BLOG DES AMIS DE PAUL-ÉRIC BLANRUE --- ARCHIVES, ACTUALITÉS, PROSPECTIVES --- DÉMYSTIFICATION ET CONTRE-HISTOIRE

samedi 30 décembre 2023

"Si Israël veut survivre..." Par Nassim Nicholas Taleb.

"Il était difficile il y a dix ans d’écrire des articles favorables à Noam Chomsky, qui était sur une liste noire. Chomsky lui-même n’avait pas accès aux publications, aux grandes maisons d’édition, n’avait accès à rien. Dans le monde d’aujourd’hui, il y a plus d’un milliard de « journalistes ». Cette horizontalité, le fait que l’on ne puisse plus contrôler l’information, c’est une très mauvaise nouvelle pour Israël. Pourquoi ? À cause de ce qu’on appelle les récits, les narratifs. Le récit israélien est aujourd’hui concurrencé. Même le réseau social le plus censuré, Meta, peut interdire quelques expressions propalestiniennes, mais les gens changent de mots et de symboles. De plus, comme j’ai expliqué dans Antifragile (2014), interdire certains livres les rend encore plus intéressants. Et à côté de cette tendance à plus de libertés, il y a un phénomène encore plus puissant, l’aspiration à l’égalité, qui montre que lorsque des groupes commencent à réclamer leurs droits, plus on leur donne des droits, plus ils vont en réclamer d’autres en accélérant, jusqu’à ce qu’il y ait une égalité parfaite. C’est ainsi qu’on a pu se rapprocher progressivement de l’égalité entre les hommes et les femmes. Jamais nous n’avons été plus proches de cette égalité des sexes, alors que jamais nous n’avons plus eu de mécontentement. Donc, tant que les Palestiniens ne deviendront pas parfaitement égaux aux Israéliens, ils s’en plaindront et le conflit perdurera. C’est cela, le grand problème d’Israël. Aujourd’hui, les « ethno-États » (ethno-states) sont passés de mode, le nationalisme ethnique agressif est passé de monde. C’est assez anachronique. (…) Il y a ensuite une certaine dialectique vicieuse parce que la force des États-Unis derrière Israël et son soutien inconditionnel ont incité Israël à ne pas faire d’efforts pour s’intégrer dans la région. Avec Netanyahu, le pays est devenu encore plus ethno-colonialiste qu’il ne l’était avec la loi controversée de 2018, définissant Israël comme « État-nation du peuple juif », ce qui est bien sûr problématique pour les minorités. Maintenant, Israël est un pays qui a le dos au mur. Pourquoi ? Parce que le nationalisme ethnique ne peut marcher qu’avec l’apartheid ou avec le nettoyage ethnique… L’apartheid et l’épuration ethnique ne sont plus très à la mode ici aux États-Unis. Si vous regardez la pyramide des âges en Amérique, les moins de 35 ans sont en faveur des Palestiniens et les moins de 21 ans encore beaucoup plus. Mon principe est que tout ce qui est fragile se brisera un jour. (…) Si Israël veut survivre, il doit changer radicalement de modèle et accepter l’égalité à tout niveau avec les Palestiniens.”"

Nassim Nicholas Taleb.


LIEN

vendredi 22 décembre 2023

"Nous aurons vécu une époque..."


"Nous aurons vécu une époque où condamner moralement un nettoyage ethnique causant des dizaines de milliers de morts innocents, dont la moitié d'enfants, nous aura valu d'être qualifiés d'antisémites, de terroristes et de nazis."

Paul-Éric Blanrue

Message de Noël de Théodose (Hanna) de Sebastée, archevêque de Sebastée du patriarcat grec orthodoxe de Jérusalem.



"Celui dont nous célébrons sa naissance est le Roi de la Paix, Jésus-Christ est né dans la grotte pour nous apprendre que la grandeur d'un homme ne réside pas dans sa force et sa richesse mais dans son amour et humilité.
Nous avons enseigné l'amour, l'humilité et les préjugés aux personnes blessées et opprimées partout et nous avons le droit de demander où sont ces valeurs chrétiennes de ceux qui célèbrent Noël en Occident.
Noël est la fête de la vraie lumière qui a germé de la grotte de naissance avec la naissance du sauveur pour dissiper les ténèbres de cette monde.
Priez pour notre peuple à Gaza qui vit avec une douleur qui ne peut être décrite en mots et exige que cette guerre qui paie la facture des innocents cesse.
Notre message pour Noël et la patrie est que nous ne voulons pas de guerres, de destruction, de déplacements et d'humiliations, mais nous voulons la justice, la vraie paix, la miséricorde, la fraternité et l'élimination de l'injustice aux opprimés. Notre peuple palestinien mérite de vivre dans de meilleures conditions et d'être béni avec la liberté comme le reste des peuples du monde."

lundi 11 décembre 2023

Les mensonges de guerre d'Israël dévoilés : Libération vient de sortir un article, qui n'est pas un article mais un missile !




Les 40 bébés israéliens tués puis décapités c'était faux, les bébés brûlés c'était faux, les bébés dans les fours c'était faux, une femme enceinte abattue et une autre en otage c'était faux, etc., etc. ! Honte à l'État d'Israël d'avoir utilisé des mensonges si sordides pour obtenir le soutien de l'opinion ! ----- "Aujourd’hui, le bilan définitif du massacre est presque connu. De même que, pour bon nombre de civils tués, les circonstances de leur décès. Or, les données disponibles confirment que certaines horreurs initialement décrites n’ont pas eu lieu. Ces témoignages concernent quasiment exclusivement des allégations de SÉVICES SUR DES ENFANTS, qui ont été au cœur de la guerre de communication lancée depuis deux mois (...) Le mardi 10 octobre, l’armée israélienne autorise des journalistes de la presse étrangère à pénétrer dans le kibboutz libéré de Kfar Aza, situé à moins d’un kilomètre de la bande de Gaza. Un témoignage se distingue : celui de la correspondante anglophone de i24News Nicole Zedeck. «L’un des commandants ici présents a déclaré qu’au moins 40 bébés avaient été tués», dit-elle, ajoutant que «certains d’entre eux ont eu la tête coupée. Il a dit qu’il n’avait jamais vu de tels actes de brutalité». Cette affirmation sera reprise par les médias du monde entier, mais aussi par les autorités israéliennes, durant de longues semaines. (...) Cette affirmation est aujourd’hui DÉMENTIE par les chiffres. (...) Selon le NIOI, on trouve UN SEUL BÉBÉ parmi les civils tués le 7 octobre. Il s’agit de Mila Cohen, 10 mois, qui a été tuée par balle à Be’eri, ainsi que son père. Selon nos informations, il y en aurait toutefois un DEUXIÈME (...) Au-delà de ces deux cas, AUCUN AUTRE BÉBÉ N'A ÉTÉ TUÉ ce 7 octobre dans les kibboutz. Et il n’y a eu AUCUN BÉBÉ "DÉCAPITÉ" contrairement à ce qui a beaucoup été relayé. (...) Yossi Landau a souvent raconté avoir découvert le corps de vingt enfants brûlés, à Be’eri : «J’ai vu 20 enfants ensemble, les mains liées dans le dos, et ils ont été abattus et brûlés, en deux piles» (ici sur i24News). Cette affirmation a été reprise par un très grand nombre de médias. Mais pas seulement. Le 12 octobre, Benyamin Nétanyahou se fait filmer au téléphone dans une conversation avec Joe Biden. Il déclare : «Ils ont pris des dizaines d’enfants, les ont ligotés, brûlés et exécutés.» Ce récit est, là encore, CONTREDIT par ce que l’on sait aujourd’hui. Dix mineurs sont morts dans le massacre de Be’eri. Pour la plupart adolescents. Ils n’ont pas été regroupés ensemble. Les récits de leur assassinat, pour la majorité d’entre eux, situe en effet leur mort à leur domicile, souvent avec leurs parents. (...) Yossi Landau a aussi raconté à de nombreux médias internationaux avoir découvert le corps d’une femme enceinte, abattue d’une balle en pleine tête, et dont le ventre aurait été ouvert pour en faire sortir le fœtus, lequel aurait été poignardé. «Nous avons dû délibérer pour savoir si nous allions prendre un ou deux sacs mortuaires pour une femme enceinte assassinée et son enfant à naître» raconte-t-il au quotidien allemand Bild, le 24 octobre. Yossi Landau, note de son côté Haaretz, a affirmé que la femme enceinte a été retrouvée morte près de l’habitation 426, composée de deux appartements et située dans un quartier où vivent principalement des personnes âgées. Selon des survivants de l’immeuble interrogés par le quotidien israélien, AUCUNE FEMME ENCEINTE N'Y HABITAIT. (...) Ce témoignage horrifique a pourtant été mis en avant par les autorités israéliennes, par exemple dans un message posté sur Twitter (devenu X) et Instagram, le 27 octobre, par l’ambassade d’Israël aux Etats-Unis. Dans une tribune récente publiée dans le magazine américain Newsweek, et intitulée «Le silence des instances internationales face aux viols massifs perpétrés par le Hamas est une trahison envers toutes les femmes», l’avocate et première dame d’Israël, Michal Herzog, a elle aussi fait référence à cet acte. Elle affirme hâtivement, et de manière erronée : «Une vidéo du Hamas provenant d’un kibboutz montre des terroristes en train de torturer une femme enceinte et de lui retirer son fœtus.» CheckNews a pu voir une vidéo qui circule et prétend apporter la preuve de cette exaction. Comme cela a été corrigé notamment par l’Anti-Defamation League, ONG de référence aux Etats-Unis dans la lutte contre l’antisémitisme, les images sont en réalité tirées d’une vidéo partagée en 2018, qui montrerait les sévices commis par un CARTEL MEXICAIN. Sollicitée par CheckNews, la présidence israélienne reconnaît que «la vidéo qui a ensuite été jointe à l’article n’est peut-être pas liée à l’événement». (...) Plusieurs autres récits douteux, ou infirmés, ont comme source une autre organisation non gouvernementale : United Hatzalah, qui regroupe des secouristes, urgentistes et ambulanciers bénévoles pour intervenir sur les lieux de sinistres en Israël. Son responsable, Eli Beer, s’est rendu aux Etats-Unis fin octobre, avec l’intention revendiquée d’obtenir le soutien des dirigeants américains. Avant son départ, Beer – qui était entretenu avec Joe Biden lors de la visite du président américain en Israël – avait ainsi déclaré dans le Jerusalem Post : «Nous assistons aujourd’hui aux tentatives de la machine de propagande du Hamas de nier et de minimiser l’ampleur de ces massacres afin d’améliorer sa position internationale pendant la guerre, et il est de notre devoir, en tant que témoins de ces actes barbares, d’obtenir un soutien inébranlable des décideurs américains pour Israël. J’ai raconté certaines de ces histoires au Président, et maintenant je vais les raconter aux membres de la direction républicaine.» Le 28 octobre, Beer a rendez-vous à Las Vegas, devant la Republican Jewish Coalition. Il y évoque les atrocités dont il affirme avoir été témoin (à partir de 32′16), et dont aucune n’a été confirmée. Le responsable commence ainsi par ce témoignage (qui est donc FAUX comme indiqué) : «J’ai vu de mes propres yeux une femme enceinte de quatre mois, elle était dans un petit kibboutz. Ils sont entrés chez elle, devant ses enfants, ils lui ont ouvert le ventre, ont sorti le bébé et ont poignardé le tout petit bébé devant elle, puis lui ont tiré dessus devant sa famille. Et puis ils ont tué le reste des enfants.» Il enchaîne : «J’ai vu des petits enfants qui se faisaient décapiter, on ne savait pas quelle tête appartenait à quel enfant. […] Nous avons vu un petit bébé dans un four. Ils ont mis, ces salauds, ces bébés dans un four et ont allumé le four. Nous avons retrouvé l’enfant quelques heures plus tard.» CheckNews est déjà revenu, fin octobre, sur cette affirmation selon laquelle un bébé aurait été tué dans un FOUR Elle n’a JAMAIS ÉTÉ CONFIRMÉE, et a été DÉMENTIE par plusieurs journalistes israéliens. Le contexte de la mort des deux bébés qui figurent dans le bilan officiel des victimes du Hamas ne correspond en rien à ce que décrit Eli Beer. (...) Au moment où Eli Beer témoignait devant les responsables républicains américains, une autre responsable de l’organisation, Linor Attias, donnait une interview à la chaîne américaine CNN. Le 1er novembre, la secouriste décrit cette scène d’horreur à laquelle elle dit avoir assisté à Be’eri : «Il y avait une petite fille, 8 ou 9 ans, ils lui avaient coupé la main, elle respirait encore, c’était son dernier souffle. Elle avait perdu tellement de sang, pendant des heures.» CheckNews a visionné plusieurs interviews de Linor Attias entre le 7 octobre et le 1er novembre. A aucun moment, dans les récits pourtant circonstanciés qu’elle a livrés de son intervention dans les kibboutz, elle n’avait fait référence à cette séquence. Interrogée par le journaliste de CNN sur les raisons la poussant à témoigner tardivement à ce sujet, Linor Attias a affirmé : «Après trois semaines, j’ai réalisé l’importance de parler de cela.» AUCUN AUTRE TÉMOIGNAGE, à notre connaissance, ne vient corroborer le sien. Selon les bilans aujourd’hui disponibles, AUCUNE ENFANT de 8 ou 9 ans n’est morte à Be’eri. Ailleurs, trois enfants de sexe féminin entre 8 et 12 ans ont été assassinées le 7 octobre, mais les circonstances des décès connues sont incompatibles avec le récit de Linor Attias. CheckNews n’est pas en mesure de savoir s’il s’agit d’une déformation, ou d’une invention. (...) Un autre récit, non vérifié, concerne enfin les otages, et le fait que le Hamas aurait pris en otage une femme enceinte proche du terme qui aurait accouché en captivité. Le 15 novembre, Sara Nétanyahou, l’épouse du Premier ministre israélien, a écrit à plusieurs «premières dames», dont la femme du président des Etats-Unis, Jill Biden. Dans la missive, elle affirme sans aucune précaution : «Une des femmes kidnappées était enceinte. Elle a donné naissance à son bébé en étant prisonnière du Hamas. Vous pouvez imaginer, comme moi, ce que cette femme doit vivre mentalement depuis qu’elle est détenue avec son bébé par ces meurtriers.» Cette lettre a été très largement relayée par de nombreux médias, tout d’abord en Israël (Times of Israel, i24News…), mais également en France (l’Indépendant, Ouest-France…) à la suite d’une dépêche de l’AFP. Le 18 novembre, soit trois jours plus tard, le tabloïd britannique Daily Mail a publié un article affirmant qu’une femme thaïlandaise, otage du Hamas, aurait accouché en captivité. Une information DÉMENTIE les jours suivants par la famille de l’otage en question (qui a depuis été libérée). CheckNews a interrogé de nombreuses sources israéliennes pour avoir des précisions. Nous n’avons obtenu aucune réponse, ni identifié aucun élément confirmant l’affirmation – à l’inverse, nous avons identifié une source vraisemblable de confusion, liée à une homonymie. AUCUNE des femmes libérées n’était enceinte ou ne venait d’accoucher, et aucun élément disponible n’indique que l’une des femmes encore otages du Hamas soit dans cette situation."


LIEN

jeudi 30 novembre 2023

Meyer Habib condamné pour actes de terrorisme.

Quand Meyer Habib, gros bras du Betar, castagnait avec ses amis des membres de l'Oeuvre française avec des barres de fer et déguisés en néo-nazis, les frappant à terre dans leur propre sang. Les victimes seront indemnisées par le fonds de garantie contre les actes de TERRORISME. On n'invente rien, c'est dans L'Obs.


samedi 25 novembre 2023

À qui appartient la Palestine pour Gandhi ?


« La Palestine appartient aux Arabes de la manière dont l’Angleterre appartient aux Anglais ou la France aux Français. Il serait injuste et inhumain d’imposer une domination par les Juifs aux Arabes.»
Gandhi.
Ma Non-Violence, Publishing House, 1960.

dimanche 19 novembre 2023

Bilan !



A commander ICI

1. Bilan des juifs sionistes depuis 1860 :
- 25 000 juifs tués
- 100 000 Palestiniens tués
2. Bilan des juifs antisionistes :
0 tués.

Israël est le seul pays du monde à n’avoir pas su juguler la menace terroriste en plus de 60 ans.

"Israël est le seul pays du monde à n’avoir pas su juguler la menace terroriste en plus de 60 ans. Des centaines de terroristes ont été tués, des milliers de maisons détruites, mais les groupes armés se sont multipliés et se sont radicalisés au fil des ans. (...) Que ce mécanisme, qui est clairement observable, soit le résultat d’un aveuglement ou, au contraire, le fait d’un machiavélisme cynique, est un débat qui sort du cadre de cet ouvrage. Ce qui est certain, c’est que la politique régionale et sécuritaire d’Israël depuis sa création a été de nature déstabilisante. (...) Depuis plus de 60 ans, le pays mène une « politique du pire » à l’égard de ses voisins, qui favorise les mouvements extrémistes, mais empêche les cohésions nationales et rend difficile la constitution d’éventuelles coalitions arabes capables de « rejeter » sa population à la mer. Cette politique est exactement celle qui a été appliquée aux relations israélo-palestiniennes. Alors qu’en Europe a prévalu l’idée que la paix et la sécurité résultent de la stabilité et de la coopération entre voisins, Israël a construit sa sécurité en accentuant et stimulant les divisions entre Arabes. Malgré cette divergence stratégique, pour des raisons diverses, l’Occident a maintenu son soutien à la politique israélienne." Jaques Baud, Terrorisme.



Hannah Arendt et le sionisme.


"Le sentiment traditionnel du sionisme est que tous les non-juifs sont antisémites, que, selon les propres paroles de Herzl, le monde peut être divisé entre ceux qui sont ouvertement antisémites et ceux qui le sont de manière couverte. L'hostilité générale des non juifs est considérée par les sionistes comme un fait inaltérable et éternel de l'histoire juive. Cette attitude est pur racisme chauvin et il est évident que cette division entre les juifs et tous les autres peuples tenus pour ennemis ne diffère pas des autres théories de la race des seigneurs."

Hannah Arendt (1948).

samedi 18 novembre 2023

"Almanach perpétuel d'Israël: 366 mensonges". En prévente, sortie le 19 décembre !

Almanach perpétuel d'Israël: 366 mensonges.  

Présenté par Paul-Éric Blanrue.  

UN MENSONGE PAR JOUR !  

Sortie le 19 décembre. En prévente sur Amazon ! 

Les auteurs ayant participé bénévolement à la rédaction de cet almanach luttent tous contre l’antisémitisme, c’est pourquoi ils ont choisi de participer à ce combat en désignant ce qu’ils considèrent en être l’un des principaux vecteurs, sinon le principal : l’État d’Israël ! Dans cet almanach, nous avons retenu pour vous « 366 mensonges », soit un mensonge par jour, modeste (mais implacable) échantillon de tout ceux que nous avons relevés dans l’Histoire d'Israël ! 

Un livre unique. Du jamais vu. 

Et un magnifique cadeau de Noël !



vendredi 17 novembre 2023

Gaza, un "laboratoire" pour les nouvelles armes israéliennes.

« Ces compétences, le cinéaste israélien Yotam Feldman en a fait un film, sorti en 2013, au nom évocateur : The Lab – « Le Laboratoire ». Focalisé sur Gaza, interrogeant des témoins de haut niveau, le film montre, avec des précisions saisissantes, comment l’armée israélienne a transformé la bande de territoire palestinien en un véritable « laboratoire » opérationnel pour tester régulièrement de nouveaux « produits » – des drones, des missiles, des bombes de tous types, y compris celles interdites en zones civiles par les lois de la guerre, des techniques d’« assassinats ciblés », etc. – et comment ces opérations ont régulièrement permis à l’industrie militaire israélienne (les sociétés Rafael, Israel Aerospace Industries, Elbit, en particulier) de trouver de nouveaux clients et d’accroître ses bénéfices annuels de manière substantielle. D’abord aérienne, puis suivie d’une intervention au sol, l’opération israélienne à Gaza dite « Bordure protectrice », à l’été 2014, fut incontestablement la plus lucrative de toutes. »
Sylvain Cypel, L'État d'Israël contre les Juifs.



Mitterrand était-il un terroriste islamique ?


« François Mitterrand s’exclame lors du conseil des ministres qui suit : « Encore ces lobbies et ces agents d’Israël qui prétendent faire la loi à Paris ! Arafat n’est pas un inconnu. Tous les ministres des Affaires étrangères, depuis Sauvagnargues, sont allés le voir à Tunis. J’ai moi-même déjeuné au Caire avec lui il y a quinze ans. Le Premier ministre, Michel Rocard, l’a rencontré. Et il serait devenu tout à coup scandaleux de le voir ? Nous ne sommes pas israéliens ! La France n’est pas à la merci d’un froncement de sourcils d’un certain nombre d’agents d’Israël ou de différentes associations. Elle doit préserver sa capacité de dialogue. Ne soyons pas effrayés par la peur de perdre quelques voix aux prochaines élections. Il n’y a, au contraire, que comme cela que l’on gagne ! »

Jacques Attali, C’était François Mitterrand.



Des règles simples pour alimenter son esprit critique.

"Voici des règles que l’on doit avoir à l’esprit lorsqu’on regarde le JT le soir. Tout devient alors plus simple.
Règle numéro 1 : Au Proche Orient, ce sont toujours les Arabes qui attaquent les premiers et c’est toujours Israël qui se défend. Cela s’appelle des représailles.
Règle numéro 2 : Les Arabes, Palestiniens ou Libanais, n’ont pas le droit de tuer des civils de l’autre camp. Cela s’appelle du terrorisme.
Règle numéro 3 : Israël a le droit de tuer les civils arabes. Cela s’appelle de la légitime défense.
Règle numéro 4 : Quand Israël tue trop de civils, les puissances occidentales l’appellent à la retenue. Cela s’appelle la réaction de la communauté internationale.
Règle numéro 5 : Les Palestiniens et les Libanais n’ont pas le droit de capturer des militaires israéliens, même si leur nombre est très limité et ne dépasse pas un soldat.
Règle numéro 6 : Les Israéliens ont le droit d’enlever autant de Palestiniens qu’ils le souhaitent (environ 12 000 prisonniers à ce jour). Il n’y a aucune limite et n’ont besoin d’apporter aucune preuve de la culpabilité des personnes enlevées. Il suffit de leur appliquer le mot magique "terroriste".
Règle numéro 7 : Quand on dit "Résistance", il faut toujours rajouter l’expression « soutenu par la Syrie et l’Iran ».
Règle numéro 8 : Quand on dit "Israël", Il ne faut surtout pas rajouter « soutenu par les États-Unis, la France et l’Europe », car on pourrait croire qu’il s’agit d’un conflit déséquilibré.
Règle numéro 9 : Ne jamais parler de Territoires occupés, ni de résolutions de l’ONU, ni de violations du droit international, ni des conventions de Genève. Cela risque de perturber le téléspectateur et l’auditeur de France Info.
Règle numéro 10 : Les Israéliens parlent mieux le français que les Arabes. C’est ce qui explique qu’on leur donne, ainsi qu’à leurs partisans, aussi souvent que possible, la parole. Ainsi, ils peuvent nous expliquer les règles précédentes (de 1 à 9). Cela s’appelle de la neutralité journalistique.
Règle numéro 11 : Si vous n’êtes pas d’accord avec ses règles ou si vous trouvez qu’elles favorisent une partie dans le conflit contre une autre, c’est que vous êtes antisémite !!!"




Bêtise de l'israélo-droitisme.

La bêtise fondamentale des israélo-droitistes tient en ce qu'ils espèrent que les Israéliens, par la puissance de leur lobby, les autorisent à faire en France ce qu'ils font en Israël, alors que les Israéliens n'agissent en France que pour conforter Israël, afin d'obtenir un soutien de la France et de la communauté juive française en vue de détruire et d'exiler les Palestiniens. Ce qui ne touche pas directement et exclusivement Israël ne les intéresse pas. C'est donc par essence une coalition temporaire, fragile, intenable, visant des objectifs précis, extérieurs à la France, qui ne sont en rien conciliables avec les intérêts français. Les israélo-droitistes seront les dindons de la farce, au pire ils seront des esclaves. Dans les deux cas, ils auront trahi leur pays pour des nèfles.

Paul-Éric Blanrue.



mercredi 15 novembre 2023

La supercherie du grand exode juif.

 


- Mais le « grand exode », celui dont on parle toujours, 70 ans après Jésus Christ...
Shlomo Sand : Le grand exil provoqué par « les méchants Romains », après la destruction des temples ? Il n’a jamais eu lieu, c’est un mythe ! Pourtant, toute ma vie, moi aussi j’ai cru que les juifs étaient partis en exil vers cette époque, après l’échec des révoltes contre l’occupant romain en 70 et en 135 après J-C (en fait, c’étaient des révoltes de fanatiques religieux monothéistes face au paganisme). Tout notre enseignement parle des juifs « exilés loin de la terre de Judée. Toute la mémoire collective qui constitue Israël tourne autour de cet événement.
- Et comment avez-vous découvert la supercherie ?
Shlomo Sand : Quand j’ai demandé aux historiens spécialisés dans l’Antiquité juive. Tous savaient que cet exil n’avait pas eu lieu. Je me souviens leur avoir demandé. Et ils répondaient : «Nous, on n’a jamais dit ça !»« Pourtant, vous l’avez laissé entendre ! » Donc, notre population croit qu’il y a eu un exil, mais les centres qui produisent le savoir historique savent très bien qu’il n’a jamais existé. Or, tout le mythe sioniste est basé sur cet exil ! »
Shlomo Sand.

Bertrand Russell sur Israël et les Palestiniens.



"La tragédie du peuple de Palestine est que leur pays a été « donné » par une puissance étrangère à un autre peuple pour y créer un nouvel État. Le résultat fut que des centaines de milliers d’innocents sont devenus des réfugiés. A chaque nouveau conflit, leur nombre n'a fait qu’augmenter. Combien de temps encore le monde tolérera-t-il ce spectacle cruel ? Il est évident que les réfugiés ont tous les droits au pays dont ils ont été chassés et que la négation de ce droit est au cœur du conflit. Aucun peuple au monde n'accepterait d’être chassé en masse de son propre pays." Bertrand Russell, 30 janvier 1970.

lundi 13 novembre 2023

Israël a piétiné a "piétiné au moins quatre des cinq principes du droit des conflits armés – humanité, nécessité, proportion, précaution" (Michel Goya).



Spécialiste de l'analyse des conflits et peu suspect de faire partie de la résistance au conformisme ambiant, Michel Goya admet s'être trompé sur ses estimations à la baisse des morts Palestiniens, qu'il chiffre désormais à 11 000, ajoutant que "Barbara Leaf, Sous-secrétaire d'État américain pour les Affaires du Proche-Orient, peu susceptible d’hostilité pour Israël, disait il y a quelque jours que le chiffre pourrait peut-être même supérieur". Tout en condamnant fortement le Hamas "qui doit être détruit", il fustige la stratégie israélienne : "Le gouvernement israélien, qui avant sa recomposition, porte une énorme responsabilité sur la baisse de la garde devant le Hamas, a choisi de commencer par un blocus et une campagne de frappes qui par son gigantisme a nécessairement piétiné au moins quatre des cinq principes du droit des conflits armés – humanité, nécessité, proportion, précaution - et finit donc aussi par flirter avec celui de la distinction (ou intention).  On peut argumenter comme on veut, absolue nécessité, mensonges du Hamas, l’ennemi est un salaud qui se cache derrière la population ou dans les lieux sensibles, on laisse la population fuir les combats, etc. mais instaurer un blocus total et frapper avec une telle puissance une zone densément peuplée pour un bilan militaire finalement assez maigre - et qu’on ne présente pas la nième liste de cadres du Hamas tués comme un bilan sérieux - est une catastrophe. C’est une catastrophe pour la population gazaouie, mais aussi pour Israël, à court terme par l’indignation que cela continue de provoquer, mais aussi à long terme parce qu’on vient là de recruter dans les familles meurtries des milliers de futurs combattants ennemis. Aucune tragédie n'en efface une autre."

Michel Goya.


dimanche 12 novembre 2023

Un héros d'aujourd'hui.

Le matin, sautant du lit, il alluma la radio où passait un morceau de rap dans lequel le banlieusard marseillais hurlait sa haine des blancos. Il éteignit le poste avec vigueur, avant de faire une tartine de Nutella qu'il engloutit sur-le-champ.
Dans le métro, il vit une bande de rebeux en train d'embêter une jeune fille (blonde, comme par hasard). "Enculés !" Il crispa son poing en fixant ses pieds.
Durant la pause de midi, l'app' de sa banque l'informa que sa CB avait dépassé la limite autorisée. Il passa devant la CAF, où il observa une queue interminable de basanés. Il se mordit la lève supérieure et faillit taper du pied sur le sol, mais grâce à une méthode de self control éprouvée, apprise sur YouTube, il eut le dessus et poursuivit sa marche vers son bureau.
Vers 17h, la petite Aïcha du service compta ne lui rendit pas son sourire.
Rentré chez lui, à Saint-Ouen, il ouvrit son ordinateur et alla sur Twitter. On y parlait de Gaza.
Le temps était venu.
ll se créa un nouveau pseudo : Templier2033, enfourcha son fidèle clavier de gamer et, entrant dans le conflit de civilisation, il tapa, halluciné : "Israël vaincra !"
Un israélo-droitiste était né.

Paul-Éric Blanrue.



Lettre méconnue du président Charles de Gaulle recadrant Ben Gourion, 6 décembre 1967.


"Je demeure convaincu qu'en passant outre aux avertissements donnés en temps voulu à votre gouvernement par celui de la République française, en entamant les hostilités, en prenant par la force des armes possession de Jérusalem et de maints territoires jordaniens, égyptiens et syriens, en y pratiquant la répression et les expulsions qui sont inévitablement les conséquences d'une occupation dont tout indique qu'elle tend à l'annexion, en affirmant devant le monde que le règlement du conflit ne peut être réalisé que sur la base des conquêtes acquises et non pas à condition que celles-ci soient évacuées, Israël dépasse les bornes de la modération nécessaire (...) Cette issue qui ramènerait la paix au Moyen-Orient, faciliterait la concorde universelle et, suivant moi, servirait l'intérêt des peuples intéressés, y compris, celui du vôtre, ne comblerait pas, je le sais, tous les désirs d'Israël. Si j'en avais douté, la lecture de votre lettre et ce que vous écrivez de ce que Chanaan, sur les deux rives du Jourdain, représente pour beaucoup de juifs de tous les temps et d'aujourd'hui, m'en auraient apporté la preuve."

Charles de Gaulle.

samedi 11 novembre 2023

Ennemi de l'État : Blanrue en liberté (documentaire 2018).

 


"Jean-Marie, Marine et les juifs" : tout était vrai !



Le rapprochement de le FN/RN et Israël n'a rien de neuf : j'avais lancé ce compte FB en 2014, suite à la sortie de mon livre Jean-Marie, Marine et les juifs pour continuer d'informer sur l'évolution des relations entre l'ancien parti de Jean-Marie Le Pen et les réseaux israéliens :https://www.facebook.com/lepenetlesjuifs
Tout ce que j'y ai annoncé, sur la base de documents vérifiables, s'est révélé exact.
À tout hasard, mon livre est toujours disponible sur Amazon, même si je ne touche plus un euro sur les ventes (https://www.amazon.fr/Jean-Marie-Marine-juifs-Paul-Eric-BLANRUE/dp/2919937154)
Et voici surtout des extraits d'une longue itv que j'avais donnée à l'époque :
"Dans ce livre, je reviens sur la façon ignoble dont JMLP a été traité par les représentants de la communauté juive et les médias à leurs bottes. Un chapitre est consacré à l’affaire du “détail”, dans lequel j’établis qu’il s’agissait d’un piège tendu par un journaliste de Globe relayé par une agence de presse socialisante. J’ai refait l’enquête de Carpentras, avec des dossiers de police, et je démontre que cet odieux montage a été l’oeuvre du ministre de l’Intérieur Pierre Joxe et du président Mitterrand, sous l’égide du CRIF et de ses affidés. Je pointe l’influence néfaste, dans les années quatre-vingt, du président du CRIF, Théo Klein - celui que Libération définissait comme un “gauchiste” - et qui a été le premier oligarque juif à condamner moralement aussi furieusement Le Pen et à demander qu’un cordon sanitaire - le sinistre “front républicain” - soit dressé autour de lui pour le confiner dans un lazaret sans issue. Enfin, pour être parfaitement objectif, je rappelle, au cours d’un chapitre entier, quel a été le rôle néfaste du B’nai B’rith dans sa mise à l’écart de la vie politique commune, ce que Pierre Péan et Philippe Cohen n’ont pas osé faire dans la bibliographie qu’ils lui ont consacrée. Pour l’anedcote, il se trouve que j’ai été l’ami intime du défunt Dr Herlory, le député FN qui a osé poser à deux reprises à l’Assemblée nationale la question du fameux “serment” que des responsables politiques ont prêté “de ne s’allier en aucun cas” avec le FN devant cette franc-maçonnerie juive internationale. Je suis donc informé de tous ces scandales depuis fort longtemps. Ceci étant posé, prenons de la distance : ces affaires, aussi haïssables soient-elles, ne représentent qu’une face de l’histoire. Il en existe une autre, voilée, cachée, souterraine, qui n’a oncques été écrite et que la plupart des militants et même des cadres du FN ignorent. Pour expliquer la situation actuelle et ses ambiguïtés nocives, je me devais ainsi d’éclairer les relations privilégiées qu’a entretenu et qu’entretient encore Jean-Marie Le Pen avec certains mandataires sionistes. Car au fond, Marine n’a fait que se réapproprier sa propre stratégie, une génération plus tard…
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Je ne suis pas un perdreau de l’année et connais la chanson. J’ai lu Machiavel, Talleyrand et le cardinal de Retz, et je sais que les frontières sont poreuses entre les compromis et la compromission. Ce que j’ignorais, quand je me suis lancé dans cette enquête, c’est que Jean-Marie Le Pen fût allé aussi loin dans son approche des dirigeants sionistes, dans une tentative de ce qui n’était rien d’autre, il faut le dire apertement, qu’une alliance historique nationale-sioniste. L’idée qui la sous-tendait était au fond assez sommaire, on peut la résumer comme suit :” Laissez-nous nous occuper des immigrés, on vous laissera vous occuper des Palestiniens.” Ce n’est pas parce que la manoeuvre a échoué qu’elle n’a pas existé dans son esprit durant des années et qu’il n’a pas essayé de la proposer à plusieurs reprises aux sionistes qu’il fréquentait. Ce qui m’a réellement étonné, c’est que cette quête éperdue d’alliance avec les milieux juifs n’ait pas été stopée net, de sa part, par les ineptes accusations d’antisémitisme qui ont émaillé sa carrière politique, ni par tous les coups tordus que lui ont fait subir les représentants de la communauté juive. Le Pen a pourtant cherché désespérement ce type de rapprochement jusqu’au milieu des années 2000. Sa “victoire” du 21 avril 2002 est une “victoire juive”, j’en fournis les raisons dans mon livre. Saviez-vous par exemple qu’avant cette présidentielle, il avait fait éditer dans le plus grand secret (même le bureau politique n’était pas au parfum) une luxueuse brochure rappelant sa love story pour Israël et qu’il l’avait envoyée à des personnalités sionistes influentes ? Plus récemment, mon petit doigt me dit que le livre (nul) de Serge Moati, et la vraie-fausse querelle médiatique qui s’en est suivie avec le président d’honneur du FN, n’est que l’avatar de cette longue série d’approches avec la communauté organisée, parfois réussies et souvent ratées...
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Quand le Front national a été porté sur les fonds baptismaux, une partie de ses cadres avaient pour Israël les yeux de Chimène, à commencer par François Brigneau, celui qui a hissé Le Pen sur le pavois - lequel Brigneau, certes, s’est très largement amendé plus tard de ses amitiés particulières pour devenir le pamphlétaire anti-système que l’on sait. Au début des années soixante-dix, c’était ainsi. La guerre des Six Jours avait dopé les nationalistes français. De nombreux sympathisants de la droite radicale étaient hypnotisés par ce pays du Proche-Orient sans frontières mais “où coule le lait et le miel”. Les juifs étaient devenus des soldats. Ils étaient enfin “comme nous”, se disaient les “natios” - ou plutôt comme ceux-ci auraient aimés être : des gagnants. Les Israéliens leur donnaient la leçon. Lucien Rebatet lui-même n’a pas caché sa vénération pour le général Moshé Dayan, à l’instar de Xavier Vallat et de Jean-Louis Tixier-Vignancour, dont Le Pen s’était occupé de la campagne présidentielle en 1965. En ce temps-là, l’armée israélienne semblait venger les Français d’Algérie du sort tragique que le FLN et le général de Gaulle leur avait réservé en 1962. Puis l’État juif faisait partie du “monde libre” en guerre contre l’hydre communiste. Viendra ensuite le temps des “refuzniks”, qui se présenteront comme un nouveau tonic contre l’URSS. Bref, toute la droite nationale ou presque (à l’exception notable de François Duprat, Henry Coston ou Maurice Bardèche) était sioniste. Le Pen, sans être un disciple de Zeev Jabotinsky - le fondateur du Bétar dont Mussolini avait déclaré un jour qu’il était un “fasciste juif” - était de cette tendance-là. Il avait participé à la campagne de Suez, en 1956, avec Tsahal, contre Nasser, le Raïs que le garde des Sceaux François Mitterrand avait présenté comme un nouvel Hitler. Par la suite, les attentats palestiniens en France et dans le monde n’avaient certes pas contribué à le faire évoluer sur ce point. A l’orée des années quatre-vingt, on voit Le Pen dénoncer avec vigueur les attentats antisémites (rue Copernic, etc.) comme autant d’opératons du KGB. Les revendications des Palestiniens, le problème israélien et ses mythes fondateurs, les réseaux sionistes en France : connais pas. Il milite pour que la France réintègre l’OTAN, suite logique de la sympathie naturelle qu’il éprouve pour le sionisme. J’ai retrouvé une interview télévisée dans laquelle il affirme préférer nettement Israël, “pays démocratique”, à la Syrie d’Hafez el-Hassad. Même après l’affaire du “détail”, en 1987, le Menhir persistera à demander la fermeture du bureau de l’OLP à Paris. Comme s’il n’avait pas encore compris à quelles forces de déstabilisation il avait affaire, ni l’emprise qu’elles étaient capables d’avoir sur les destinées de la France et la mentalité des Français. Il va même tenter à ce moment-là de mener une “opération séduction” en faisant créer une association relai du FN, le Comité des Français juifs, par Robert Hemmerdinger, un ancien membre de l’Irgoun, l’organisation terroriste de Menahem Begin. Détail piquant : Hemmerdinger était aussi l’un des premiers pirates de l’air de l’histoire !
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Plusieurs mois avant que ne tombe sur ses larges épaules l’affaire du “détail”, Le Pen s’est rendu au début de 1987 aux États-Unis. Le voyage est financé par l’Église de l’Unification, la contestée secte Moon, émanation de la CIA, qui lui offre sur un plateau une photo en compagnie du président Ronald Reagan, dont il se proclame l’alter ego français. L’autre objet de sa visite chez l’Oncle Sam est la conférence – très discrète – qu’il donne au restaurant The Four Seasons dans le Seagram Building d’Edgar Bronfman, sur la 52e rue de Manhattan. Dois-je vous rappeler qui était Bronfman à cette époque ? L’affairiste canado-américain, multi-milliardaire, héritier du groupe de vins et spiritueux Seagram, était membre de la commission nationale de l’Anti-Defamation League, du B’nai B’rith, du comité exécutif de l’American Jewish Congress, et le président, depuis 1981, du Congrès juif mondial. En ce temps-là, Bronfman mènait campagne pour faire déménager les carmélites qui avaient ouvert un couvent près du camp d’Auschwitz. On comprend fort bien le but de Le Pen auprès d’un tel personnage et de sa camarilla : être adoubé chevalier sioniste par la crème de la crème, et pouvoir faire la nique à Théo Klein et ses compères à son retour. Mais à quel prix ? Celui du reniement de la souveraineté nationale ? De l’indéodation de la France à Israël ? On peut sérieusement se poser la question des conséquences funestes que ce genre de rencontres auraient pu avoir sur le mouvement national si elles avaient abouti comme Le Pen l’envisageait.
Comment ce voyage a-t-il été possible ? Je déroule toute l’histoire dans mon livre, étape par étape. Disons, pour résumer, que les sionistes américains ont le bon goût de ne pas tous être “de gauche”, comme la plupart de leurs homologues français, et ne sont pas davantage fascinés par les interminables crispations franco-françaises, comme celle portant sur l’histoire de Vichy, pour ne citer qu’elle. Le passé OAS de certains membres du FN va faciliter les prises de contact, puisqu’il y eut des liens entre l’OAS et Israël durant les “événements” d’Algérie. L’homme de la situation s’appelle Jacques Torczyner, e’est un diamantaire belgo-américain installé aux États-Unis, ancien président de la Zionist Organization of America. Il est alors membre de l’exécutif de l’Organisation sioniste mondiale en charge des relations extérieures, chef du Likoud en Diaspora et l’un des conseillers du cow-boy de la Maison Blanche. Il rencontre Le Pen à Montretout et lui explique que le voyage que celui-ci envisage de faire en Israël passe obligatoirement par New York. Sur place, tout se passe à merveille, Le Pen se fait applaudir par toute l’assistance qui se lève comme un seul homme après son discours ultra-sioniste. Quand il rentre en France, au début de l’année 1987, le chef du FN se croit le roi du pétrole. Il pense avoir réussi à contourner le lobby sioniste français, mitterrandolâtre, focalisé sur la lutte contre le racisme, l’antisémitisme, la remembrance shoatique, toute la lyre. C’est alors que se met en place la chausse-trape du « détail ». Le Pen espérait rencontrer Ariel Sharon. Résultat : les sionistes de son entourage, Olivier d’Ormesson en tête, qui était le président de son comité de soutien à la présidentielle de 1988, prennent le large… C’est la débâcle.
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D’un certain côté, pour Jean-Marie Le Pen, il s’agit toujours et encore de contourner le CRIF et de tenter de nouer une alliance au plan international. Mais, contrairement à sa cadette, dans les années quatre-vingt Jean-Marie Le Pen n’excluait pas de son mouvement les patriotes marginaux ou radicaux, non plus qu’il interdisait les pensées taboues, et il n’hésitait pas, quand il l’estimait bon, à fustiger la “police juive de la pensée”, selon l’expression d’Annie Krigel. Il y a dans le Trinitain de la graine d’insoumis, je n’oublie jamais son psyschisme breton et sa tendresse pour l’anarchisme. Et puis nous vivions aussi dans une autre époque, moins abêtie par le Shoah-bizness, avec un personnel politique encore cultivé et bénéficiant par le fait d’un recul historique plus vaste que nos jours où tout commence en 1933 pour s’arrêter au tribunal de Nuremberg. Tout en considérant le professeur Faurisson comme un “salaud”, Hemmerdinger se disait ainsi prêt à combattre “jusqu’à la mort” pour défendre son droit à l’expression. Mais, pour revenir à nos moutons, sur le fond, il y a une ressemblance entre le père et la fille, c’est certain. Marine n’a pas le même parcours que son père, elle n’a pas vécu la guerre, mais elle partage avec lui de nombreux traits de caractère. C’est le “clone” de Jean-Marie, comme dit sa mère Pierrette. On a parlé à son propos de “stratégie poutinienne” pour accéder au pouvoir. Entendez : elle lâcherait du lest sur les sujets brûlants, sectiles, pour parvenir à nouer des alliances politiques avec les partis traditionnels et complaire aux coryphées qui forgent l’opinion. Mais également si Marine veut à tout prix dédiaboliser le parti, c’est d’abord parce que la ligne light qu’elle a imposée au Front correspond à son mode de vie et sa mentalité, celle d’une fille qui a fréquenté les milieux huppés de la bourgeoisie clodoaldienne, avec tout ce que cette promiscuité comporte : absence de résistance morale au déferlement du prêt-à-penser médiatique, laxité générale, connivence avec les gens à la mode, goût certain pour la facilité au détriment de l’effort sur soi. Quant à l’héroïsme, mieux vaut ne pas aborder la question. Le Front new wave qu’elle a conçu lui va comme un gant. Elle ne joue pas à la politicienne modérée, située à peine plus à droite que Valéry Giscard d’Estaing (qui parlait dès 1991 d’immigration-invasion) : elle l’est. Quand en 2006 Jean-Marie Le Pen condamne chez Michel Field, sur LCI, les propos du président iranien Mahmoud Ahmadinejad sur l’Holocauste, on est libre de le croire sincère ou non (j’ai mon idée), mais quand Marine déclare que les “camps sont le summum de la barbarie” et ajoute qu’elle aurait aimé vivre dans les années quarante pour se battre contre le nazisme (risible envolée digne d’une préciseuse ridicule de Saint-Cloud !), elle livre le fond de sa pensée. Même chose quand elle condamne sans réserve les révisionnistes : elle les déteste de tout son coeur, ce n’est pas un rôle de composition. Mon analyse de sa trajectoire démontre qu’au fond, son désir de collusion avec la droite sioniste lui est coexistant, même si le fait d’être coachée par le président de l’Association France-Israël, Gilles-William Goldnadel, n’est pas pour peu dans la publicité qu’elle a décidé de donner à ses émois judéocentriques. On peut noter que, dès son entrée au bureau politique du FN, l’une de ses premières sorties a été de se rendre à Ground Zéro en compagnie d’un comité de femmes républicaines pour y proclamer que “contrairement à Jacques Chirac elle ne condamne pas les États-Unis sur un plan moral”. Or, condamner l’immoralisme de l’impérialisme américain et sa folie guerrière, c’est très exactement ce que son père s’échinait à faire depuis la première guerre du Golfe, en 1991, avec un remarquable courage ! Dans mon livre, je souligne une à une toutes les compromissions de Marine avec les hiérarques sionistes, depuis sa fuite piteuse lors de la venue de Dieudonné aux BBR en 2006 jusqu’à sa légitimation de la LDJ l’été dernier. Lorsqu’elle ne peut pas agir par elle-même en ce sens, elle délègue. En 2010, une délégation de frontistes, sous la garde de militants de la Ligue de défense juive, participe à la manifestation pour la mémoire d’Ilan Halimi. En 2011, le propre compagnon de Marine, Louis Aliot, vice-président du FN et directeur opérationnel de sa campagne pour la présidentielle 2012, se rend dans deux colonies de Cisjordanie qu’il se croit autoriser à appeler, à l’instar des autorités israéliennes, « la Judée-Samarie ». Sur place, son sherpa est Michel Thooris, candidat FN de la huitième circonscription des Français établis hors de France, couvrant Israël. Thooris est le conseiller à la sécurité de Marine Le Pen pour la présidentielle. Ce policier est un ultra-sioniste ne se cachant pas de soutenir « de manière totalement inconditionnelle Israël ». Il ne dissimule pas être un aficionado la LDJ et clabaude : « Pourquoi la communauté juive n’aurait-elle pas le droit de se défendre La LDJ et Bétar accomplissent une mission de service public en défendant les personnes et les biens ? »
Quelle sera la suite des événements ?
Marine a failli se rendre dans l’État juif en 2006 grâce au Parlement européen où elle était inscrite à la délégation pour les relations avec Israël (elle y figurait avec Patrick Gaubert, président de la LICRA), sauf que l’aventure a capoté à 48 heures du départ. Depuis, elle ronge son frein. Il est probable qu’avant la présidentielle de 2017 (si François Dernier s’accroche jusque là) elle va tenter de s’y faire un petit tour pour témoigner à quel point le FN a changé de visage. Yad Vashem est devenue une étape obligée pour l’accession au trône de France. Aymeric Chauprade fait tout ce qui est en son pouvoir pour lustrer les marches du palais. Goldnadel donnera son petit coup de main habituel. Geert Wilders passera peut-être un coup de fil à ses amis du Mossad. Il n’est pas sûr que le CRIF se laisse faire de bon gré, ni que Jean-Marie ne glisse pas une « quenelle » à sa façon à cette occasion, pour montrer qu’il bande encore. Il y aura des querelles intestines dans les rangs sionistes (rien ne bien grave pour eux, rassurez-vous). Mais il n’existe aucune raison objective pour que Marine se s’engage pas davantage dans le processus qu’elle a enclenché de son propre chef depuis plus de 10 ans. Pour ma part, je ne vois pas ce que la France a à gagner à cet aplatissement du plus grand parti d’opposition, censé résister à l’apocalypse française, si toutefois elle veut rester le « pays des hommes libres », comme on le dit, et non celui des ilotes serviles. Mon siège est fait sur la question « stratégique » qui agite beaucoup sur les réseaux sociaux : si on ne désigne pas l'ennemi quand on est dans l'opposition, on le désignera moins encore le jour où les voix afflueront, et on le taira tout à fait le jour où on aura des responsabilités. Ne pas faire preuve de courage en disant la vérité lorsqu’on le peut, c'est-à-dire quand on n’a pas de clientèle spécifique à satisfaire, revient à annoncer qu'on n’en sera totalement dépourvu une fois qu'on aura gravi les échelons, avec une clientèle à défendre, des alliances à passer et du Gros Argent à faire entrer dans les caisses. À l’image d’Arthur Schopenhauer, je professe qu’un homme politique, comme un écrivain, doit être le “martyr de la cause qu’il défend”.

Paul-Éric Blanrue.