"La raison pour laquelle on entre dans une société politique, c'est
de conserver ses biens propres ; et la fin pour laquelle on choisit et
revêt de l'autorité législative certaines personnes, c'est d'avoir des
lois et des règlements qui protègent et conservent ce qui appartient en
propre à toute la société, et qui limitent le pouvoir et tempèrent la
domination de chaque membre de l'État.
Toutes les fois donc que la puissance législative violera cette règle fondamentale de la
société, et, soit par ambition, ou par crainte, ou par folie, ou par
dérèglement et par corruption, tâchera de se mettre, ou de mettre
d'autres, en possession d'un pouvoir absolu sur les vies, sur les
libertés, et sur les biens du peuple, par cette brèche qu'elle fera à
son crédit et à la confiance qu'on avait prise en elle, elle perdra
entièrement le pouvoir que le peuple lui avait remis pour des fins
directement opposées à celles qu'elle s'est proposées, et il est dévolu
au peuple qui a droit de reprendre sa liberté originaire, et par
l'établissement d'une nouvelle autorité législative, telle qu'il jugera à
propos, de pourvoir à sa propre conservation, et à sa propre sûreté,
qui est la fin qu'on se propose quand on forme une société politique."
John Locke
"Les citoyens possèdent des droits individuels indépendants de toute autorité sociale ou politique, et toute autorité qui viole ces droits devient illégitime... Aucune autorité ne peut porter atteinte à ces droits, sans déchirer son propre titre."
Benjamin Constant
"Le
citoyen doit-il, même un instant, ou à un faible degré, abandonner sa
conscience au législateur ? Si c'est le cas, pourquoi chaque humain
aurait-il une conscience propre ? Je pense que nous devons d'abord être
des hommes, et ensuite des administrés."
Henry Thoreau
"Plus l'État croît, plus la liberté fond. Plus l'État fond, plus la liberté croît. Principe de sécession individuelle : faites ce que vous voulez, mais sans moi, sans mon argent, sans ma caution morale.
C'est ce minimum vital dont il faut s'emparer sans attendre notre reste pour vivre notre existence et non celle que les autres veulent nous faire mener.
C'est ce minimum vital dont il faut s'emparer sans attendre notre reste pour vivre notre existence et non celle que les autres veulent nous faire mener.
On ne croit plus en Dieu, mais en l'État. Et en la politique. Le summum
de la crétinisation : l'athée militant qui croit au programme d'un parti
politique et colle les affiches d'un candidat."
Paul-Éric Blanrue