter les mesures qui conviennent à l’encontre de l'Arabie saoudite et du Qatar, qui ont fait parvenir des armes aux islamo-nihilistes dès les premiers temps de la révolution syrienne.
Bref, au lieu de faire la guerre au monde entier pour des nèfles, avec un risque maximumde backlash fatal, il importerait de concentrer nos actions sur les hommes, les groupes et les pays qui soutiennent d'une manière ou d'une autre les takfiristes pour des intérêts qu'il importera de mettre en lumière. 

Seul problème : je ne vois  pas un seul parti
 politique français emprunter ce sentier qui n'est autre que celui du bon sens et de l'histoire contemporaine bien comprise. Historia, la plus vieille revue d'histoire française où j'ai longtemps travaillé, a pour devise : "Le passé éclaire le présent".  
À quoi il faut ajouter cette phrase tirée du 1984 du révisionnisteGeorge Orwell : "Qui contrôle le passé, contrôle le futur ; qui contrôle le présent, contrôle le passé".  

Paul-Éric Blanrue




24 janvier 2015 :

"Le Qatar ne finance pas le terrorisme", a affirmé Laurent Fabius sur RTL. "Nous avons fait faire par nos services des enquêtes précises qui disent que ce n'est pas exact !", martèle le ministre des Affaires étrangères. Sont-ce ces mêmes services qui ont fait relâcher Amedy Coulibaly le 30 décembre dernier lors d'un contrôle de routine alors qu'il était fiché PJ02,  une indication signifiant que l'individu est considéré comme "dangereux et appartenant à la mouvance islamiste" ? Selon Le Canard Enchaîné, les forces de l'ordre avaient informé leur hiérarchie mais les services de l'antiterrorisme n'avaient point réagi. Pourquoi ? Y aura-t-il des sanctions ? Circulez.
Pour lutter, dit-il, contre le terrorisme, Manuel Valls, français depuis 1982, vient d'annoncer en grande pompe qu'une mesure d'indignité nationale ainsi que des mesures de déchéances de la nationalité française pour les bi-nationaux sont en projet. Au-delà de la lutte contre les djihadistes, sur lesquels Laurent Fabius, jadis, ne tarissait pas d'éloges, il n'est guère difficile de percevoir qui le ministre de l'Intérieur menace en particulier par ces fulgurantes annonces. Non, ce ne sont pas les bi-nationaux Goldnadel et Habib. Je vous le garantis.
Valls aux lycéens : "Habituez-vous à vivre avec la menace terroriste". J'ai l'impression que de son côté Valls va devoir s'habituer dans pas longtemps à se faire emmouscailler par la multitude.
Il est l'un de ceux qu'on voit le plus s'agiter en ce moment à propos la lutte contre le djihadisme. Pour cause : il a été chargé par Bernard Cazeneuve du projet anti-terrorisme. Contrairement à ce que son nom laisse supposer, Sébastien Pietrasanta n'est pas un garde suisse en poste au Vatican. Mère juive, ancien de SOS Racisme et de la FIDL, Pietrasanta est aussi un proche de Julien Dray. Or en 2010 ce député des Hauts-de-Seine et maire d'Asnières avait embauché un proche de Coulibaly aujourd'hui suspecté de soutien logistique dans l'attentat contre l'Hyper Casher de la Porte de Vincennes : un certain Mickaël A. qui (mais oui) habitait la même rue que lui. Après Coulibaly reçu par Sarkozy en 2009 et un des frère Kouachi en contrat d'insertion à la mairie de Paris de 2007 à 2008,on est en droit de se dire que, décidément, le monde est petit, vraiment tout petit. Et que la sécurité des Français est entre de bonnes mains.
PS/ On apprend ce jour que Julien Dray a déclaré devant Zemmour et le zozo Naulleau : "Monsieur Coulibaly, je l'ai rencontré bien avant vous... C'était un bon élément dans la salle de boxe thaï que je finançais !" Bravo, messieurs. 

Paul-Éric Blanrue



PAS UNE VIRGULE À CHANGER !

En cas d'hommage aux morts, les drapeaux sont normalement en berne. Mais la France hollandaise, elle, pavoise. Y a-t-il de quoi pavoiser ? De tout coeur avec les parents des victimes, avec une pensée particulière pour ceux qui ont refusé de participer à cette mascarade.

mercredi 18 novembre 2015

Le film "La France maçonnique" de Paul-Éric Blanrue et Julien Teil est sorti !



SUR TOPDOC : www.topdoc.fr

BIENTÔT EN DVD !

PRÉSENTATION


Unique en son genre, ce film explore l’influence de la franc-maçonnerie dans l’histoire de France, de la Révolution à nos jours. 

Cette influence est-elle positive ou négative pour la destinée du pays ? La F.’. M.’. est-elle un cercle de pensée, un lobby, un réseau parallèle pour affairistes sans scrupule - voire une secte ? 

Afin que chacun puisse se forger sa propre opinion sur cette association opaque, aux buts étranges et au symbolisme mystérieux, les réalisateurs ont tenu à montrer, sans tabou ni parti pris, le rôle joué par cette société secrète dans la vie politique, culturelle et économique de la République en prenant l'avis d'experts les plus divers, maçons notoires ou anti-maçons engagés. Une première dans l'histoire !

Que veut vraiment la franc-maçonnerie : se défaire des dogmes ou créer un dogme nouveau ? Est-elle la “religion de la République” comme l’a déclaré Vincent Peillon ? Pourquoi est-elle opposée à l’Église catholique, comme l’a démontré la scandaleuse “affaire des fiches” ? Pourquoi certaines villes comme Paris sont-elles parsemées d’édifices maçonniques ? La maçonnerie est-elle responsable du déclin de la France ?

Pour répondre à ces questions et à bien d’autres, l’historien Paul-Éric Blanrue et le réalisateur Julien Teil sont partis à la rencontre des grands acteurs de cette nébuleuse sur laquelle on a écrit tout et son contraire, sans toujours prendre soin de vérifier les sources.

Cette fois, de grands spécialistes de la question (de toute tendance philosophique) sont interrogés, comme Jean Solis, Pierre Hillard ou Stéphane Blet. Des personnalités maçonniques de premier plan, comme le Grand Maître de la Grande Loge nationale française, Jean-Pierre Servel, répondent à leurs questions sans concession. Des maçons, d’anciens maçons et des intervenants exceptionnels tel l’humoriste Dieudonné, témoignent de ce qu’ils ont vu dans les loges, de ce qui les a charmé et de ce qui leur a déplu. Le haut fonctionnaire Jean-Yves Le Gallou raconte comment il s’est sorti d’une cabale maçonnique menée contre lui. Une partie du film, fondée sur les archives spéciales du défunt documentaliste Emmanuel Ratier (dont c’est la dernière apparition filmée), concerne l’aspect le plus méconnu et trouble de la maçonnerie : celui des Fraternelles, ces superstructures ultra-secrètes permettant à des affairistes de faire du bizness crapuleux.

Quel est le secret de la maçonnerie ? Ce film sans préjugés tente de répondre à cette épineuse question qui traverse l’histoire de France et ne laisse personne indifférent.

Sortie aujourd'hui du film LA FRANCE MAÇONNIQUE !


dimanche 4 octobre 2015

L’envahissement occidental. Par René Guénon (1927). Une analyse prophétique... On en vit aujourd'hui le "backlash".

René Guénon - L’envahissement occidental.

Le désordre moderne, nous l’avons dit, a pris naissance en Occident, et, jusqu’à ces dernières années, il y était toujours demeuré strictement localisé ; mais maintenant il se produit un fait dont la gravité ne doit pas être dissimulée : c’est que ce désordre s’étend partout et semble gagner jusqu’à l’Orient. Certes, l’envahissement occidental n’est pas une chose toute récente, mais il se bornait jusqu’ici à une domination plus ou moins brutale exercée sur les autres peuples, et dont les effets étaient limités au domaine politique et économique ; en dépit de tous les efforts d’une propagande revêtant des formes multiples, l’esprit oriental était impénétrable à toutes les déviations, et les anciennes civilisations traditionnelles subsistaient intactes. Aujourd’hui, au contraire, il est des Orientaux qui se sont plus ou moins complètement « occidentalisés », qui ont abandonné leur tradition pour adopter toutes les aberrations de l’esprit moderne, et ces éléments dévoyés, grâce à l’enseignement des Universités européennes et américaines, deviennent dans leur propre pays une cause de trouble et d’agitation. Il ne convient pas, d’ailleurs, de s’en exagérer l’importance, pour le moment tout au moins : en Occident, on s’imagine volontiers que ces individualités bruyantes, mais peu nombreuses, représentent l’Orient actuel, alors que, en réalité, leur action n’est ni très étendue ni très profonde ; cette illusion s’explique aisément, car on ne connaît pas les vrais Orientaux, qui du reste ne cherchent nullement à se faire connaître, et les « modernistes », si l’on peut les appeler ainsi, sont les seuls qui se montrent au dehors, parlent, écrivent et s’agitent de toutes façons. Il n’en est pas moins vrai que ce mouvement antitraditionnel peut gagner du terrain, et il faut envisager toutes les éventualités, même les plus défavorables ; déjà, l’esprit traditionnel se replie en quelque sorte sur lui-même, les centres où il se conserve intégralement deviennent de plus en plus fermés et difficilement accessibles ; et cette généralisation du désordre correspond bien à ce qui doit se produire dans la phase finale du Kali-Yuga.

Déclarons-le très nettement : l’esprit moderne étant chose purement occidentale, ceux qui en sont affectés, même s’ils sont des Orientaux de naissance, doivent être considérés, sous le rapport de la mentalité, comme des Occidentaux, car toute idée orientale leur est entièrement étrangère, et leur ignorance à l’égard des doctrines traditionnelles est la seule excuse de leur hostilité. Ce qui peut sembler assez singulier et même contradictoire, c’est que ces mêmes hommes, qui se font les auxiliaires de l’« occidentalisme » au point de vue intellectuel, ou plus exactement contre toute véritable intellectualité, apparaissent parfois comme ses adversaires dans le domaine politique ; et pourtant, au fond, il n’y a là rien dont on doive s’étonner. Ce sont eux qui s’efforcent d’instituer en Orient des « nationalismes » divers, et tout « nationalisme » est nécessairement opposé à l’esprit traditionnel ; s’ils veulent combattre la domination étrangère, c’est par les méthodes mêmes de l’Occident, de la même façon que les divers peuples occidentaux luttent entre eux ; et peut-être est-ce là ce qui fait leur raison d’être. En effet, si les choses en sont arrivées à un tel point que l’emploi de semblables méthodes soit devenu inévitable, leur mise en œuvre ne peut être que le fait d’éléments ayant rompu toute attache avec la tradition ; il se peut donc que ces éléments soient utilisés ainsi transitoirement, et ensuite éliminés comme les Occidentaux eux-mêmes. Il serait d’ailleurs assez logique que les idées que ceux-ci ont répandues se retournent contre eux, car elles ne peuvent être que des facteurs de division et de ruine ; c’est par là que la civilisation moderne périra d’une façon ou d’une autre ; peu importe que ce soit par l’effet des dissensions entre les Occidentaux, dissensions entre nations ou entre classes sociales, ou, comme certains le prétendent, par les attaques des Orientaux « occidentalisés », ou encore à la suite d’un cataclysme provoqué par les « progrès de la science » ; dans tous les cas, le monde occidental ne court de dangers que par sa propre faute et par ce qui sort de lui-même. La seule question qui se pose est celle-ci : l’Orient n’aura-t-il à subir, du fait de l’esprit moderne, qu’une crise passagère et superficielle, ou bien l’Occident entraînera-t-il dans sa chute l’humanité tout entière ? Il serait difficile d’y apporter actuellement une réponse basée sur des constatations indubitables ; les deux esprits opposés existent maintenant l’un et l’autre en Orient, et la force spirituelle, inhérente à la tradition et méconnue par ses adversaires, peut triompher de la force matérielle lorsque celle-ci aura joué son rôle, et la faire évanouir comme la lumière dissipe les ténèbres ; nous dirons même qu’elle en triomphera nécessairement tôt ou tard, mais il se peut que, avant d’en arriver là, il y ait une période d’obscuration complète. L’esprit traditionnel ne peut mourir, parce qu’il est, dans son essence, supérieur à la mort et au changement ; mais il peut se retirer entièrement du monde extérieur, et alors ce sera véritablement la « fin d’un monde ». D’après tout ce que nous avons dit, la réalisation de cette éventualité dans un avenir relativement peu éloigné n’aurait rien d’invraisemblable ; et, dans la confusion qui, partie de l’Occident, gagne présentement l’Orient, nous pourrions voir le « commencement de la fin », le signe précurseur du moment où, suivant la tradition hindoue, la doctrine sacrée doit être enfermée tout entière dans une conque, pour en sortir intacte à l’aube du monde nouveau.

Mais laissons là encore une fois les anticipations, et ne regardons que les événements actuels : ce qui est incontestable, c’est que l’Occident envahit tout ; son action s’est d’abord exercée dans le domaine matériel, celui qui était immédiatement à sa portée, soit par la conquête violente, soit par le commerce et l’accaparement des ressources de tous les peuples ; mais maintenant les choses vont encore plus loin. Les Occidentaux, toujours animés par ce besoin de prosélytisme qui leur est si particulier, sont arrivés à faire pénétrer chez les autres, dans une certaine mesure, leur esprit antitraditionnel et matérialiste ; et, tandis que la première forme d’invasion n’atteignait en somme que les corps, celle-ci empoisonne les intelligences et tue la spiritualité ; l’une a d’ailleurs préparé l’autre et l’a rendue possible, de sorte que ce n’est en définitive que par la force brutale que l’Occident est parvenu à s’imposer partout, et il ne pouvait en être autrement, car c’est en cela que réside l’unique supériorité réelle de sa civilisation, si inférieure à tout autre point de vue. L’envahissement occidental, c’est l’envahissement du matérialisme sous toutes ses formes, et ce ne peut être que cela ; tous les déguisements plus ou moins hypocrites, tous les prétextes « moralistes », toutes les déclamations « humanitaires », toutes les habiletés d’une propagande qui sait à l’occasion se faire insinuante pour mieux atteindre son but de destruction, ne peuvent rien contre cette vérité, qui ne saurait être contestée que par des naïfs ou par ceux qui ont un intérêt quelconque à cette œuvre vraiment « satanique », au sens le plus rigoureux du mot.
(...)

Il est vrai que, quand certaines passions s’en mêlent, les mêmes choses peuvent, suivant les circonstances, se trouver appréciées de façons fort diverses, voire même toutes contraires : ainsi, quand la résistance à une invasion étrangère est le fait d’un peuple occidental, elle s’appelle « patriotisme » et est digne de tous les éloges ; quand elle est le fait d’un peuple oriental, elle s’appelle « fanatisme » ou « xénophobie » et ne mérite plus que la haine ou le mépris. D’ailleurs, n’est-ce pas au nom du « Droit », de la « Liberté », de la « Justice » et de la « Civilisation » que les Européens prétendent imposer partout leur domination, et interdire à tout homme de vivre et de penser autrement qu’eux-mêmes ne vivent et ne pensent ? On conviendra que le « moralisme » est vraiment une chose admirable, à moins qu’on ne préfère conclure tout simplement, comme nous-même, que, sauf des exceptions d’autant plus honorables qu’elles sont plus rares, il n’y a plus guère en Occident que deux sortes de gens, assez peu intéressantes l’une et l’autre : les naïfs qui se laissent prendre à ces grands mots et qui croient à leur « mission civilisatrice », inconscients qu’ils sont de la barbarie matérialiste dans laquelle ils sont plongés, et les habiles qui exploitent cet état d’esprit pour la satisfaction de leurs instincts de violence et de cupidité. 


René Guénon, La crise du monde moderne, Chapitre VIII : L’envahissement occidental. 1927

"La gloire de la méditation n'est pas le fait d'une méthode particulière, mais de l'expérience continuellement renouvelée de présence à soi-même, dans la félicité, la clarté, la paix et, par-dessus tout, dans l'absence totale de saisie" (Sogyal Rinpoché)


Clap de fin pour le film "La France maçonnique" ! Dans moins d'un mois sur vos écrans d'ordinateur !


La fin du soralisme.

 Comment peut-on être soralien ?
Par François-Xavier Rochette 
(Écrits de Paris, n°790, octobre 2015)

La question ne peut manquer d’intérêt aujourd’hui, alors que le personnage médiatique, autoproclamé dissident, punk mondain avoué (l’homme est un féru de mode, de cols roulés et peut-être de mocassins à glands) subit en ce moment-même les féroces critiques d’anciens proches, complices, acolytes (c’est ce qu’a voulu faire comprendre sans grandes ambiguïtés M. Cardet lors d’un entretien avec le très résolu Kabyle Salim Laïbi, maître d’orchestre d’une attaque concertée contre le maître insoupçonné du Logos) et connaissances d’Alain Bonnet de Soral, grand noctambule lié d’une manière inextricable au showbiz par l’entremise de sa sœur Agnès Soral. Comment peut-on être soralien ? Non pas lecteur occasionnel du bonhomme, jovial spectateur de l’une de ses vidéos ou ancien téléspectateur d’une émission trash où il jouait l’avocat du diable dans un état de stress légendaire, non ! Comment être soralien ? Comment être le tenant de la doctrine d’un homme qui n’en a pas ? C’est ainsi qu’il faut poser le problème afin d’éviter les quiproquos.


La mangouste du PAF


Nous nous rappelons très bien des prestations de Soral quand il sévissait à la télévision dans diverses émissions grand public puis dans le néant avec Évelyne Thomas en guise de tutrice. Livide, les yeux verdunisés, il semblait toujours surexcité, défendant ses propos non par conviction, par je ne sais quelle force transcendante mais pour faire le bon élève qu’il n’a jamais été devant ses maîtres, ses patrons ou la gourmande animatrice. Dans ces jeux de rôle où il brillait bien davantage que sa sœur sans talent dans son métier officiel, Soral s’oubliait, concentrait toute son énergie pour accomplir la meilleure prestation, lâchait ses mots à la vitesse de la mangouste prédatrice, saignait les dindes qui lui servaient d’interlocutrices dans une comédie finalement aussi sinistre qu’inutile. Il n’y avait rien face à lui sinon d’obscures crypto-féministes d’une bêtise crasse qui répétaient comme des perroquets déplumés la doxa républicaine sur l’égalité et l’homosexualisme. On le revoit avec son col roulé noir, le front mouvant, bondir sur la dévirilisation de l’homme sorti de la mine pour consommer comme une « bonne femme » des crèmes hydratantes… Pour ce faire, ce fils de notaire s’était inventé un déguisement de bolchévique orthodoxe en convoquant Marx, Lénine puis le philosophe anti-gauchiste et anticonsumériste Michel Clouscard qu’il qualifie aujourd’hui de « vieux puceau », triste aveu de sa tartuferie. Soral cultivait alors ingénieusement cette image de communiste ascète, celle d’un homme qui ne trahissait pas la classe ouvrière et ses valeurs viriles, à tel point qu’il ne nous serait pas venu à l’esprit l’idée d’un Soral frère de Soral. Le Soral de la frangine, ça, c’était pour les copains du Palace et des boîtes à la mode, et un instrument dans ses tentatives de drague tous azimuts. Le Soral frangin, c’était pour ses amis homosexuels, drogués, esthètes dégénérés, décadents de cette autre fin de siècle qui auraient fait frémir Huysmans. Ses amitiés d’alors étaient une boue liée au media, aux producteurs apatrides, aux animateurs à l’haleine pestilentielle. Dans le privé, c’était la fête, mais devant les caméras, Alain Soral, c’était alors l’homme mystérieux, inflexible quant à ses valeurs et dialecticien de première devant la ménagère au stérilet léger. Alain apportait la contradiction dans des réunions sextoys devant les yeux brillants d’une Évelyne Thomas récemment mariannisée, ce qui allait très bien à la république. Que s’est-il passé ensuite ? S’est-il rendu compte que ses interventions faisaient mouche auprès d’un public las des pleurniches féministes et progressistes ? S’est-il décidé à utiliser son pouvoir de séduction et son expérience non plus seulement pour s’assurer la continuité d’une sexualité débridée mais pour attirer vers lui des esprits naïfs croyant découvrir la lune en le lisant ? Ceux-là, au moins, seront les meilleurs vrp de ses bouquins, et les bouquins ça rapporte. Quand un homme vu à la télé dit tout haut ce que tout le monde pense, le succès commercial est, souvent, au rendez-vous. Et qui mieux que Soral pouvait avant l’avènement de la suprématie du net exploiter les frustrations et les attentes symboliques d’une grosse minorité des téléspectateurs qu’il connaissait bien par l’abondant courrier qu’il reçut durant sa période de trash TV ? Il a su brillamment rentabiliser son expérience télévisuelle avec son fameux Jusqu’où va-t-on descendre ? Ouvrage qui n’apportait rien de nouveau au nationaliste et au patriote sinon un courant d’air enfumé des plateaux télé, mais qui aurait pu, croyons-nous alors, ouvrir les yeux de quelques Français intrigués par la hargne de Soral et ses invectives. Il a eu du succès. Il incarnait une nouvelle forme d’insolence, qu’il incarne d’ailleurs toujours aux yeux d’admirateurs qui se veulent fidèles envers l’homme. Mais de l’insolence à la dissidence, il y a un gouffre, une « solution de continuité ». Quand l’insolent ne souhaite qu’infliger une petite fessée au Système pour qu’il se montre enfin plus respectueux envers soi, le dissident combat l’essence même de cette entité et ne saurait ainsi agir à tort et à travers en multipliant les insolences et les fanfaronnades. Or Soral est resté bloqué au stade de l’insolence juvénile, et bien volontairement apparaît-il. C’est à l’aune de cette conjecture que nous nous intéressons, d’une manière inégale, aux récents ouvrages consacrés à une vedette dont l’activité première est de sauvegarder les apparences bec et ongles.


Tout et son contraire


Le défaut principal d’un insolent professionnel épris de buzz réside dans la contradiction interne de son discours. C’est ce que met en évidence le livre de Salim Laïbi, Le Mythomane, la face cachée d’Alain Soral (disponible sur www.editionsfiatlux.com), à côté d’une charge violente contre un Soral qui l’a outragé avec une cruauté répugnante (la perte du fils de trois ans de Laïbi a été vue par Soral comme une punition divine exercée contre son nouvel ennemi…). Le procédé médiatique de Soral consiste en fait à capter toutes les opinions minoritaires ou de séduire toutes les tendances marginales dans un patchwork qu’il essaya de raccommoder avant de noyer le tout au travers d’un e-commerce à la vitrine luxuriante et aux marchandises hétéroclites. Les jeunots sionistes de StreetPress (dans le bouquin très commenté Le Système Soral) se sont également penchés sur la question mais que valent les attaques même argumentés, démontrés, d’un ennemi aussi grossier, aussi détestable, diront certains ? Quand ces gens-là ne font que décrire une activité sans inventer je ne sais quelle fadaise, ils procurent aux lecteurs, devons-nous répondre, un document objectif. RIVAROL a été attaqué une vingtaine de fois par ces cosmopolites en nous qualifiant avec les plus effarants adjectifs, mais ils nous citaient dans le texte et scannaient carrément nos papiers. Ils pouvaient bien les trouver épouvantables et indicibles, qu’est-ce que cela pouvait-il nous faire ? Soit, ces gens-là mentent et le public s’en rend compte rapidement à l’heure d’internet (et Soral sait excellemment s’en servir), et pour l’instant il semblerait qu’il n’y ait pas de mensonges essentiels. Soit ils disent vrai et alors Soral doit accepter le reflet du miroir, puisse-t-il être tenu par des mains juives. Il faut appliquer nécessairement la même logique avec l’anti-maçon kabyle Salim Laïbi que Soral appela soudainement après avoir « collaboré » avec lui « Evola couscous »… Tant qu’il profitait à ses affaires, le côté semoule et raisins secs de cet antimaçonnique ne le dérangeait pas, bien au contraire. Il fut ainsi copain comme Cauchon avec Mathias Cardet (l’auteur noir de L’Effroyable imposture du Rap) jusqu’à une embrouille ou un différend commercial. Aujourd’hui Bonnet Soral l’injurie au fusil à canons sciés, en sortant la grosse artillerie ! Salim Laïbi a donc tort de considérer Soral comme un individu raciste. Il ne l’est pas dans la mesure où il n’est fidèle à aucune grille de lecture, à aucune vérité. Si la femme noire à la drôle de tête, Binti je crois, avait accepté par exemple ses avances classieuses, il ne l’aurait pas insultée, c’est certain. Du reste, on ne l’a jamais entendu railler la couleur de peau de Dieudonné qu’il inonderait selon certaines rumeurs de coups de téléphone et au bras duquel il s’accroche comme le ferait un naufragé sur son radeau de fortune… D’ailleurs il ne peut être non plus « homophobe » malgré un discours anti-homosexualiste pas toujours très clair. Sa vie mondaine, effroyable si l’on en croit ses récits, contredisant à angle droit ses positions sur sofa rouge. Si une idée a l’odeur et le goût du bon miel qui attire la mouche, il l’agite en fait tout en vendant des vidéos indigentes à deux euros qui renvoient par un biais ou par un autre à des publicités pour des livres ou des produits. La ligne directrice, la seule qui perdure, est cette volonté de tirer profit des modes en cours. Pensons en particulier à la supercherie du survivalisme tel qu’il a été vendu en tout cas par Soral et son ami de chéquier Piero San Giorgio qui se vante sur diverses vidéos de passer ses vacances en Israël en matant les fessiers de juives sur ses plages puantes. Et voilà nos deux compères vendre à d’innombrables naïfs des lampes à pétrole au prix trois fois plus élevé que celles que l’on trouve dans n’importe quel Nature et Découverte. Autant donner directement son argent à l’État d’Israël ou au CRIF. Plus grotesque, plus léger quoique un peu lourdingue, cette vidéo de Soral sortie en DVD sur le thème de l’apprentissage de la boxe, indice s’il en est de l’exploitation éhontée et mercantile d’une idolâtrie travaillée. Que ne vendrait-il pas ?



Comme le dit Paul-Éric Blanrue dans la préface du Mythomane, « Soral a raison, mais à quelle heure ? » Comment peut-on, par exemple, louer le cauchemar robespierriste d’un côté et les principes catholiques de l’autre, comme il le fait ?




Divertissement et diversion


Entre téléachats et sketch, Soral divertit un public jeune appréciant son caractère punk revendiqué mais totalement inventé, assez facilement cependant grâce à ses insultes éparpillées au travers des réseaux sociaux à l’encontre des esprits libres ne souffrant ses errances, ses contradictions et ses trahisons. Soral n’argumente pas, l’agression verbale est moins coûteuse en réflexion et en temps… Cet homme est devenu une idole ne défendant plus des idées nettes, un programme, une doctrine ou simplement une vision du monde ; il est le colonel Kurtz du concept, celui qui a perdu le fil de la raison. Comme le dit Paul-Éric Blanrue dans la préface du Mythomane, « Soral a raison, mais à quelle heure ? » Comment peut-on, par exemple, louer le cauchemar robespierriste d’un côté et les principes catholiques de l’autre, comme il le fait ? Comment concilier république et monarchie ? Surtout, comment peut-on se réclamer d’une quelconque dissidence et persister dans une logique de défense du néo-Front national de Marine Le Pen et Florian Philippot ? Comment faire son beurre avec un discours antisioniste et soutenir un mouvement républicain ultrasioniste (proche de Wilders) comme celui de Madame Le Pen ? Cela n’a pas de sens, à moins que Soral ne serve de rabatteur, ou de tampon entre le public antisioniste et judéosceptique et le FN maçonnique et sioniste. Soral a-t-il mis en place, ces dernières années, les conditions d’un échec ? L’échec du développement d’un fort courant antisioniste radical, actif, prosélyte, militant et organique ? La question mérite d’être posée et ce ne serait que lâcheté de l’éluder.




2009 ou le début de l’usurpation assumée


Alain Soral a eu un dernier accès de sincérité le 1er février 2009 quand, terriblement déçu par son éviction aux élections européennes sous l’étiquette frontiste, il décida de lâcher les chevaux, de vider son sac, dans un texte qui aurait pu faire date, Marine m’a tuer. Tout y passe : l’autorité de Marine ignare et faible, coupeuse de tête pour ne s’entourer que de médiocres, de courtisans et d’imbéciles. Son sionisme. L’immonde cage aux folles qui l’entoure. Les Maçons. Un texte en définitive d’une grande sincérité qui annonçait, croyait-on avec beaucoup d’autres, un mouvement antipoliticien, une tentative patriotique, une entreprise dénonciatrice, au moins, qui aurait été jusqu’au bout de sa logique. Mais, et ce fut une surprise énorme, le 9 février suivant, dans l’émission des Grandes Gueules où il sera l’invité surprise (une double surprise pour le prix d’une), Alain Soral balance au téléphone un discours tout différent d’une obséquiosité incroyable sur Marine Le Pen alors présente dans les locaux de RMC. Subitement, il déclare sa flamme, déclare que cette copie de Wilders qu’est Madame Le Pen fait du bon travail et qu’il la soutient sans condition ! Il achève son intervention pitoyable et véritable acte d’agression contre le nationalisme par cet extraordinaire « Je t’embrasse Marine ! ». Nulle ironie, nul délire punk, nul sous-entendu scatologique à l’adresse de la gonzesse du Sépharade. Non, seulement et simplement un petit message pour dire que le Soral rentrait à la niche, la queue basse. Que s’est-il passé ? Comment peut-on expliquer une telle reptation ? Soral est-il la victime d’un terrible chantage ? Ou a-t-il bénéficié « entre les deux tours » des conseils appuyés du sherpa sioniste de Marine Le Pen, Philippe Péninque, le copain de Cahuzac et de plein d’hommes du Système avec lesquels il joue au golf pour parler placements et pognons ? C’est l’hypothèse la plus plausible et celle qui expliquerait le marinisme mécanique de Soral. Finalement le même marinisme que celui de Jean-Claude Nataf, patron de la Ligue de Défense juive et grand ami et camarade… de Philippe Péninque.


François-Xavier Rochette,
Journaliste à Rivarol et aux Écrits de Paris.