BLOG DES AMIS DE PAUL-ÉRIC BLANRUE --- ARCHIVES, ACTUALITÉS, PROSPECTIVES --- DÉMYSTIFICATION ET CONTRE-HISTOIRE

jeudi 16 mai 2024

Jean Bricmont : "Le sionisme, la gauche et la France."

 


"Je suis juif. Je suis israélien. Mes parents étaient à Auschwitz. Je ne vais pas soutenir le génocide, n'est-ce pas ? Je suis ici avec la Palestine." Encore un terroriste du Hamas !

 


La science à la porte de Dieu.



Extraits du livre 
Science at the Doorstep to God: 
Science and Reason in Support of God, the Soul, 
and Life After Death (Ignatius, 2023) 
de Robert Spitzer, Ph.D., prêtre jésuite américain, ancien président de l'Université Gonzaga (Washington), président du Center for Reason and Faith : 

"Sur le front cosmologique, dans leur article de 2018 dans le Journal of High Energy Physics, Stephen Hawking et son co-auteur, Thomas Hertog, montrent sur la base de données d'observation que l'inflation éternelle et le multivers infini sont extrêmement improbables. Ils expliquent que tout multivers qui pourrait générer notre univers devrait avoir une limite dans le passé, c'est-à-dire un début. Lorsque cela est combiné avec d'autres conséquences hautement improbables de l'inflation éternelle et d'un multivers infini, tels que les cerveaux de Boltzmann, la prépondérance des preuves cosmologiques s'est déplacée vers un début de la réalité physique (qu'il s'agisse d'un multivers, un univers rebondissant ou simplement de notre univers).

(...)

[Un] grand pourcentage de jeunes scientifiques se considèrent comme croyants en Dieu ou en une réalité spirituelle supérieure. Bien que certains aient soutenu que les preuves scientifiques favorisent massivement le matérialisme - c'est-à-dire le rejet de Dieu, de la religion ou d'une dimension spirituelle des humains (par exemple, une âme) - il est intéressant de noter qu'une enquête menée par le Pew Research Center a révélé que 51 % des scientifiques professent la croyance en Dieu ou en une réalité spirituelle, tandis que 41 % sont des agnostiques ou des athées. Fait intéressant, les jeunes scientifiques professent plus la croyance en Dieu ou en une réalité spirituelle supérieure que les plus anciens. Selon la même enquête, 66 % des jeunes scientifiques professent la croyance en Dieu ou en une réalité spirituelle supérieure, tandis que seulement 32 % sont agnostiques ou athées - les deux tiers sont des croyants, tandis que seulement un tiers ne le sont pas.

Les statistiques concernant la foi des médecins sont plus frappantes. Selon l'enquête de 2014 publiée dans le Journal of Religion and Health, 76 % des médecins croient en Dieu ou en un pouvoir spirituel supérieur, tandis que 12,4 % sont agnostiques et 11,6 % sont athées - les trois quarts sont des croyants et un quart ne le sont pas. En outre, 74 % des médecins croient que des miracles se sont produits dans le passé, et 73 % pensent qu'ils se produisent dans le présent.

Il convient également de noter que la plupart des initiateurs de la physique moderne étaient des croyants religieux.

(...)

Au-delà de la physique et de la cosmologie, de nouveaux développements dans les preuves de la causalité et de l'intelligence transcendantes se produisent dans les domaines de la médecine, des neurosciences et de la philosophie de l'esprit. La recherche évaluée par des pairs sur les expériences de mort imminente et la lucidité terminale est devenue si prolifique que la New York Academy of Sciences a récemment publié une déclaration de consensus parmi les médecins et les scientifiques qui déclare : "Les preuves suggèrent que ni les processus physiologiques ni cognitifs ne se terminent par la mort". Basée sur des études médicales évaluées par des pairs sur les expériences de mort imminente, la lucidité terminale et la cognition chez les patients hydrocéphaliques, combinées à des études linguistiques et génétiques sur l'origine du langage syntaxiquement significatif par Noam Chomsky et Robert Berwick, ainsi qu'à des études sur la conscience de soi et l'expérience intérieure par David Chalmers et Thomas Nagel, la réalité d'une dimension transphysique de la conscience et de l'intellection humaines capable de survivre à la mort corporelle (comme une âme) devient non seulement admissible mais aussi extrêmement probable. Cette dimension transphysique de la conscience semble expliquer pourquoi le langage et la pensée humains sont catégoriquement différents du langage des singes."

Pour passer commande : LIEN

jeudi 9 mai 2024

Le Rebelle. Par Ernst Jünger.



"Nous vivons en des temps où nous interpellent sans cesse des pouvoirs inquisitoriaux. Et ces puissants ne sont pas uniquement animés d’une soif idéale de savoir. Lorsqu’ils s’approchent pour nous questionner, ils n’attendent pas de nous une contribution à la vérité objective, ni même à la solution de certaines difficultés. Peu leur importe notre solution ; c’est à notre réponse qu’ils tiennent."
"L’électeur est pris dans ce paradoxe d’être invité à une libre décision par une puissance qui, pour sa part, n’a nullement envie d’observer les règles du jeu. C’est la même puissance qui lui extorque des serments, tout en vivant de leur violation. Il paie donc en bonne et franche monnaie une banque d’escrocs."
"Les dictatures ne sont pas que dangereuses, elles sont également vulnérables, puisque le déploiement brutal de la violence suscite un peu partout l’hostilité."
"Quant au Rebelle, nous appelons ainsi celui qui, isolé et privé de sa patrie par la marche de l’univers, se voit enfin livré au néant. Tel pourrait être le destin d’un grand nombre d’hommes, et même de tous – il faut donc qu’un autre caractère s’y ajoute. C’est que le Rebelle est résolu à la résistance et forme le dessein d’engager la lutte, fût-elle sans espoir. Est rebelle, par conséquent, quiconque est mis par la loi de sa nature en rapport avec la liberté, relation qui l’entraîne dans le temps à une révolte contre l’automatisme et à un refus d’en admettre la conséquence éthique, le fatalisme (...) Une telle entreprise ne peut espérer de succès que si les trois grandes forces de l’art, de la philosophie et de la théologie la soutiennent et lui ouvrent une voie à travers l’inexploré."
"La personne n’est plus dans la société comme un arbre dans la forêt ; elle ressemble au passager d’un navire rapide, qui porte le nom de Titanic, ou encore de Léviathan. Tant que le ciel demeure serein et le coup d’œil agréable, il ne remarque guère l’état de moindre liberté dans lequel il est tombé."
"La résistance exige de grands sacrifices ; d’où le nombre écrasant de ceux qui lui préfèrent la contrainte. Mais l’histoire authentique ne peut être faite que par des hommes libres. L’histoire est l’empreinte que l’homme libre appose sur le destin."
"Que même les cathédrales s’écroulent : il subsiste dans les cœurs l’héritage d’un savoir qui mine, comme feraient des catacombes, les palais de la tyrannie. Cette seule raison suffirait à nous assurer que la violence pure, exercée à l’image de l’antique, ne peut à la longue gagner la partie. Ce sang a imprégné l’histoire de sa substance : aussi le Christ est-il encore, à bon droit, le repère de nos dates, le point de flexion du temps. Il règne en lui la pleine fécondité des théogonies, un pouvoir mythique de génération. Le sacrifice se répète sur d’innombrables autels."
"L’homme libre, l’individu doué d’indépendance spirituelle cherchera tôt ou tard comment rompre cet encerclement. Cela demeure son affaire ; on ne peut donner des recettes. Mais qu’il parvienne à percer, ou qu’il se retrouve réduit aux subterfuges du temps, tel est le dilemme dont tout le reste découlera. Le Rebelle a pour devise : hic et nunc, car il est l’homme des coups de main, libre et indépendant. Nous avons vu que nous ne pouvons comprendre sous ce type humain qu’une fraction des masses ; et, pourtant, c’est ici que se forme la petite élite, capable de résister à l’automatisme, qui tiendra en échec le déploiement de la force brute. C’est la liberté ancienne, vêtue à la mode du temps : la liberté substantielle, élémentaire, qui se réveille au cœur des peuples quand la tyrannie des partis ou de conquérants étrangers pèse sur leurs pays. Il ne s’agit pas seulement de cette liberté qui proteste ou émigre, mais d’une liberté qui décide d’engager la lutte."
"Le Rebelle a pour tâche de fixer la mesure de liberté qui vaudra dans des temps à venir, en dépit de Léviathan... La résistance du Rebelle est absolue : elle ne connaît pas de neutralité, ni de grâce ni de détention en forteresse. Il ne s’attend pas à ce que l’ennemi se montre sensible aux arguments, encore moins à ce qu’il s’astreigne à des règles chevaleresques. Il sait aussi qu’en ce qui le concerne, la peine de mort n’est pas supprimée. Le Rebelle connaît une solitude nouvelle, telle que l’implique avant tout l’épanouissement satanique de la cruauté – son alliance avec la science et le machinisme, qui fait apparaître dans l’histoire, non pas un élément nouveau, mais des manifestations nouvelles."
"Le Rebelle ne dispose pas de grands moyens de combat. Mais il sait comment des armes qui valent des millions peuvent être anéanties par un coup d’audace. Il connaît leurs faiblesses tactiques, leurs points de moindre résistance, leur degré d’inflammabilité. Il est d’ailleurs en mesure de choisir plus librement que la troupe son théâtre d’opérations et agira au point où des forces infimes peuvent causer de grands dégâts."
"La liberté est le grand sujet du jour ; c’est la puissance par laquelle est domptée la crainte. Aussi doit-on l’enseigner, comme matière principale, dans les écoles, les universités et avec elle la manière de l’incarner efficacement et de la manifester par la résistance."
"Le Rebelle est l’individu concret, agissant dans le cas concret. Il n’a pas besoin de théories, de lois forgées par les juristes du parti, pour savoir où se trouve le droit. Il descend jusqu’aux sources de la moralité, que n’ont pas encore divisées les canaux des institutions. Tout y devient simple, s’il survit en lui quelque pureté."
"Il se présente des situations telles qu’elles exigent une décision morale immédiate, là surtout où se creusent les plus profonds tourbillons d’un monde tournoyant. Il n’en fut pas toujours, ni n’en sera toujours ainsi. En général, les institutions et les impératifs qu’elles impliquent constituent un terrain praticable : ce qui est juste, ce qui se fait est dans l’air. Il y a naturellement des délits, mais il y a aussi les tribunaux et la police. Tout change lorsque la morale est remplacée par une sous-espèce de technique, la propagande, et que les institutions se muent en armes de guerre civile. La décision revient alors à l’homme seul, sous la forme d’un dilemme, puisqu’une tierce conduite, la neutralité, est exclue."
"Le problème véritable vient plutôt de ce que la grande majorité ne veut pas de la liberté, de ce qu’elle en a même peur. Il faut être libre pour le devenir, car la liberté est existence – est surtout acquiescement raisonné à l’existence et désir, ressenti comme un destin, de la réaliser. L’homme est alors libre, et le monde, empli de des« potismes et de moyens de contrainte, doit désormais contribuer à rendre la liberté visible, dans sa splendeur entière : c’est ainsi que les grandes masses des rocs primitifs produisent par leur pesée même les cristaux. La liberté nouvelle est liberté ancienne, absolue, sous le vêtement du temps : car la mener sans cesse à son triomphe, malgré toutes les ruses de l’esprit du temps – tel est le sens du monde historique."
Ernst Jünger, Le traité du rebelle.


L'avenir du christianisme.

 


"Qui sait si, dans des empyrées à nous inaccessibles, il n’y a pas justement, entre autres, un éon chrétien qui cherche à s’engendrer ? Peut-être les événements préliminaires qui se déroulent là-haut se manifesteront-ils encore de notre vivant. Le ciel ressemble à une coquille d’œuf qui n’attendrait qu’une poussée pour se fendre."

Ernst Jünger à Martin Heidegger, 1950.

Une interview passionnante de l'historien Shlomo Sand !

 


mardi 7 mai 2024

L'arnaque des Anti-Antisémites.


Edouard Philippe et Gabriel Attal entourant BHL au dîner du CRIF 2024.

"Maniant le redoutable label d'« antisémite » comme une arme puissante, l'Anti-Antisémite professionnel est capable, de nos jours, de blesser et de détruire toute personne avec laquelle il n'est pas d'accord en implantant cette étiquette de manière indélébile dans l'esprit du public. 
Comment peut-on contester cette affirmation, toujours formulée avec hystérie et insupportable pharisaïsme ? Répondre « Je ne suis pas un antisémite » est aussi faible et peu convaincant que la célèbre déclaration de Richard Nixon « Je ne suis pas un escroc ».
Jusqu'à présent, l'Anti-Antisémitisme organisé a réussi à détruire, à chasser de la vie publique quiconque reçoit le traitement « antisémite ». Le destinataire du label est généralement privé d’accès aux organes d’opinion influents et reste marginalisé hors des centres de la vie publique. Au mieux, la victime du label peut être poussé à s'abaisser devant ses persécuteurs, et, par des excuses appropriées, et - le plus important - le changement de positions d'intérêt crucial pour ses ennemis, il peut se frayer un chemin vers la vie publique - à condition, de bien sûr, d'auto-émasculer. 
Ou si, par le hasard, la victime parvient à survivre l'assaut, elle peut être amenée à faire preuve de prudence et se taire sur de telles questions à l'avenir, ce qui revient au même. 
De cette manière, l’Anti-Antisémitisme Organisé crée, pour lui-même, la situation gagnant-gagnant."

Murray Rothbard.

LIEN




samedi 4 mai 2024

Quelques réflexions et questions. Par Paul-Éric Blanrue.

 - Nous vivons un temps où le fait de mettre en cause le lobby d'un pays qui génocide une population est jugé antisémite, tandis qu'il est admis, légal et non condamnable moralement, le fait de dire que ce génocide est un mythe. Pourquoi ?

- Dans une société aussi sensible que la nôtre, où le moindre mot de travers est dénoncé comme une insulte, où le moindre geste peut être jugé offensant, la suspension de cette sensibilité par les instances officielles dans un seul et unique cas, le génocide des Palestiniens, devrait inciter les penseurs à la réflexion. Pourtant, on n'en entend guère se poser cette question sur les ondes. Au contraire, ils semblent tous d'accord pour suspendre de manière exceptionnelle toute émotion. On aimerait connaître la raison de cette retenue. Elle doit être extraordinaire.

On a l'impression que ceux qui veulent interdire les discours de haine, en France et aux États-Unis, ont oublié la haine envers les Palestiniens. Étrange ! Ne me dites pas que c'est une opération démagogique conçue dans le seul but d'interdire toute critique de la politique génocidaire d'Israël ?

Finalement, pour les sionistes, le génocide des Palestiniens est un détail de l'histoire.

 "Nous nous alarmons de la montée du sentiment anti-allemand dans la population européenne." Un Allemand, 1941.

Ceux qui qualifient d'obsédés les gens qui critiquent Israël sont aussi ceux qui passent leur vie à tresser des lauriers à Israël. Curieux phénomène.

- Si je comprends bien, en France, dénoncer l'ingérence russe est une attitude patriotique et non xénophobe, mais dénoncer l'ingérence israélienne relève de l'antisémitisme ? Quelle est la raison de ce double standard ?

Pour un sioniste, il ne peut y avoir de génocide des Palestiniens puisque les Palestiniens n'existent pas.

- L'une des phrases les plus révélatrices que je connaisse : "Je suis un défenseur de la liberté d'expression, mais...."

- Puisque l'on peut dire que certains hommes politiques français roulent pour la Russie, est-il également possible de dire qu'un député français roule pour Israël, ou est-ce antisémite ?

Michel Onfray nous dit que la critique d'Israël est antisémite et condamnable, mais nier l'existence de Jésus n'est-ce pas anti-chrétien et condamnable ?

- La seule et unique question à poser (systématiquement) à ces super-patriotes Israéliens qui prétendent aussi être de super-patriotes Français : si, un jour, la France entrait en guerre contre Israël, de quel côté seriez-vous ? 

Si les sionistes sont menteurs, est-ce parce qu'ils sont racistes et veulent le dissimuler en accusant les autres ? 

La meilleure preuve que l'antisionisme n'est pas comparable à l'antisémitisme, c'est que si vous critiquez un juif antisioniste vous ne serez pas qualifié d'antisémite tandis que si vous critiquez un goy sioniste vous le serez.

Une question me taraude : les Français qui n'ont pas voté Israël à l'Eurovision sont-ils antisémites ?

Ce sont les menteurs qui tiennent à vous dire quelles questions il est bon de poser et quelles questions il est malséant de poser ; quels mots il faut employer et quels mots il faut bannir. Le contrôle de votre esprit leur est nécessaire afin de ne pas être démasqués.


Paul-Éric Blanrue.


Rafah sous les bombes israéliennes, début mai 2024