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samedi 28 août 2021

Faurisson, le menteur. Suite et pas fin !

Au Professeur R. Faurisson, 

28 mai 2018 


... Est-ce cela faire du révisionnisme ? On vient de me signaler une vidéo disponible sur Internet et titrée "Robert Faurisson fustige la lâcheté des céliniens, etc." :

 

https://meta.tv/robert-fauriss on-celiniens-lextreme-droite-m arc-edouard-nabe/

 

Vous y évoquez le colloque « Céline, classique et réprouvé » qui se tint en février 2011 au Centre Pompidou. Vous faites état des remous qu'y suscita votre intervention et la prétendue lâcheté dont plusieurs céliniens, dont moi-même, aurions fait preuve. Heureusement nous disposons d'un enregistrement sonore de ce colloque et ce que vous dites n'est pas exact :

 

http://webtv.bpi.fr/fr/doc/335 9/Celine,+reprouve+et+classiqu e+II

 

Vous êtes, en effet, intervenu sous cette forme (je vous cite) : "Est-ce que j'ai le droit de poser une question ? Que veut dire Bagatelles pour un massacre ? Massacre de qui ?" Au lieu de relever précisément l'habituel contresens (et ce contrairement à ce que vous affirmez dans la vidéo), vous vous êtes lancé dans une digression, fustigeant notamment "les organisations juives", que j'ai trouvée assez maladroite dans ce cadre. Raison pour laquelle je ne suis pas intervenu, d'autant que je l'avais fait juste avant vous pour relever que dans les années 70, certains céliniens stigmatisaient (je cite) "l'anticommunisme criminel" de Céline. Vous avez été interrompu sèchement par Yves Pagès ("...Les juifs poussent au crime. Ce discours-là est insupportable ! Franchement, vous êtes la doublure lumière de Faurisson, donc ça va mal finir là.") mais, contrairement à ce que vous affirmez, celui-ci n'est pas descendu de l'estrade et n'a pas manifesté l'intention de vous "casser la gueule".

 

Vous faites ensuite allusion à l'article que j'ai écrit (car, contrairement à ce que vous affirmez, j'en suis l'auteur) en octobre 2014 dans le BC à propos du livre La République des censeurs de Jean Bricmont :

 

http://bulletincelinien.com/la -republique-des-censeurs/

 

Ce que vous dites à ce sujet n'est pas davantage exact. Dans cet article, je m'élève contre une tentative d'éviction dont vous avez failli être la victime lorsque André Lwoff succéda à Philippe Alméras à la présidence de la Société des études céliniennes :

 

Philippe Alméras, qui fut le premier président de la Société d’études céliniennes, rappelle volontiers que son successeur, prestigieux prix Nobel de médecine, se disait volontiers « libertaire ». Or, lors de la première assemblée générale qu’il présida, son premier souci fut d’exclure un membre aux conceptions historiques ouvertement révisionnistes. Alméras s’y opposa avec fermeté : « …Tant qu’il n’utilisait pas l’organisation pour faire avancer sa thèse, il n’y avait rien à lui reprocher, et donc aucun motif pour l’expulser. Si sa radiation était votée,  je démissionnais ². » À sa suite, François Gibault, libéral patenté, s’y opposa également.  

 

Ensuite, je rappelle l'incident survenu au colloque de Beaubourg :

 

Lors du colloque Céline, réprouvé et classique, qui se tint à Beaubourg en 2011, le public fut autorisé à prendre la parole. L’historien contesté se vit brutalement retirer la parole alors qu’il se proposait d’expliquer le sens du titre d’un des pamphlets. Le censeur était, cette fois, un célinien qui se défend d’être un militant mais qui agit comme tel. Il a confié que, dans sa jeunesse, il « aurai[t]  aimé  être  un  révolutionnaire mao  » [sic].  S’il a abandonné  ce rêve, il en a manifestement gardé certains réflexes totalitaires. 


J'ai le regret de vous dire que vous tenez des propos incohérents : dans cette vidéo, vous me reprochez de n'être pas intervenu lors de ce colloque et d'avoir, dans cet article, rappelé qu'aucun célinien n'était intervenu pour protester contre la censure dont vous étiez l'objet. Or, dans ledit article, je n'évoque pas du tout l'absence de réaction en votre faveur, absence de réaction que vous semblez par ailleurs nier (!).  Toutes ces assertions me semblent, je vous l'avoue, manifester la plus grande confusion.

 

Marc Laudelout