- Nous avons pu voir votre excellent documentaire Un homme - Faurisson sur internet. Quels ont été les retours en général ? Avez-vous été contacté par la justice ? Menacé ?
BLANRUE : Les retours des spectateurs ? Excellents !
J’ai été surpris de ce succès, on m’en parle encore dans les pays du monde où
je pose le pied, de la Russie à l’Iran en passant par ma chère Italie, l’Espagne,
l’Égypte ! Quant à la LICRA et au ministère de l’Intérieur (pas moins !),
ils l’ont paraît-il moins apprécié, puisqu’ils me poursuivent pour ce
documentaire rigoureusement historique, comparable aux Archives du XXe siècle
de l’INA, dont les réalisateurs n’ont pas hésité, eux, à interroger durant des
heures des hérétiques comme Ernst von Salomon, Paul Morand ou Julius Evola.
L’habitude récente de la justice française est de traquer, non plus les
pensées, mais les arrière-pensées de
ceux qu’elle met en accusation. Ce que ne réussissent qu’avec grand mal les psy au bout de décennies d’analyse, la
justice républicaine ambitionne d’y parvenir en quelques heures dans un prétoire !
Degré de scientificité ? Néant. C’est de la démence. On me prête des « intentions cachées », naturellement
malveillantes et odieuses. Dans l’ordonnance de référé envoyant mon Anthologie au pilon, on m’accuse
d’envoyer des « messages
subliminaux » au lecteur. Et puis quoi encore ? Ils me prennent
pour Patrick Jane ? Pour Cagliostro ? Serais-je le mage « Mamadou Blanrue qui guérit à distance
l’érection molle, l’éjaculation précoce et répare votre PC tout en rendant
votre voisine folle de vous » ? On connaissait la « télépathie consensuelle » de Raul
Hilberg, censée expliquer le processus de la Shoah, mais là c’est le pompon !
Et puis c’est bien aimable de me prêter de tels pouvoirs, mais c’est tout de
même un peu vexant : mes intentions et mes idées, je les clame partout,
depuis des années, à visage découvert, et je ne cesse de dénoncer les
promoteurs de la révolution en pantoufle qui sévissent sous incognito sur le
Net et ailleurs. Si j’avais voulu faire un film révisionniste comme Vincent Reynouard,
je l’aurais fait (je ne me suis pas caché quand j’ai lancé une pétition de
soutien en sa faveur lorsqu’il était incarcéré pour quelques pages hétédoroxes !).
J’ai voulu réaliser un documentaire sur le professeur Faurisson, que personne
avant moi n’avait eu l’audace de filmer. Il y a une nuance. Pour les censeurs, non,
c’est pareil ! Tant qu’on n’est pas à genoux devant eux, c’est antisémite !
J’aimerais que ces gens comprennent que je n’ai pas l’habitude de me cacher
derrière mon petit doigt, et que ce que j’ai à dire, je le dis sans fard. Et
j’ai encore beaucoup de choses à dire, croyez-moi !