L’icône orthodoxe de la Nativité dévoile le mystère de l’Incarnation dans une vision théologique unifiée.
En haut, la demi-sphère sombre du ciel indique le monde divin invisible, d’où descend un rayon unique se divisant en trois : la révélation trinitaire.
Les anges, tournés vers la lumière ou vers les bergers, manifestent la joie du ciel.
Au centre, la Mère de Dieu, royale et contemplative, représente l’humanité transfigurée ; elle ne regarde pas l’Enfant mais le mystère du salut qu’il inaugure.
Le Christ, emmailloté comme un mort et couché dans une mangeoire-sarcophage, montre que sa naissance porte déjà la promesse de la Passion et de la Résurrection.
La grotte noire est le monde déchu dans lequel entre la Lumière.
Le bœuf et l’âne, issus d’Isaïe, symbolisent Israël et les nations reconnaissant leur Seigneur.
À l’écart, Joseph lutte intérieurement contre le doute, représenté par un vieillard tentateur : signe que le mystère dépasse la raison humaine.
Les bergers incarnent l’humanité humble qui accourt, et les mages, les nations qui viennent adorer.
En bas, les femmes qui lavent l’Enfant soulignent la véritable humanité du Christ.
Enfin, la montagne stylisée symbolise la création entière qui s’incline devant son Créateur.
L’icône réunit ainsi ciel et terre, prophéties et accomplissement, naissance et salut : Dieu se fait homme pour illuminer les ténèbres du monde.