"Vu la dégradation générale, il est temps de nous réapproprier notre
puissance d’homme confisquée par les forces d’anéantissement. Les
particularités culturelles, les richesses nationales, régionales,
individuelles et naturelles peuvent être nos armes, servons-nous en
comme le font les Corses, les Écossais, les Catalans, les partisans du
Brexit et du Frexit. Nous devons nous préoccuper de faire jaillir des
styles nouveaux, des concepts baroques, d’instiller des idées réactives,
de dynamiter les formes étroites dans lesquelles on veut nous faire
entrer de force. Nous devons vouloir intensifier infiniment la
différenciation de l’humanité dans le sens de l’enrichissement et de la
diversification de la vie spirituelle, des courants, des aspirations et
des nuances idéologiques. Que chacun découvre sa différence et qu’il
l’accentue ! C’est un chemin périlleux mais réjouissant."
Paul-Éric Blanrue, Sécession. L'art de désobéir (Fiat Lux, 2018)
"Qui,
autrefois, se préoccupait de notre nourriture, de nos habitudes de
consommation, de nos pratiques sexuelles, de nos habitudes de penser,
des journaux que nous lisions ? Les églises et les religieux de tous
bords. Qui, aujourd'hui, se préoccupe de savoir si on fait l'amour avec
un préservatif ou non, si on fume ou non, si on mange des graisses
saturées ou non, si on a bien appris à se laver les dents, si on a bien
mis sa ceinture de sécurité en voiture, si on n'a pas trop bu d'alcool,
si on ne lit pas des livres interdits comme les ouvrages qui font
l'éloge de la fraude fiscale ou du suicide ? L'État et les experts de la
santé publique. Un point commun existe entre eux, les religieux et les
hommes de l'État : leur désir de s'approprier nos corps et nos esprits."
Bertrand Lemennicier.
" « Celui qui est le maître de ses pensées est plus grand que celui
qui est le maître du monde » (Bouddha)... Qu’est-ce qui peut faire
contrepoids aux pensées ? La conscience lucide.
La lecture de
journaux, de magazines, vous imposent les pensées des autres ; sous
prétexte d’être « informés » mais en fait par pure curiosité et pour
vous distraire, vous êtes captivés par mille sujets... Ces longs
bavardages dans lesquels vous vous complaisez nourrissent des pensées
non conformes à la vérité et ne vous
aident en rien à assumer les nécessités de la vie. Le monde moderne avec
le type d’études que nous faisons, avec la presse et la télévision,
avec les querelles politiques de la démocratie, l’ébranlement de la
famille, les stress, les nuisances, ce monde moderne antispirituel est
proprement destructeur de notre être."