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vendredi 29 avril 2022

Illégitime ! Par Paul-Éric Blanrue.

"Président illégitime !" crie un homme vers Emmanuel Macron en balade.
Hurlement de l'idiot du village à côté de lui : "Il y a une Constitution, il a été élu, point final, il faut respecter les règles du jeu, merde !" (LCI).
Réflexion : pas davantage que ces jolis messieurs, je n'ai signé la Constitution sus-citée, cette hiératique "règle du jeu", et vous non plus, je l'imagine.
Pas même un extrait, une ligne, un mot, une apostrophe, un point-virgule. Rien, vous dis-je.
Quel est donc ce "contrat social" fantomatique que l'on nous presse de respecter sans barguigner, et sans nous l'avoir auparavant prestement présenté, pour signature et paraphe, afin que nous ayons pu exprimer notre accord ou notre désaccord sur son contenu ?
Nos aïeux ne l'ont pas signé individuellement non plus, ce contrat, et, quand bien même l'eussent-ils fait, en quoi pourraient-ils ad vitam aeternam engager les générations suivantes à obéir à ses articles les yeux fermés, le doigt sur la couture du pantalon ?
Soudain, le fameux consentement porté sur le pavois par Vanessa Springora ne vaut-il plus un clou ?
Pour ne pas être fichés tels des criminels en puissance sur les listes des hystériques féministes en mal de publicité, divers hurluberlus formulent déjà dans les médias l'idée ébouriffante d'une sorte de contrat établi devant huissier pour avoir l'autorisation de faire un
bisou
aux demoiselles - et plus si affinités (voir les amendements aux contrats fantasmés) - mais, diable, pour diriger nos existence, celles de nos familles et de nos enfants, pour déclarer et conduire des guerres, pour nous ponctionner les 3/4 de nos revenus et les distribuer à la clientèle des élus, à diverses masses de pouilleux et de margoulins se nourrissant sur la bête, pour nous confiner deux ans durant une lèpre imaginaire, masquer la population jusque dans les écoles sans raison scientifique, mais alors, diable, dis-je, il suffirait d'agiter au loin, dans un cadre et sous verre, un vulgaire bout de papier nommé Constitution - qui n'est jamais que la cinquième du nom, preuve déjà qu'elle n'a rien de miraculeux -, auquel nul n'a aujourd'hui spécifiquement donné son accord écrit en personne ?
Plaisanterie ? Exagération ? Point du tout. Il y a un siècle et des poussières, Lysander Spooner a dit l'essentiel sur le sujet, je vous renvoie à sa roborative lecture, bien certain tout de même de prêcher comme lui dans le désert aride de la déraison universelle.

Paul-Éric Blanrue