Paul-Éric Blanrue est un
écrivain français dont les livres les plus récents se sont intéressés aux
réseaux de pouvoirs juifs en France, particulièrement leurs relations avec la
droite sous Nicolas Sarkozy et l'extrême-droite du Front National et de la
famille Le Pen. La thèse de ces livres, méticuleusement documentés, est
l'énormité de l'influence juive sur l'élite politique françaises et les cercles
culturels. Blanrue cite quantité de figures importantes de la politique
française sur le sujet, mais montre également la façon dont toute forme de
critique est sanctionnée.
Les élites politiques et le
pouvoir culturel en France sont déformés par les intérêts de la base ethnique
juive, au détriment des groupes non-juifs. Les français de souche souffrent
d'une diabolisation de la part d'un groupe dont la culture mémorielle est
centrée sur la Shoah, de l'exclusion de facto des nationalistes français de la
politique démocratique, et de la censure légale des défenseurs de l'indigénat
européens, des lucides, et des révisionnistes. Les Arabes et les musulmans
souffrent également, de l'intérieur de la combinaison nocives d'une immigration
de masse et d'une promotion du métissage, et sur le plan international du
soutien inconditionnel de la France à Israël et à l'empire américain contre les
palestiniens, les libyens et les syriens.
La carrière de Blanrue,
l'évolution de ses relations avec la communauté juive organisée, et sa difficulté
à publier des livres à propos des juifs, est en soi ironique et instructif. En
2007, il cherche à publier un dictionnaire de l'antisémitisme, contenant plus
de cinq-cents déclarations judéo-critiques faites à travers l'Histoire par des
figures importantes et intellectuelles, intitulé Le Monde contre soi. L'éditeur
grand public Grasset refuse le livre, le jugeant "impossible à
publier." L'éditeur en chef de Grasset, Jean-Paul Enthoven, écrit à
Blanrue en avril de cette année-là :
« Cher Paul-Éric Blanrue,
J'ai donc regardé de très près,
et avec un vif intérêt, ce Dictionnaire de l'Antisémitisme. C'est un travail
considérable et utile, bourré d'informations - mais, à mon sens, impossible à
publier...
À vous, en vive sympathie.
PS : Yann Moix, qui vous témoigne
une amitié ancienne et sans faille, m'a dit qu'il accepterait de préfacer votre
ouvrage. À supposer que celui-ci il puisse être un jour publié, croyez bien que
je lui conseillerais de toutes mes forces de ne pas s'acquitter d'un tel devoir
amical. Cela ajouterait un inutile nuage magnétique à sa réputation (telle que
certains de ses ennemis voudraient l'affliger) et compliquerait la sortie de
son prochain roman - et ni vous ni moi ne souhaitons que cela advienne.»
Un éditeur important jugeait
donc qu'une simple association avec un ouvrage documenté sur l'histoire de
l'antisémitisme était gravement dommageable pour la carrière d'un écrivain et
aboutirait à la censure informel de son travail.
Le Monde contre soi fut publié
par la suite par Les Éditions Blanche, un éditeur moins prestigieux publiant
principalement de la littérature érotique, et qui pour cette raison bénéficie
d'un degré de liberté intellectuelle hors-du-commun. (Blanche est également
l'éditeur du nationaliste français et militant anti-judaïque Alain Soral).
Ironie du sort, apparemment
contrairement à la peur de Grasset, ce dictionnaire de l'antisémitisme fit un
tabac au sein de la communauté organisée. Blanrue fut même invité au B'nai
B'rith de France (le groupe suprématiste de la maçonnerie juive) pour présenter
Le Monde contre soi à leur salon du livre de novembre 2007. L'ouvrage est
toujours mis en avant sur la boutique en ligne du mémorial de la Shoah de
Paris. Les chefs de file de la communauté juive considèrent manifestement que
le livre peut servir à "éduquer" les non-juifs au sujet de la
terrible hostilité manifestée à l'égard de la culture juive, de tous temps et
en tous lieux.
Le livre fut republié en 2012
par Kontre Kulture, la maison d'édition de Soral. Cette fois, en revanche, les groupes
juifs ne l'acceptèrent pas, et la Ligue Internationale Contre le Racisme et
l'Antisémitisme (LICRA) déposa une plainte dans le but de censurer le
dictionnaire, ainsi que quatre autres ouvrages historiques à propos de la
juiverie (La France juive d'Édouard Drumont, Le Salut par les Juifs de Léon
Bloy, et les traductions françaises du Juif International d'Henry Ford et de La
Controverse de Sion de Douglas Reed) pour "incitation à la haine
raciale." Il se trouve que la LICRA "antiraciste" et le B'nai B'rith
n'acceptant-pas-les-goyms sont deux organismes très proches, qui ont eu le même
président durant de nombreuses années.
Comme toujours, la question
statuant sur le fait de savoir si les ouvrages devaient être autorisés ou
interdits ne reposait pas sur la véracité ou la valeur historique des
documents, mais sur de vulgaires intérêts tribaux. Le B'nai B'rith avait promu
le livre en pensant qu'il créerait de la sympathie pour les Juifs. La LICRA l'a
fait interdire quand ils ont réalisé qu'un tel dictionnaire pouvait pousser les
gens à se demander : Attendez, pourquoi diable cette culture s'est-elle attirée
autant de critiques consistantes et pointues à travers le monde et les âges, de
la part de tant des plus grands leaders politiques de l'Histoire et des génies
intellectuels ? La LICRA a senti intuitivement que le pouvoir et les privilèges
Juifs se remettraient difficilement d'un examen aussi minutieux. À l'heure
actuelle, les quatre ouvrages historiques sont toujours censurés, tandis que le
tribunal a relaxé en appel le dictionnaire de Blanrue, en février dernier.
Plus tôt, durant le mandat
présidentiel de Sarkozy, inspiré par Le Lobby Israélien de John J. Mearsheimer
et Stephen M. Walt, Blanrue décida de réaliser une étude similaire pour la
France. Ce fut Sarkozy, Israël et les juifs, un ouvrage très mesuré et modéré.
Blanrue s'attacha à démontrer que le quart-de-juif Sarkozy avait été élevé à la
fois dans un milieu social de culture juive (par son grand-père juif) et évolué
dans ce milieu, nommé maire de la ville de Neuilly (prêtant bien attention à y
cultiver la richesse de la communauté juive et du rabbinat). Il présente
l'élection de Sarkozy au poste de président de la République comme un forme de
remplacement des vestiges de l'élite gaulliste française, qui s'attachait à
conserver une indépendance vis-à-vis des États-Unis et une politique équilibrée
à l'égard d'Israël, via les néoconservateurs juifs.
Sarkozy - à présent dans
l'opposition et visant une réélection pour la présidence - a fait un certain nombre
de déclaration judéo-centrée depuis la publication du livre de Blanrue, sans
doute parce qu'il navigue dans ces milieux, et certainement pour flatter
l'oligarchie juive. Le 25 novembre 2014, Sarkozy a dit, devant un public
français : "Je n'accepterai jamais que le droit à la sécurité d'Israël
soit remis en question. Jamais. C'est le combat de ma vie." Le 8 juin
2015, il a dit, devant un public israélien : "[La Shoah] demeure une tâche
indélébile sur la conscience de l'humanité, et nous avons tous contracté envers
le peuple juif une dette qui ne peut pas s'éteindre." Ainsi qu'aurait pu
le dire Russell Kirk : Sarkozy vise-t-il le Palais de l'Élysée ou la Knesset israélienne ?! Et pourtant cet homme fut et aspire à être à nouveau le Chef de
l'État Français ! Ses commentaires judéo-centrés et israélo-centrés - et
permettez-moi de rappeler que 99% de la population française est composée de
non-juifs - n'ont rencontré aucune critique dans les médias de masse. La
reconnaissance qu'Israël passe en priorité dans son cœur ("le combat de ma
vie") et la réduction manifeste de l'humanité à un éternel esclavage
débiteur ("une dette qui ne peut pas s'éteindre") ne le rend-il pas
inéligible à la présidence de la République Française ?
En tout cas, la publication de
son Sarkozy s'est avérée très difficile pour Blanrue en 2009, en dépit du
travail de prudence au niveau du langage. Même Franck Spengler, qui n'est pas
étranger à la controverse, étant à la tête des Éditions Blanche, refusa de le
publier. Il écrivit à Blanrue :
« Pour le publier, c'est hélas
non, car outre les risques, mesurés malgré tout, de sortir ce livre, on n'aura
pas une ligne de presse, et encore moins de médias télé ou radio, justement du
fait de la mainmise de ceux dont on ne peut pas dire le nom et leurs affiliés.
Et ce ne sont pas quelques remous sur Internet qui feront vendre le livre en
librairie. Livre pas interdit, bien sûr, mais livre passé sous silence et avec
encore moins de ventes que Le Monde contre soi qui, hélas, n'eut pas le succès
qu'il méritait, en raison du silence fait autour de lui. »
Le livre finit par trouver un
éditeur hors de France - la maison belge Oser Dire - et dut, par la suite,
faire face à des difficultés, même pour trouver un distributeur pour accéder
aux librairies françaises, ce qui prit quatre mois en tout. En juin 2009,
Blanrue donna une conférence de presse à Paris pour promouvoir le livre.
L'événement fit salle comble, mais le public comptait seulement deux
journalistes : une journaliste indépendante de nationalité britannique et Marc
de Miramon, du journal communiste L'Humanité. Pas longtemps après, la librairie
parisienne Résistances, qui avait placé Sarkozy, Israël et les juifs en
vitrine, fut saccagée par des voyous de la Ligue de Défense Juive - une milice
extrémiste suprématiste interdite en Israël et aux États-Unis, mais qui a
pignon sur rue en France - les ordinateurs et les livres furent détruits, ces
derniers trempés dans de l'huile. À nouveau, il n'y eu pas le moindre écho
médiatique sur ce qui peut s'apparenter à un autodafé.
Le livre de Blanrue fit ensuite
face à un blackout médiatique général, et fut seulement mentionné dans les
médias tunisiens, égyptiens, et saoudiens (qui, je suis bien obligé de le faire
remarquer, témoignent indéniablement du plus grand degré de liberté
d'expression sur les questions juives dans les pays non-occidentaux).
On pourrait penser que le titre
plutôt provocateur du livre - qui fait référence à un ouvrage plus ancien écrit
par le célèbre philosophe juif libéral-conservateur Raymond Aron - soit le
problème qui a conduit à l'omerta. Mais Blanrue remarque que les médias de
masse français utilisent ce titre dans l'article "Obama, Israël, et les
Juifs" et que le livre pro-israélien, ayant reçu un accueil critique
favorable, écrit par l'ancien ambassadeur israélien Freddy Aytan, a un titre
étonnamment similaire. Le problème, en fait, ne résidait pas dans le titre,
mais dans le fait que le livre de Blanrue était critique vis-à-vis des
flatteries de Sarkozy pour des Juifs ethnocentristes clairement identifiés,
l'importance du nombre de ces Juifs dans son gouvernement, et ce virage
ethnique représentant un changement important pro-israélien dans la politique
étrangère française, au détriment à la fois des droits des Palestiniens et des
intérêts français objectifs.
Blanrue écrit : « J'ai affaire
à une censure de facto et à une interdiction officieuse. La méthode est
d'autant plus insidieuse : le bannissement brutal de mon livre sur ordre
ministériel, ou sur la suggestion d'une organisation ethnique, aurait pu
produire des dizaines de milliers de réactions d'indignation, et au minimum
signaler mon existence... Certains journalistes avaient peur... Jamais la
question israélienne n'a été aussi taboue ; jamais la République Française n'a
été aussi enclavée par un réseau dédié à la cause sioniste. »
Blanrue a été soutenu par un
certain nombre de personnalités qui ont eu l'honnêteté intellectuelle de
soumettre le racisme juif et le colonialisme israélien à la critique
habituellement réservée aux blancs. Alain Gresh, du magazine d'extrême-gauche
Le Monde diplomatique, a écrit : "Ces ouvrages méritent le débat, pas une
censure de facto."
Cela s'est cependant révélé
totalement insuffisant pour briser un omerta plus large et dans le livre
suivant de Blanrue, Jean-Marie, Marine et les juifs, l'écriture est plus
franche, plus mordante. Ne croyant évidemment plus que la liberté
intellectuelle soit encore possible en France, Blanrue s'est depuis expatrié,
ayant d'abord déménagé en Belgique, puis à Venise, où il réside à présent. Cela
dit, son travail jouit d'une visibilité considérable dans les médias
alternatifs français. Comme toujours, la liberté de penser sur cette question
n'existe que sur le net.
Il est à noter que le romancier
Yann Moix, qui s'est montré si favorable à la publication du dictionnaire de
Blanrue sur l'antisémitisme, et a même préfacé l'ouvrage, est depuis devenu
chroniqueur sur la chaîne de télévision publique France 2. Moix, qui s'est
également opposé à la censure légale sur le sujet de l'Holocauste, s'est
apparemment fait pincer et est à présent terrifié à l'idée d'être associé à des
figures politiquement incorrectes telles que Blanrue. C'est la carotte et le
bâton du showbiz. Lorsqu'il s'est récemment fait interroger, lors d'un
rassemblement d'écrivains, au sujet de sa préface au livre de Blanrue, Moix n'a
trouvé de meilleure réponse que celle de quitter la scène. Les êtres humains,
l'être humain, réagira généralement aux provocations, et la guerre menée contre
les Blancs et leur culture n'est rien d'autre que de la provocation...
Guillaume Durocher
24 septembre 2015
24 septembre 2015