BLOG DES AMIS DE PAUL-ÉRIC BLANRUE --- ARCHIVES, ACTUALITÉS, PROSPECTIVES --- DÉMYSTIFICATION ET CONTRE-HISTOIRE

dimanche 29 avril 2018

Fable historique : LOUIS XIV N'A JAMAIS DIT "L'ÉTAT C'EST MOI !"



Extrait de l'opus de Blanrue, le Livre noir des manipulations historiques, Fiax Lux, 2017, 430 pages.


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Comme l'a écrit Henri Gaubert : « Plus un mot historique reflète exactement la physionomie morale de son auteur présumé, plus ce mot a des chances d'être faux ». C'est exactement le cas pour « L'État, c'est moi ! » Nul roi de France, mieux que le roi Soleil, ne pourrait être tenu comme auteur de cette formule. Le mot passe pour être la marque de fabrique de Louis XIV. A tort plus qu’à raison, il sonne à nos oreilles comme la plus concise définition que l'on puisse donner de la monarchie absolue.
La scène se déroule au mois d'avril 1655. Le Parlement est en rébellion et refuse d'enregistrer les édits royaux. Louis XIV, âgé de dix-sept ans, apprend la nouvelle. Il quitte ses chasses de Vincennes pour se transporter devant l'assemblée des magistrats. Il ne prend pas le temps de se changer, arrive dans la salle des délibérations avec ses grosses bottes, son chapeau gris, son justaucorps rouge, son fouet de chasse à la main. Le premier président tente d'expliquer la nature de la résistance de ses collègues. L'intérêt de l'État serait en jeu. C'est alors que le jeune roi aurait répliqué avec la phrase que nous savons. Cette parole marquerait le début de l'absolutisme royal.
Il suffit de lire tous les mémorialistes du XVIIe siècle pour être assuré que Louis XIV ne l'a jamais prononcée : Montglat, Mme de Motteville, l'abbé de Choisy, Olivier d'Ormesson, qui relatent l'entrée fracassante du roi, n'y font aucune allusion. Chez aucun de ses auteurs n'apparaît non plus le détail évocateur du fouet. Le premier à mentionner l'objet se trouve être Voltaire, dans son "Siècle de Louis XIV", bien des années plus tard, le temps que la rumeur ait fait son chemin. Il fut suivi par de serviles copieurs. Bientôt, on fit arriver le roi au Parlement avec ses éperons !
C'est avec Lavallée, semble-t-il, que la formule de Louis XIV apparaît pour la première fois dans la littérature historique, un siècle plus tard. Lavallée avait-il lu Bossuet qui, éclairant la fonction du roi, avait écrit que « tout l'État est en lui» ? Il aurait alors commis un fâcheux contresens.
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La municipalité vénitienne établit enfin une juste discrimination entre les résidents et les touristes ensuqués ! Bonne nouvelle ! Idée à exporter ! Indipendenza Veneta !

Venise croule sous le nombre de touristes. Ils sont 30 millions chaque année à s’y ruer. Les conséquences sont désastreuses pour la ville, classée au Patrimoine mondial de l’Unesco, et pour ses habitants. La municipalité tente ce week-end de séparer les visiteurs des résidents. Certaines rues et débarcadères seront réservés aux Vénitiens.


Le premier week-end de mai est traditionnellement chargé dans les rues de Venise, envahie par des hordes de touristes. Cette année, pour tenter de donner un peu d’air aux habitants et assurer la sécurité de tout le monde, le maire, Luigi Brugnaro a pris une décision radicale : les touristes emprunteront des itinéraires spécifiques pour rejoindre les points les plus visités de la ville, comme la place Saint-Marc ou le pont du Rialto. Pour se rendre sur le pont du Rialto, les touristes devront suivre un itinéraire spécifique ce week-end, à Venise. « Ce sont des mesures urgentes afin de garantir la sécurité publique et la qualité de vie dans la ville historique de Venise »indiquent dans un communiqué, les autorités locales. Certaines rues et débarcadères seront donc réservés aux habitants de Venise ou aux résidents au long cours qui possèdent une carte spécifique, la Venezia Unica. Les automobilistes n’ayant pas réservé de place dans un des parkings de la ville devront rebrousser chemin. C’est « l’expérience d’un nouveau système de gestion du tourisme », prévient le maire qui a précisé que ces mesures pourraient devenir la norme lors des week-ends d’été chargés. D’autres villes ou pays ont pris des mesures peu agréables pour protéger leur patrimoine face au tourisme de masse. Au Bhoutan par exemple, petit royaume enclavé entre les géants chinois et indiens, le nombre de visiteurs étrangers est limité par une taxe de séjour quotidienne exorbitante. Ils sont tout de même de plus en plus nombreux (20 000 en 2009 et plus de 130 000 en 2014), mais l’affluence est toujours contrôlée par le gouvernement. Sur l’île de Santorin, en Grèce, le nombre de débarquements a été limité. Dans les Cinque Terre (Italie), en cas de trop forte affluence, certains sentiers sont fermés au public, tant pour la sécurité du public que pour protéger l’environnement. À Rome, c’est le comportement des visiteurs qui fait l’objet de davantage de contrôles. Les baignades dans les fontaines sont sanctionnées d’une amende, après qu’un touriste espagnol a été retrouvé nu à barboter dans la fontaine de Trevi. Ces rues réservées aux visiteurs les éloigneront des lieux de vie des Vénitiens, qui se plaignent depuis des années des ruelles vite encombrées de la Sérénissime. (...)

samedi 28 avril 2018

Fêtons les 200 ans de la naissance d'un génie ! Karl Marx, le prophète qui avait prédit que la révolution communiste éclaterait en Grande-Bretagne et dans les pays capitalistes. Prix Paco Rabanne de l'économie ! Du grand art.


Le capitalisme de connivence.


"Les véritables élites qui gouvernent - celles qui choisissent et contrôlent qui doit devenir président, Premier ministre, chef de parti, etc. -, ce sont les ploutocrates. Ces ploutocrates ne sont pas simplement des gens extrêmement fortunés, de grands banquiers et des patrons de grandes entreprises commerciales ou industrielles. Non : les ploutocrates sont un groupe bien particulier de cette classe de super-riches. Ce sont ces grands banquiers et hommes d'affaires très riches ayant pris conscience de l'énorme POTENTIEL DE L'ÉTAT COMME INSTITUTION pouvant éventuellement TAXER et LÉGIFÉRER pour leur permettre de s'enrichir encore davantage à l'avenir, et qui - sur la base de ce constat - ont décidé de mettre pied sur le terrain de la politique. Ils ont compris que l'État peut les rendre plus riches qu'ils ne le sont, que ce soit par des SUBVENTIONS, par l'obtention de CONTRATS PUBLICS, ou par la promulgation de LOIS les protégeant contre tout concurrent ou concurrence potentielle." 

Pr. Hans-Hermann Hoppe, La Grande fiction, l'État cet imposteur, Ed. Le Drapeau blanc, 2016.


Stop aux subventions à la presse ! Stop à l'État de connivence !

mardi 24 avril 2018

"Ma patrie c'est la liberté." Forza Corsica nostra !



"A me patria si chjama libartà
Libartà sempri sempri si chjamarà
A me patria si chjama libartà
Libartà libartà !"

mercredi 18 avril 2018

Le Monde, quotidien de référence des fake news.

Il y a quelques jours, j'ai rappelé l'affaire de la bombe d'Hiroshima (que Le Monde avait à l'époque qualifiée de "révolution scientifique") et donné quelques exemples bouffons de la propagande pro-US dans la guerre contre l'Irak de Saddam Hussein à laquelle Le Monde s'était livré toute honte bue. Reseauinternational.fr a repris l'article en question. 
À cet effet, il est bon de rappeler que l'auto-proclamé "quotidien de référence", qui nous dicte la bonne façon de penser sur tous les sujets passés, présents et à venir, a d'autres cadavres dans le placard !

Ainsi c'est M. Hubert Beuve-Méry qui a fondé Le Monde en 1944. Seulement voilà, le bonhomme n'a pas commencé la guerre comme un super-résistant. Il a participé à l'élaboration des Chantiers de jeunesse, les troupes des jeunes fidèles au Maréchal Pétain. En 1941, soit juste trois ans avant de créer Le Monde, Beuve-Méry écrivait : « Il faut à la révolution un chef, des cadres, des troupes, une foi, ou un mythe. La Révolution nationale a son chef et, grâce à lui, les grandes lignes de sa doctrine". On a déjà entendu discours plus gaulliste !

Hubert Beuve-Méry
Dans le même genre, en 1952, Beuve-Méry engage dans son canard un certain Robert Courtine. Ce dernier prend comme pseudonyme La Reynière. Il tient la rubrique gastronomique du Monde jusqu'en 1993. Il est célébré par le tout-Paris ; les grands chefs de France lui font la cour. Le chercheur Pierre Assouline va toutefois découvrir sur le tard qu'en fait, Courtine a été pendant la guerre un écrivain collabo, et même un virulent antisémite et anti-maçon. Il a écrit dans des journaux comme Au Pilori, où il publiait des échos dénonçant les juifs parisiens ayant échappé aux rafles en donnant leur noms et leurs adresses ! Ce drôle de collabo est resté planqué durant quarante-trois ans dans le « quotidien de référence ». Merci, qui ? Merci Beuve-Méry ! 
On avance dans l’histoire. Nous sommes maintenant à la fin de la guerre du Viêt-Nam, au printemps 1975. Le Monde titre « Phnom Penh libérée ». Libérée ? La capitale du Cambodge tombe en réalité aux mains des Khmers rouges, ce mouvement d’assassins maoïstes dirigés par le sanglant Pol Pot. Le Monde écrit :  « L'enthousiasme populaire est évident» En fait d'enthousiasme, on apprendra par la suite qu'à ce moment-là la peur s'était installée dans tout le Cambodge. Toutes les villes avaient été systématiquement vidées de leurs habitants. L'exode imposé par le dictateur Pol Pot fit des centaines de milliers de victimes. On attend la repentance du « quotidien de référence » !
Plus tard, Le Monde s'est illustré dans la propagande concernant une pandémie meurtrière qui devait toucher la planète. Dès le 18 septembre 2009, le journal attaquait fort : « Grippe A : le virus se propage plus vite en France que dans le reste de l'Europe ». Rebelote le lendemain : « La Grippe A (H1N1) se propage plus vite en France qu'ailleurs en Europe ». Le 20 novembre, les journalistes Paul Benkimoun et Marc Dupuis signent un papier au titre évocateur : « L'épidémie de grippe à s'intensifie, la campagne de vaccination progresse ». L'article est sous-titré par un message de la ministre de la Santé de l'époque, la sémillante Roselyne Bachelot : « Des gens vont mourir parce qu'ils ne seront pas vaccinés ». Le Monde pousse à la vaccination de masse et met en garde les récalcitrants en jouant sur les peurs, comme dans cet article du 7 octobre 2009 : « Les anti vaccins peuvent mettre leur santé en péril ». Le journal récidive le 14 octobre 2009 : « Grippe A (H1N1) : enfants et jeunes adultes les plus vulnérables » !

Roselyne Bachelot, ministre, chroniqueuse télé
Il est désormais de notoriété publique que cette pandémie de grippe n'a pas eu lieu. Elle a été délibérément gonflée. Elle a fait moins de morts que la grippe saisonnière classique ! Cette opération a pourtant coûté près de 2 milliards d'euros aux Français en vaccins et près d'un demi milliard en antiviraux.
À qui a profité cette fake news  ? Les « décodeurs » du Monde ont-ils enquêté sur cette affaire ?

Paul-Éric Blanrue



jeudi 12 avril 2018

Trump, Bachar, la propagande de guerre et l'hygiène mentale.

Rien que pour Hiroshima, le nombre total de morts s'élève à 250 000. Ce n'était pas une attaque chimique mais juste une inoffensive bombe atomique à l'uranium 235 lâchée par un bombardier B-29 américain. Ce n'était pas un crime mais une « révolution scientifique. »  Vous saisissez la nuance, bonnes gens ?


Souvenez-vous également de ceci. Le 20 décembre 1990, Le Monde publie l'article « La fermeté américaine face aux tergiversations de Bagdad ». Notre soi-disant journal de référence affirme qu'un rapport accablant rédigé par l'inégalable Amnesty International fournit les preuves indiscutables du massacre de plusieurs centaines de bébés prématurés jetés de leurs couveuses dès l'entrée de l'armée irakienne au Koweït. Nous savons aujourd'hui que cette affaire était montée de toutes pièces par des agences de propagande américaines. L'arnaque a été déterminante pour l'entrée en guerre du peuple américain en 1990.
Concernant la seconde guerre du Golfe, le même journal va reprendre la propagande américaine en publiant dans un article du 7 février 2003 de prétendues écoutes téléphoniques entre de hauts gradés de l'armée irakienne, fournies par la CIA, qui démontreraient que ceux-ci cachent délibérément du matériel nucléaire. Le Monde a l'outrecuidance de relayer le même jour la fake news des liens étroits entre Saddam Hussein et Al Qaïda.
À propos du bunker « ultra-sophistiqué » de Ben Laden creusé à Tora Bora, nous aurons droit à un psittacisme du quotidien (fondé par le collabo Beuve-Méry) qui reprendra, lors de la bataille du 12 au 17 décembre 2001, toutes les ficelles de la propagande américaine. Le 11 décembre 2001, le journal publia ainsi le schéma bidon, recopié et traduit du Times, indiquant l'extrême sophistication des grottes de Tora Bora qui ne se révéleront, en fin de compte, composées que de quelques minuscules cavernes naturelles où il était difficile de tenir debout.
Dois-je parler des pseudo armes de destruction massives de Saddam ?
J'arrête ou je continue ?
Hygiène mentale : par principe, par méthode, par expérience, ne jamais croire aux arguments d'un pays qui veut en agresser un autre. Ce n'est pas moi, c'est la sagesse des âges qui parle.

Paul-Éric Blanrue

Hygioène