Luis Alvarez n'est pas un détective amateur. Il est même prix Nobel de physique. En septembre 1976, il analyse le mouvement vers l'arrière de la tête de Kennedy. La solution qu'il propose est tirée de l'observation du cliché 313 du film de Zapruder, l'image de l'impact du troisième projectile (la balle fatale). Sur cette vue, un jet de matière cérébrale dirigé vers l'avant apparaît. Alvarez s'emploie à démontrer que, dans ce cas, les lois de la physique ne sont pas violées. Le recul de Kennedy proviendrait de l'éjection de la substance cérébrale provoquée par l'explosion à l'avant droit de la balle entrée à l'arrière, le " jet-propulsion effect ". Le physicien vérifie sa théorie sur des melons. Raillées par les " conspirationnistes ", ses conclusions sont pourtant confirmées par le Dr Lattimer de l'Université de Columbia qui refait l'expérience sur des crânes. En dévoilant une plaie au-dessus de la protubérance occipitale externe de la tête de Kennedy, les photos de l'autopsie confirment l'hypothèse des deux experts. Si le projectile était entré par l'avant, il y aurait eu des blessures de sortie sur l'arrière droit du crâne. Or celles-ci sont introuvables sur les photos d'autopsie.
Mais des tenants de la thèse du complot, comme Robert Groden ou David Lifton, estiment que les photos sont truquées, ou que le corps aurait été maquillé (lire Une autopsie bâclée, page 54) .
Paul-Eric Blanrue
mis en ligne par floriana