Radio Vatican annonce qu'une rencontre vient
de s'achever en Suisse, organisée par le Conseil des conférences
épiscopales d'Europe (CCEE) autour du thème du dialogue avec l'islam. Il y avait là évêques, prêtres et même un
sociologue musulman. Le coordinateur de cette table ronde était le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux, ancien président de la Conférence des évêques de France (2001-
2007). Il évoque un "dialogue de vie", et patin-couffin.
Si c'était pour se rapprocher les uns des autres en prenant de la
hauteur et analyser à fond les liens ancestraux qui, par-delà leurs différences, unissent musulmans
et catholiques pour lutter de manière efficace contre les forces de
subversion qui cherchent à faire disparaître ces deux religions de la
surface de la terre, le principe serait bon et j'applaudirais des deux
mains.
Hélas, vu les explications données par le bon prélat aux journalistes et l'ambiance
générale post-conciliaire qui prévaut dans ce genre de réunions, il est à craindre que ce "dialogue"
ne consiste qu'en l'expression de belles paroles, vagues et creuses, recouvrant un
oeucuménisme de type horizontal, à ras du sol, rongé par les idéaux du
temps (droits de l'homme, égalité, tolérance et confitures) et ne s'ouvrant à la
fin que sur un vide spirituel abyssal, sans substance ni qualité.
Il n'y
a pas grand monde là-dedans pour développer la pensée riche en
protéines d'un universalisme par en haut, transcendantal, qui
chercherait à mettre en commun le dépôt de la connaissance sacrée et le faire fructifier. Les
meilleures intentions du monde ne font pas une politique. Il importerait
d'agir en commun en se fondant sur des vérités essentielles et en
dépassant, sans rien renier de sa foi, un exclusivisme de circonstances ;
voilà ce qui permettrait d'éviter l'enlisement et de s'extraire de la
panade. On n'y est pas. Et on n'y va pas - à l'exception notable,
peut-être, du Liban.
En France, en tout cas, le climat n'est pas propice à l'entretien de telles espérances. Le maire UMP de Venelle, Robert Chardon, propose ainsi dans un Tweet "d'interdire le culte musulman en France." Je ne lui jette pas la pierre : il dit ce qu'il pense, ce qui est déjà énorme pour un républicain. Ceci posé, interdire l'islam en France au nom de quoi ? Chardon ne le précise pas.
Parce ce que la France est la fille aînée de l'Église et qu'il faut rétablir la prière pour l'Angelus et la messe en latin?
Pour que renaissent de nouveaux ordres chevaleresques voués à la défense du Christ-Roi ?
Pour que les monastères prospèrent ?
Ou bien parce que le maire de Venelle a entendu certains de ses frères en causer aux agapes, après avoir planché sur la tolérance ?
Ou bien par banal racisme car islam égale bougnoules ?
Ou encore mieux : pour se soumettre platement aux diktats sionistes qui font et défont les carrières ?
Faites votre choix.
En France, en tout cas, le climat n'est pas propice à l'entretien de telles espérances. Le maire UMP de Venelle, Robert Chardon, propose ainsi dans un Tweet "d'interdire le culte musulman en France." Je ne lui jette pas la pierre : il dit ce qu'il pense, ce qui est déjà énorme pour un républicain. Ceci posé, interdire l'islam en France au nom de quoi ? Chardon ne le précise pas.
Parce ce que la France est la fille aînée de l'Église et qu'il faut rétablir la prière pour l'Angelus et la messe en latin?
Pour que renaissent de nouveaux ordres chevaleresques voués à la défense du Christ-Roi ?
Pour que les monastères prospèrent ?
Ou bien parce que le maire de Venelle a entendu certains de ses frères en causer aux agapes, après avoir planché sur la tolérance ?
Ou bien par banal racisme car islam égale bougnoules ?
Ou encore mieux : pour se soumettre platement aux diktats sionistes qui font et défont les carrières ?
Faites votre choix.
Paul-Éric Blanrue