Il y a quelques jours, j'ai rappelé l'affaire de la bombe d'Hiroshima (que Le Monde avait à l'époque qualifiée de "révolution scientifique") et donné quelques exemples bouffons de la propagande pro-US dans la guerre contre l'Irak de Saddam Hussein à laquelle Le Monde s'était livré toute honte bue. Reseauinternational.fr a repris l'article en question.
À cet effet, il est bon de rappeler que l'auto-proclamé "quotidien de référence", qui nous dicte la bonne façon de penser sur tous les sujets passés, présents et à venir, a d'autres cadavres dans le placard !
Ainsi c'est
M. Hubert Beuve-Méry qui a fondé Le Monde
en 1944. Seulement voilà, le bonhomme n'a pas commencé la guerre comme un super-résistant. Il a participé à l'élaboration des Chantiers de
jeunesse, les troupes des jeunes fidèles au Maréchal Pétain. En
1941, soit juste trois ans avant de
créer Le Monde, Beuve-Méry écrivait
: « Il faut à la révolution un chef, des cadres,
des troupes, une foi, ou un mythe. La Révolution nationale a son chef et,
grâce à lui, les grandes lignes de sa doctrine". On a déjà entendu discours plus gaulliste !
Hubert Beuve-Méry |
Dans
le même genre, en 1952, Beuve-Méry engage dans son canard un certain Robert Courtine. Ce dernier prend comme pseudonyme La Reynière. Il tient la rubrique gastronomique du Monde
jusqu'en 1993. Il est célébré par le tout-Paris ; les grands chefs de
France lui font la cour. Le chercheur Pierre Assouline va toutefois découvrir sur le tard qu'en fait, Courtine a
été pendant la guerre un écrivain collabo, et même un virulent antisémite et anti-maçon. Il a écrit dans des journaux comme Au Pilori, où il publiait des échos dénonçant les juifs parisiens ayant échappé aux
rafles en donnant leur noms et leurs adresses ! Ce drôle de collabo est resté planqué durant quarante-trois ans dans le « quotidien
de référence ». Merci,
qui ? Merci Beuve-Méry !
On avance dans l’histoire. Nous sommes maintenant à la fin de la guerre du Viêt-Nam, au
printemps 1975. Le Monde titre « Phnom Penh libérée ».
Libérée ? La capitale du Cambodge tombe en réalité aux mains des Khmers
rouges, ce mouvement d’assassins maoïstes dirigés par le sanglant Pol Pot. Le Monde
écrit : « L'enthousiasme populaire est évident. » En fait d'enthousiasme,
on apprendra par la suite qu'à ce moment-là la peur s'était installée dans tout le Cambodge. Toutes les villes avaient été systématiquement vidées de leurs habitants. L'exode
imposé par le dictateur Pol Pot fit des centaines
de milliers de victimes. On
attend la repentance du « quotidien de référence » !
Plus tard, Le Monde s'est illustré dans la propagande concernant une pandémie meurtrière qui devait toucher
la planète. Dès le 18 septembre 2009, le journal attaquait fort : « Grippe A : le
virus se propage plus vite en France que dans le reste de l'Europe ».
Rebelote le lendemain : « La Grippe A (H1N1) se propage plus vite en
France qu'ailleurs en Europe ». Le 20 novembre, les
journalistes Paul Benkimoun et Marc Dupuis signent un papier au titre
évocateur : « L'épidémie de
grippe à s'intensifie, la campagne de vaccination progresse ». L'article est sous-titré par un message de la ministre de la Santé de l'époque, la sémillante Roselyne Bachelot : « Des
gens vont mourir parce qu'ils ne seront pas vaccinés ». Le Monde pousse à la vaccination de masse et met en garde les récalcitrants en jouant sur les peurs, comme dans cet article du 7
octobre 2009 : « Les anti
vaccins peuvent mettre leur santé en péril ». Le journal récidive le 14
octobre 2009 : « Grippe
A (H1N1) : enfants et jeunes adultes les plus vulnérables » !
Roselyne Bachelot, ministre, chroniqueuse télé |
Il est désormais de
notoriété publique que cette pandémie de grippe n'a pas eu lieu. Elle a été délibérément gonflée. Elle a fait moins de morts que la
grippe saisonnière classique ! Cette opération a pourtant coûté près
de 2 milliards d'euros aux Français en vaccins et près d'un demi milliard en antiviraux.
À qui a profité cette fake news ? Les « décodeurs » du Monde ont-ils enquêté sur cette affaire ?
Paul-Éric Blanrue