"Si
la justice n'est pas un principe naturel, alors elle n'est pas un
principe. Si elle n'est pas un principe naturel, alors il n'existe pas
de justice. Si elle n'est pas un principe naturel, tout ce que les
hommes ont dit ou écrit sur elle, depuis des millénaires, a été dit et
écrit sur ce qui n'avait pas d'existence. Si elle n'est pas un principe
naturel, alors toutes les demandes de justice qui ont jamais été
entendues, toutes les luttes pour la justice auxquelles nous avons
jamais assisté, ont été des demandes et des luttes pour une simple
fantaisie, un égarement de l'imagination, et non pas pour une réalité.
Si la justice n'est pas un principe naturel, alors il n'y a pas d'injustice; et tous les crimes dont le monde a été le théâtre, n'ont pas été des crimes du tout; mais seulement de simples évènements, comme la pluie qui tombe, ou le soleil qui se couche; des évènements dont les victimes n'ont pas plus de raison de se plaindre qu'elles n'en ont de se plaindre des ruisseaux qui courent, ou de la végétation qui pousse.
Si la justice n'est pas un principe naturel, les (soi-disants) gouvernements n'ont pas plus de droit ou de raison d'en prendre connaissance, ou de prétendre ou de déclarer en prendre connaissance, qu'ils n'en ont de prendre connaissance, ou de prétendre ou déclarer prendre connaissance, de toute autre non-entité; et toutes les prétentions d'établir la justice, ou de maintenir la justice, ou de récompenser la justice, sont simplement les divagations de fous, ou les fraudes d'imposteurs.
Mais si la justice est un principe naturel, alors elle est nécessairement un principe immuable; et ne peut pas plus être changée – par toute puissance inférieure à celle qui l'a établie – que ne peut être changée la loi de la gravitation, les lois de la lumière, les principes des mathématiques, ou toute loi ou principe naturel que ce soit; et toutes les tentatives ou prétentions, de la part de tout homme ou corps d'hommes – qu'ils s'appellent gouvernements, ou autre – de placer leurs propres ordres, volontés, plaisirs, ou jugements, en lieu et place de la justice, comme une règle de conduite pour tout être humain, sont autant une absurdité, une usurpation et une tyrannie, que le seraient leurs tentatives de placer leurs propres ordres, volontés, plaisirs, ou jugements en lieu et place de toutes les lois physiques, mentales et morales de l'univers."
Si la justice n'est pas un principe naturel, alors il n'y a pas d'injustice; et tous les crimes dont le monde a été le théâtre, n'ont pas été des crimes du tout; mais seulement de simples évènements, comme la pluie qui tombe, ou le soleil qui se couche; des évènements dont les victimes n'ont pas plus de raison de se plaindre qu'elles n'en ont de se plaindre des ruisseaux qui courent, ou de la végétation qui pousse.
Si la justice n'est pas un principe naturel, les (soi-disants) gouvernements n'ont pas plus de droit ou de raison d'en prendre connaissance, ou de prétendre ou de déclarer en prendre connaissance, qu'ils n'en ont de prendre connaissance, ou de prétendre ou déclarer prendre connaissance, de toute autre non-entité; et toutes les prétentions d'établir la justice, ou de maintenir la justice, ou de récompenser la justice, sont simplement les divagations de fous, ou les fraudes d'imposteurs.
Mais si la justice est un principe naturel, alors elle est nécessairement un principe immuable; et ne peut pas plus être changée – par toute puissance inférieure à celle qui l'a établie – que ne peut être changée la loi de la gravitation, les lois de la lumière, les principes des mathématiques, ou toute loi ou principe naturel que ce soit; et toutes les tentatives ou prétentions, de la part de tout homme ou corps d'hommes – qu'ils s'appellent gouvernements, ou autre – de placer leurs propres ordres, volontés, plaisirs, ou jugements, en lieu et place de la justice, comme une règle de conduite pour tout être humain, sont autant une absurdité, une usurpation et une tyrannie, que le seraient leurs tentatives de placer leurs propres ordres, volontés, plaisirs, ou jugements en lieu et place de toutes les lois physiques, mentales et morales de l'univers."
Lysander Spooner
Spooner |
"Le droit naturel est la volonté de puissance domptée de manière à vivre dans une société apaisée."
Blanrue, Sécession.