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lundi 11 mars 2019

Monarchie vs. démocratie.





"Un roi possédait un territoire, qu’il pouvait léguer à son fils, de sorte qu’il se souciait de préserver sa valeur. Un chef démocratique n’était et n’est qu’un gestionnaire transitoire, de sorte qu’il s’efforce d’accroître au maximum toutes sortes de recettes courantes de l’État aux dépens de la valeur en capital.
En voici quelques conséquences : à l’ère monarchique, avant la Première guerre mondiale, les dépenses de l’État comme proportion du PNB dépassaient rarement 5 %. Depuis, elles sont généralement montées à 50 %. Avant la Première guerre mondiale, l’État n’employait guère que 3 % de la main d’oeuvre totale. Aujourd’hui, c’est entre 12 et 15 %. L’ère monarchique était caractérisée par une monnaie-marchandise (l’or), et le pouvoir d’achat de la monnaie s’accroissait régulièrement. A l’inverse, l’ère démocratique est celle de la monnaie de papier, dont le pouvoir d’achat a constamment décru.
Les rois s’endettaient toujours tant et plus, mais du moins, en période de paix, ils réduisaient généralement la charge de leur dette. La démocratie a poussé l’endettement de l’État, en paix comme en guerre, à des niveaux incroyables. Au cours de la période monarchique, les taux d’intérêt réels étaient progressivement tombés à quelque chose comme 2,5 %. Puis, les taux d’intérêt réels (taux nominaux déduction faite de l’inflation) sont montés à quelque 5% —un retour aux taux du XV° siècle.
Jusqu’à la fin du XIX° siècle, la législation n’a pratiquement pas existé. Aujourd’hui, en une seule année, on impose des dizaines de milliers de textes législatifs et réglementaires. Les taux d’épargne baissent alors que les revenus s’accroissent, et tous les indicateurs de la désintégration familiale et de la délinquance ne cessent de monter."


Hans-Hermann Hoppe