Je viens de lire la préface du livre de LLP sur Soral, que son auteur, le camarade Paul-Éric Blanrue,
a eu la gentillesse de m'adresser. Abstraction faite de ses positions
manichéennes sur le marxisme - je préfère en la matière les analyses de
De Benoist - c'est un vrai petit moment de bonheur que de lire ce texte
de vingt pages. De par sa plume comme de coutume très agréable d'abord,
mais également parce que le drôlatique portrait de Soral qu'il y dresse,
et pour lequel il s'appuie sur quelques
savoureuses anecdotes, est d'une justesse absolue. "Soral a raison
certes, mais à quelle heure ?", se demande l'historien journaliste, en
soulignant que l'une des particularités d'Alain, - outre sa méchanceté
maladive - est de raconter tout et n'importe quoi, tout et son
contraire, sur moult sujets, au gré de l'humeur et des intérêts du
moment. Sûr de son flair, il se contredit en permanence, mais comme le
souligne Blanrue, ne manque pas du coup d'avoir raison de temps à
autres, à l'image de ces voyantes qui au milieu de cent prédictions
démenties, en font une bonne, qui servira de "preuve" à leur clientèle.
Soral - dont on me dit qu'il vient de lâcher et d'insulter Le Pen père
dans sa dernière vidéo - entendra-t-il Blanrue quand ce dernier rappelle
que la révolution et le changement doivent être d'abord internes, sauf à
n'être que du vent, au mieux, et de la manipulation, au pire ? C'est
son problème. Quant à nous, instruits par cette expérience passée, il
nous faut désormais regarder devant, ce naufrage ne nous concerne plus.
Marc George